Je t'en avais touché un mot, mais voici ma réflexion plus large sur l'éducation et les études supérieurs à l'université en particulier.
Pour moi, y a vraiment 2 mondes : la science humaine d'un côté que je trouve presque ingrate quand elle s'autosuffit et ne s’intéresse pas au reste. Je la trouve clairement limitée dans la créativité et sa plus value sociale. Même si c'est discutable, on peut par exemple pas nier que le rôle des juristes est plutot fort pour une cohésion sociale pérenne, et que leur plus value est forte. D'un autre côté, il y a les sciences exactes à la portée noble a priori, à la source de tant d'avancée et de bien fait, proche de ce qu'on aurait considéré il y a quelques siècles comme de la magie, mais qui peuvent être détournée pour créer du mal.
Je suis arrivé à une sorte de conclusion que le problème c'est plus ou moins l'Homme, et le gap de capacités cognitives entre différents individus qui est la question de société la plus cruciale. Je lis aussi souvent des critiques sur notre modèle économique, comment on puise des ressources, la finitude de notre planète, voir même les limites d'une économie circulaire basée sur un recyclage généralisé. Au final ce genre de critique vise souvent à stigmatiser les avancées technologiques comme n'étant pas la solution salvatrice "aux maux de l'humanité". En tout cas les critiques sont nombreuses sur la soi disant fuite en avant comme si on se posait la mauvaise question (vivre en décroissance toussa). Soit.
Mon sentiment est que les études scientifiques et la recherche scientifiques représentent le summum de l'éducation humaine.
Historiquement, les philosophes surtout grecs et égyptiens, et durant la Renaissance et suivi des Lumières, étaient des personnes qui mêlaient les deux activités : il s'interessait à l'homme, à la politique, à la religion, et à la science. D'Aristoe, Euclide, Hérodote, Pythagore, Thalès, Archimède, puis avec L. De Vinci et Isaac Newton qui a écrit plus de texte sur la religion que sur la science. De même, la plupart des universités qui ont des facultés d'Art tiennent cet héritage au fait que les Arts désignaient la science. On peut d'ailleurs le voir au USA (et d'autres anglo saxon) qui ont gardé la dénomination de Bachelor of Art pour le premier cycle du supérieur.
Mon expérience; j'ai tenté l'examen d'entrée d'ingénieur civil sans réelle préparation et conviction. Echoué, je n'ai pas persévéré, chose que je regrette fort, et je me suis rabattu sur l'informatique en dernière minute (17 septembre..) mais sans être prêt à vraiment travailler (peu séduit), pour au final me réorienter en cours d'année sur les études d'économie.
J'étais bête, je pensais beaucoup à l'argent (le levier) et au final je suis rongé par le regret avec l'envie de reprendre tout depuis le début. On essaie de palier à ce désir d'apprendre quelque chose de concret par ci par là sur le web (siteduzéro codeacademy toussa).. mais au final, l’absence de formation académique en science appliquée est tout de même précieuse.
Même si on verra des cas comme Woody Norris, qui n'a pas de
college degree
Les sciences humaines n'ont rien d’exceptionnelles au sens qu'elles sont facilement accessibles de manière autodidacte, y a pas de gros challenge pour l'esprit. Ce qui devient directement plus difficile dans le sens inverse. Alors on peut discuter de l'utilité de savoir programmer un robot, mais je pense sincèrement que les études d'ingénieurs (scientifiques en général) ont la plus haute valeur ajoutée. Après ça dépends de ce qu'on en fait et si on fait juste ingénieur "car on est sur d'avoir un boulot" et se limiter à la case employé.
J'aime regardé la parcours d'Elon Musk, qui a fait un Bachelier en Physique et un autre en Business parallèlement. Ici encore l'informatique a été un levier financier en commençant à partir de rien, avec la vente de Paypal à ebay. En tout cas avec Tesla, ils (les co-founder) ont réussit la où tous les grands constructeurs ont échoués.
Et encore mieux, avec Space X et ses prix low-cost pour le secteur, il bouscule le lanceur européen Arianne 5
http://www.challenges.fr/entreprise...i-du-low-cost-d-ariane-6-est-il-realiste.html
Concernant l'entrepreunariat, on a vu au début de ce siècle de plus en plus les universités proposés des formations académiques en entrepreunariat. Ca a commencé aux USA et Israël. L'UCL propose ce type de formation interdisciplinaire depuis l'an 2000 (Fac de psycho, de Gestion, polythecnique, droit, éducation physique, bioing, communication) et le palmarès d'entreprise crée est plutot intéressant.
http://www.uclouvain.be/271543.html
Y aussi les founders d'Instagram qui ont profité de ce genre de programme.
L'éducation, si je peux m'essayer à une métaphore, c'est tenter d'ouvrir une porte dans le noir, on tatone du mieux, en essayant de trouver la poignée pour s'ouvrir aux Lumières. Et parfois on tombe sur un mur, mauvaise orientation, manque de challenge dans les études, renforcement psychologique qui nous laisse pas reprendre tout depuis le début.
Au final ça dépend de comment on se voit mener sa vie. Je n'ai surement pas assez de recul étant encore étudiant, mais voilà où en est la maturité de ma réflexion. Ton diplome d'ingénieur est peut etre bien dans un cadre, mais je lui trouve bien plus d'utilité si on a de l'imagination, de la créativité,
un capital fiancier que beaucoup d'autre formation.