L'apprentissage

StarflaM

Elite
Faut-il revoir l'apprentissage ?

Le modèle de carrière de nos parents a volé en éclats. Le jeune doit constamment être à l'affût et être capable de réagir. En effet comment préparer les jeunes sachant que 70% des métiers de demain n'existent pas encore aujourd'hui.

Est-ce que l'éducation académique actuelle est en phase avec le monde actuel et le marché du travail ?

Comment se fait-il qu'on ne promeut pas plus entrepreneuriat et l'initiative personnelle dans un monde où le jeune d'aujourd'hui doit faire face à une délocalisation puis une centralisation des compétences (Je pense à l'électronique à Taiwan, l'informatique en Inde).

Ne devrions nous pas repenser l'enseignement en se focalisant plus sur l'expérience pratique, le partage d'expérience et les "softs skills" sociaux ? Avec comme point de mire l'auto suffisance, la création de richesse pour la Société plutôt que d'être un pion servile offert au patronat*.



Le coeur du résumé de ma pensée se trouve à 6:12 :

http://www.youtube.com/watch?v=zDZFcDGpL4U#t=377

http://www.edudemic.com/students-of-the-future/



TL;DR : Mon diplôme universitaire (ingé civil) est très joli dans un cadre.
 

Noex

La peur est le chemin vers le côté obscur.
Je t'en avais touché un mot, mais voici ma réflexion plus large sur l'éducation et les études supérieurs à l'université en particulier.
Pour moi, y a vraiment 2 mondes : la science humaine d'un côté que je trouve presque ingrate quand elle s'autosuffit et ne s’intéresse pas au reste. Je la trouve clairement limitée dans la créativité et sa plus value sociale. Même si c'est discutable, on peut par exemple pas nier que le rôle des juristes est plutot fort pour une cohésion sociale pérenne, et que leur plus value est forte. D'un autre côté, il y a les sciences exactes à la portée noble a priori, à la source de tant d'avancée et de bien fait, proche de ce qu'on aurait considéré il y a quelques siècles comme de la magie, mais qui peuvent être détournée pour créer du mal.

Je suis arrivé à une sorte de conclusion que le problème c'est plus ou moins l'Homme, et le gap de capacités cognitives entre différents individus qui est la question de société la plus cruciale. Je lis aussi souvent des critiques sur notre modèle économique, comment on puise des ressources, la finitude de notre planète, voir même les limites d'une économie circulaire basée sur un recyclage généralisé. Au final ce genre de critique vise souvent à stigmatiser les avancées technologiques comme n'étant pas la solution salvatrice "aux maux de l'humanité". En tout cas les critiques sont nombreuses sur la soi disant fuite en avant comme si on se posait la mauvaise question (vivre en décroissance toussa). Soit.

Mon sentiment est que les études scientifiques et la recherche scientifiques représentent le summum de l'éducation humaine.
Historiquement, les philosophes surtout grecs et égyptiens, et durant la Renaissance et suivi des Lumières, étaient des personnes qui mêlaient les deux activités : il s'interessait à l'homme, à la politique, à la religion, et à la science. D'Aristoe, Euclide, Hérodote, Pythagore, Thalès, Archimède, puis avec L. De Vinci et Isaac Newton qui a écrit plus de texte sur la religion que sur la science. De même, la plupart des universités qui ont des facultés d'Art tiennent cet héritage au fait que les Arts désignaient la science. On peut d'ailleurs le voir au USA (et d'autres anglo saxon) qui ont gardé la dénomination de Bachelor of Art pour le premier cycle du supérieur.

Mon expérience; j'ai tenté l'examen d'entrée d'ingénieur civil sans réelle préparation et conviction. Echoué, je n'ai pas persévéré, chose que je regrette fort, et je me suis rabattu sur l'informatique en dernière minute (17 septembre..) mais sans être prêt à vraiment travailler (peu séduit), pour au final me réorienter en cours d'année sur les études d'économie.
J'étais bête, je pensais beaucoup à l'argent (le levier) et au final je suis rongé par le regret avec l'envie de reprendre tout depuis le début. On essaie de palier à ce désir d'apprendre quelque chose de concret par ci par là sur le web (siteduzéro codeacademy toussa).. mais au final, l’absence de formation académique en science appliquée est tout de même précieuse.
Même si on verra des cas comme Woody Norris, qui n'a pas de college degree



Les sciences humaines n'ont rien d’exceptionnelles au sens qu'elles sont facilement accessibles de manière autodidacte, y a pas de gros challenge pour l'esprit. Ce qui devient directement plus difficile dans le sens inverse. Alors on peut discuter de l'utilité de savoir programmer un robot, mais je pense sincèrement que les études d'ingénieurs (scientifiques en général) ont la plus haute valeur ajoutée. Après ça dépends de ce qu'on en fait et si on fait juste ingénieur "car on est sur d'avoir un boulot" et se limiter à la case employé.
J'aime regardé la parcours d'Elon Musk, qui a fait un Bachelier en Physique et un autre en Business parallèlement. Ici encore l'informatique a été un levier financier en commençant à partir de rien, avec la vente de Paypal à ebay. En tout cas avec Tesla, ils (les co-founder) ont réussit la où tous les grands constructeurs ont échoués.


Et encore mieux, avec Space X et ses prix low-cost pour le secteur, il bouscule le lanceur européen Arianne 5

http://www.challenges.fr/entreprise...i-du-low-cost-d-ariane-6-est-il-realiste.html

Concernant l'entrepreunariat, on a vu au début de ce siècle de plus en plus les universités proposés des formations académiques en entrepreunariat. Ca a commencé aux USA et Israël. L'UCL propose ce type de formation interdisciplinaire depuis l'an 2000 (Fac de psycho, de Gestion, polythecnique, droit, éducation physique, bioing, communication) et le palmarès d'entreprise crée est plutot intéressant.
http://www.uclouvain.be/271543.html
Y aussi les founders d'Instagram qui ont profité de ce genre de programme.

L'éducation, si je peux m'essayer à une métaphore, c'est tenter d'ouvrir une porte dans le noir, on tatone du mieux, en essayant de trouver la poignée pour s'ouvrir aux Lumières. Et parfois on tombe sur un mur, mauvaise orientation, manque de challenge dans les études, renforcement psychologique qui nous laisse pas reprendre tout depuis le début.
Au final ça dépend de comment on se voit mener sa vie. Je n'ai surement pas assez de recul étant encore étudiant, mais voilà où en est la maturité de ma réflexion. Ton diplome d'ingénieur est peut etre bien dans un cadre, mais je lui trouve bien plus d'utilité si on a de l'imagination, de la créativité, un capital fiancier que beaucoup d'autre formation.
 

Dieu Bisounours

Créateur de Dieu
Noex, go faire une conférence IRL sur tous les sujets que tu veux et seulement pour Gamerz.be <3
 

Noex

La peur est le chemin vers le côté obscur.
A propos des co-founders d'Instagram, l'auteur présente l'apport d'une formation entrepreunarial, mais je suis peu convaincu, je trouve que c'est plus opportuniste de la part des universités de s'accaparer ce type de formation sans dire que ça n'apporte rien. Je pense qu'on ne peut pas enseigner la créativité, mais qu'on peut juste aider à s'améliorer à être créatif.

"Kevin Systrom and Mike Krieger, co-founders of Instagram, are a case in point. They originally started a company called Burbn that made an iPhone app that let users share their location with friends. The initial product was a disappointment, so they kept adding features to see if they could increase interest. One of their experiments involved the ability to take photos, edit them quickly, and post them immediately for others to see. That feature was a huge hit, leading to a million users in two short months. Kevin and Mike decided to scrap their initial product altogether and focus entirely on photo sharing, launching a new company called Instagram.

These remarkable young men would never have reached their current milestones if they hadn't had the skills, motivation, and confidence to push beyond the waves of unsuccessful experiments to ultimately find a product that engaged their customers. These are attitudes that Tom Byers and I observed in Kevin and Mike when they were students in the Mayfield Fellows Program at Stanford University several years ago. This nine-month work-study program focuses on preparing graduates to be innovative and entrepreneurial leaders. "



Creativity: The Elephant in the Room


http://www.huffingtonpost.com/tina-seelig/creativity_b_1453018.html
 

Aqua

Elite
Comment se fait-il qu'on ne promeut pas plus entrepreneuriat et l'initiative personnelle dans un monde où le jeune d'aujourd'hui doit faire face à une délocalisation puis une centralisation des compétences (Je pense à l'électronique à Taiwan, l'informatique en Inde).
C'est tout simplement le coût , un informaticien Belge coûte trop cher là ou un Indien coûte rien du tout.
On n'est plus dans les années 2000 , un diplôme autant sublime soit-il ne vaut rien sur le marché de l'emploi à mon sens le problème vient du monde de l'enseignement.
Les professeurs (à part quelques-uns) vivent dans un monde artificiel avec des livres etc , la réalité (pratique) n'est pas dans un livre certains sont même dépassés et (entre nous n'en ont rien à battre de l'avenir des élèves).
C'est pas à l'école que tu apprends un métier...
Faudrait augmenter la collaboration avec les entreprises mais je doute que ça arrivera.

Par ailleurs pour ce qui est de l'esprit entrepreneuriat et l'initiative personnelle c'est pour ma pars tout simplement le fait que terminer ses études demandent beaucoup d'efforts et après ça pourquoi se compliquer encore la vie ? surtout dans un pays hyper taxer... , l'administration complexe, etc les gens veulent aussi une vie privée et pas se prendre la tête toute leur vie.
 
Bien sur qu'il faut revoir l'apprentissage, il n'est pas en phase avec les besoins des entreprises actuelles... Bcp d'entreprises embauchent des bac +5 plus pour leur capacité à apprendre que pour leurs études en elle-memes et les forment pour leurs fonctions.

Faut aussi arreter les abérrations, il y a(vait) un numerus clausus en medecine, un examen d'entrée en ingé alors que les fabriques de chomeur genre histoire de l'art ou criminologie ou science politique il y a des centaines de diplomés par an qui vont soit trouver un boulot qui ne leur plaira pas soir aller grossir les chiffres du chomage... On marche sur la tete, on a besoin de quoi pour avancer? D'ingénieur et de médecin ou d'historien de l'art et de politilogue?
 

zoheir

cvm.mangaleet()
Bien sur qu'il faut revoir l'apprentissage, il n'est pas en phase avec les besoins des entreprises actuelles... Bcp d'entreprises embauchent des bac +5 plus pour leur capacité à apprendre que pour leurs études en elle-memes et les forment pour leurs fonctions.

Faut aussi arreter les abérrations, il y a(vait) un numerus clausus en medecine, un examen d'entrée en ingé alors que les fabriques de chomeur genre histoire de l'art ou criminologie ou science politique il y a des centaines de diplomés par an qui vont soit trouver un boulot qui ne leur plaira pas soir aller grossir les chiffres du chomage... On marche sur la tete, on a besoin de quoi pour avancer? D'ingénieur et de médecin ou d'historien de l'art et de politilogue?
on a besoin de tout, pour qqn qui defend a tort et a travers la Liberté je te trouve tres limité a ce sujet la, si les gens veulent étudier l'histoire, grand bien leur fasse, ils sont assez grands pour connaitre les tenants et aboutissants de ce genre de cursus
 
1er
OP
StarflaM

StarflaM

Elite
Bcp d'entreprises embauchent des bac +5 plus pour leur capacité à apprendre que pour leurs études en elle-memes et les forment pour leurs fonctions
C'est bien cela le noeud du problème actuel. J'en veux vraiment au système actuel qui est de sortir de bon petits employés offerts sur un plateau. Noex d'ailleurs c'est sur ce point aussi que je veux attirer ton attention. Tu fais l'apologie des sciences exactes et je comprends to point de vue, tu sens que tu as peut être raté une aspiration et je trouve que tu l'idéalises trop fortement. Tu cites des genies d'exception, c'est bien. Mais moi j'aimerai plutôt te dire que de ma promotion d'ingénieur de ce que je entends et anticipe, peut être une demi douzaine vont sortir des sentiers battus et apporter une avancée par leur doctorat, leur carrière ou lentrepreunariat. Une grosse centaine ne seront jamais que de randoms employés/cadre. On ne sort pas de l'unif avec déjà des projets avancés ni meme une vague idée du concret.

Je persiste, actuellement on sort scientifique ou ingénieur avec une faible capacité. La preuve (voir mon quote) il est communément acquis que les universitaires sont résumés à n'être que des cerveaux fraîchement préparé. Je suis d'accord avec cela mais quand on y réfléchit, C'est grave.

Autre point, les ingénieurs sont très souvent destinés à être de futurs people manager (les miettes de ce qui reste qui n'est pas outsourcé ?) Est ce que les unies ont anticipé ce shift de responsabilité visible depuis les années 70 ? NON aucun cours n'était axe soft skill et gestion (ah si un de 2 crédits, je me rappelle on avait appris le taylorisme fordisme Toyotisme..)

Fort heureusement j'avais anticipé cela et choisi une option de gestion et business d'ailleurs très peu choisie par les ingénieurs, car mal informés des défis futurs ils ont peur de lâcher du lest sur la formation scientifique.

Pour abonder dans ce sens (manageuriale) les banques sont les premiers employeurs d'ingénieurs. Alors... Toujours aussi noble les sciences appliquées ? Bullshit
 

zoheir

cvm.mangaleet()
On ne sort pas de l'unif avec déjà des projets avancés ni meme une vague idée du concret.

Je persiste, actuellement on sort scientifique ou ingénieur avec une faible capacité et donc on est résumé a n'être qu'un cerveau fraîchement préparé. C'est grave.
tu generalises quand meme pas mal, tous ne sont pas sans direction comme tu l'affirmes et ont certainement un projet/but dans la vie
et question ingé, je trouve que les stages d immersion donnent déjà un bel avant gout du monde du travail
 
on a besoin de tout, pour qqn qui defend a tort et a travers la Liberté je te trouve tres limité a ce sujet la, si les gens veulent étudier l'histoire, grand bien leur fasse, ils sont assez grands pour connaitre les tenants et aboutissants de ce genre de cursus
Je reproche de limiter les places en médecines et en ingés par divers moyens tandis qu'on ne les limite pas dans des fillières bouchées... Après reste le probleme du cout pour la société pour des fillières bouchées... et ne crois tu pas que si on diplomait un nombre moins grand d'historien de l'art ou de politologue, on créerait plus de débouchés corrects pour ces diplomés?

J'ai pas de solution mais limitée les inscriptions en medecine est ridicule, ca j'en suis certains.
 

zoheir

cvm.mangaleet()
Je reproche de limiter les places en médecines et en ingés par divers moyens tandis qu'on ne les limite pas dans des fillières bouchées... Après reste le probleme du cout pour la société pour des fillières bouchées... et ne crois tu pas que si on diplomait un nombre moins grand d'historien de l'art ou de politologue, on créerait plus de débouchés corrects pour ces diplomés?

J'ai pas de solution mais limitée les inscriptions en medecine est ridicule, ca j'en suis certains.
non tu devrais prendre le probleme dans le sens inverse, on doit creer des opportunites d emploi dans ce genre de secteur et pas le limité justement
mais question medecine, y'avait pas déjà une reforme en cours a ce propos ?
 
C'est bien cela le noeud du problème actuel. J'en veux vraiment au système actuel qui est de sortir de bon petits employés offerts sur un plateau. New d'ailleurs c'est sur ce point aussi que je veux attirer to' attention. Tu fais l'apologie des sciences exactes et je comprends to point de vue, tu sens que tu as peut être raté une aspiration et je trouve que tu l'idéalises trop fortement. Tu cites des genies d'exception, c'est bien. Mais moi j'aimerai plutôt te dire que de ma promotion d'ingénieur de ce que je entends et anticipe, peut être une demi douzaine vont sortir des sentiers battus et apporter une avancée par leur doctorat, leur carrière ou lentrepreunariat. Une grosse centaine ne seront jamais que de randoms employés/cadre. On ne sort pas de l'unif avec déjà des projets avancés ni meme une vague idée du concret.

Je persiste, actuellement on sort scientifique ou ingénieur avec une faible capacité et donc on est résumé a n'être qu'un cerveau fraîchement préparé. C'est grave.
Je ne fais pas l'apologie des sciences exactes, je fais l'apologie du pragmatisme, du principe de réalité... A la place des études de médecine ou des études d'ingénieur, j'aurai tout aussi bien pu citer des études en droit ou en finance, qui ne sont pas des sciences exactes.

et puisque tu parles d'aspiration ratée, ce n'est pas vraiment le cas... Disons que si c'était à refaire, je referrai qque chose de globalement comparable mais peut etre ailleurs genre les UK, quitte à emprunter pour cela.
 
non tu devrais prendre le probleme dans le sens inverse, on doit creer des opportunites d emploi dans ce genre de secteur et pas le limité justement
mais question medecine, y'avait pas déjà une reforme en cours a ce propos ?
C'est qui "on"? L'état encore? non l'état n'a pas a créer des postes inutiles pour des historiens de l'art..
 

zoheir

cvm.mangaleet()
C'est qui "on"? L'état encore? non l'état n'a pas a créer des postes inutiles pour des historiens de l'art..
qui a parlé de postes inutiles ou encore de fonctions publiques ?
on pousse justement a ce qu'on re-industrialise nos contrées, on devrait faire de meme pour le reste
 
1er
OP
StarflaM

StarflaM

Elite
Par ailleurs pour ce qui est de l'esprit entrepreneuriat et l'initiative personnelle c'est pour ma pars tout simplement le fait que terminer ses études demandent beaucoup d'efforts et après ça pourquoi se compliquer encore la vie ? surtout dans un pays hyper taxer... , l'administration complexe, etc les gens veulent aussi une vie privée et pas se prendre la tête toute leur vie.
Tu permets que je te paraphrase ?

Les études demandent beaucoup d'efforts : c'est justement la question ! Est ce que ces efforts sont bien répartis ?

Pourquoi se compliquer la vie ? Peut être parce qu'on aura pas le choix ?!

Tu veux en gros capituler avant même d'avoir commencé sous réserve que tu seras bien traité dans la suite de ta carrière (modèle qui est en train de voler en éclats) .

Pour les taxes je suis d'accord. Pas pour rien (découvert récemment a ma grande surprise) que les départs vers Hongkong deviennent très hot. Mais ça se fait à un prix. La compréhension de la situation actuelle. Chose pas aisée quand on ne nous fait pas voir les réalités socio économique durant le cursus.
 
qui a parlé de postes inutiles ou encore de fonctions publiques ?
on pousse justement a ce qu'on re-industrialise nos contrées, on devrait faire de meme pour le reste
Expliques moi qui va créer des postes pour des historiens de l'art et les politologues et quelles seront les postes créés...

Autant, meme si je ne suis pas un chantre de la réindustrialisation, je vois exactement ce que ca veut dire et ce que ca va produire comme valeur ajoutée autant pour des historiens de l'art ou des politologues, je ne vois pas par rapport à la situation actuelle.
 

zoheir

cvm.mangaleet()
Expliques moi qui va créer des postes pour des historiens de l'art et les politologues et quelles seront les postes créés...

Autant, meme si je ne suis pas un chantre de la réindustrialisation, je vois exactement ce que ca veut dire et ce que ca va produire comme valeur ajoutée autant pour des historiens de l'art ou des politologues, je ne vois pas par rapport à la situation actuelle.
parce que comme tu le dis t'es un pragmatique et surement trop cartesien pour comprendre l interet d avoir des historiens de l art, des philosophes ou encore des sociologues dans nos contrées
donc bon a partir de la, je vais pas te convaincre
 
parce que comme tu le dis t'es un pragmatique et surement trop cartesien pour comprendre l interet d avoir des historiens de l art, des philosophes ou encore des sociologues dans nos contrées
donc bon a partir de la, je vais pas te convaincre
Je comprends l'interet d'en avoir... Je comprends pas par contre l'interet d'avoir 100 nouveaux diplomés en histoire de l'art chaque année, il y a clairement un besoin limité là dessus, pourquoi ne pas sélectionner les meilleurs à l'entrée? On a pas besoin de milliers d'historiens de l'art selon moi.

Mais la question n'est meme pas de me convaincre mais juste de m'expliquer:

Qui va créer/financer ces postes (puisque tu dis que ce sera pas l'état) ?
Quel va etre leur job au jour le jour ?
 

Noex

La peur est le chemin vers le côté obscur.
C'est bien cela le noeud du problème actuel. J'en veux vraiment au système actuel qui est de sortir de bon petits employés offerts sur un plateau. Noex d'ailleurs c'est sur ce point aussi que je veux attirer ton attention. Tu fais l'apologie des sciences exactes et je comprends to point de vue, tu sens que tu as peut être raté une aspiration et je trouve que tu l'idéalises trop fortement. Tu cites des genies d'exception, c'est bien. Mais moi j'aimerai plutôt te dire que de ma promotion d'ingénieur de ce que je entends et anticipe, peut être une demi douzaine vont sortir des sentiers battus et apporter une avancée par leur doctorat, leur carrière ou lentrepreunariat. Une grosse centaine ne seront jamais que de randoms employés/cadre. On ne sort pas de l'unif avec déjà des projets avancés ni meme une vague idée du concret.

Je persiste, actuellement on sort scientifique ou ingénieur avec une faible capacité. Etre résumé a n'être qu'un cerveau fraîchement préparé. C'est grave.

Autre point, les ingénieurs sont très souvent destinés à être de futurs people manager (les miettes de ce qui reste qui n'est pas outsourcé ?) Est ce que les unies ont anticipé ce shift de responsabilité visible depuis les années 70 ? NON aucun cours n'était axe soft skill et gestion (ah si un de 2 crédits, je me rappelle on avait appris le taylorisme fordisme Toyotisme..)

Fort heureusement j'avais anticipé cela et choisi une option de gestion et business d'ailleurs très peu choisie par les ingénieurs, car mal informés des défis futurs ils ont peur de lâcher du lest sur la formation scientifique.

Pour abonder dans ce sens (manageuriale) les banques sont les premiers employeurs d'ingénieurs. Alors... Toujours aussi noble les sciences appliquées ? Bullshit

Je sens clairement que j'idéalise, dans ma façon d'écrire je dénigre presque les autres "science"/formation. Je vais un peu à l'extrême à cause de mon expérience personnelle.
Mais il y a un noeud dont je suis convaincu. Je préfère 1000 fois faire des études scientifiques, et par après/parallèlement compléter par des formations juridiques/histoire économique/gestion/ soft skill/communication/marketing commercial/philosophie/ éthique .. dont une grande partie représente pour moi une curiosité intellectuelle, un élan qui doit venir de l'individu lui même. C'est mon opinion.

Sur l'anticipation tardive et la préparation des unifs je suis d'accord. On a vu apparaitre la formation d'Ingénieur de gestion, une tentative (médiocre?) d'allier les deux bouts. Après ma vision est surement étriquée et je n'ai pas de réelle expérience pro, mais je pense qu' il faudrait se pencher sur l'ambition de chacun et le projet de vie de chaque individu, ses rêves.
 

Vulture

The Empire State
Je reproche de limiter les places en médecines et en ingés par divers moyens tandis qu'on ne les limite pas dans des fillières bouchées... Après reste le probleme du cout pour la société pour des fillières bouchées... et ne crois tu pas que si on diplomait un nombre moins grand d'historien de l'art ou de politologue, on créerait plus de débouchés corrects pour ces diplomés?

J'ai pas de solution mais limitée les inscriptions en medecine est ridicule, ca j'en suis certains.
Ce qu'il faut faire c'est un examen d'entrée généralisé, et pas seulement à polytech... Trop de glandus à l'unif qui font l'unif sans savoir pourquoi, pour les allocs, etc. De plus, ça donne une bonne idée de ses capacités avant de commencer, si déjà on rate un bête test d'entrée. D'ailleurs, pas pour rien que polytech a le plus haut taux de réussite de toutes les facultés universitaire. Ceux qui ne savent pas suivre sont déjà éliminés d'entrée.

Ensuite, il faudrait réduire le minerval pour les études où l'offre d'emploi est forte (ex: ingénieurs, médecins, ...) et surtout augmenter (au prix normal) le minerval pour les études qui sont bouchées (sc po, histoire, ...).

On interdit pas de faire des études. Mais que ceux qui font des études de Prince (exemple typique: histoire de l'art) se les payent, c'est tout.

Il faut également arrêter avec cette idée que tout le monde doit faire l'université. On fera quoi le jour où on aura plus que des intellectuels? Il faut absolument promouvoir les "knelpuntberoepen" (traduction FR? :[] ), en gros les métiers dont personne ne veut: cuisinier, horeca, hôtellerie, électricité, plomberie, menuisier, etc. Surtout que ce sont des métiers où on gagne quand même bien sa vie.

Pour revenir sur la méthode d'enseignement, elle est très différente ici qu'aux US par exemple. Chez nous, on impose un tas de syllabus a connaitre par coeur et à restituer. On fait très peu appel au sens critique, à la réflexion, à la créativité, etc (c'est mon opinion, je suis 3e année). En gros, on forme de parfaits gratte-papiers, prêts à appliquer toutes les théories mais sans jamais l'avoir vraiment fait et surtout sans réfléchir plus loin que le bout de son nez. Je trouve que de ce côté-là, les US sont bien en avance sur nous (d'après ce que j'en ai vu dans ma petite expérience), où on fait souvent appel à la réfléxion critique (en témoigne tous les "papers" qu'ils doivent rédiger, le mode d'interrogation différent aux TPs à l'unif etc).
 
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