Ils sont soupçonnés de s'être introduits frauduleusement dans les serveurs de sociétés et d'universités pour y stocker des programmes piratés qu'ils revendaient à des internautes. Ce réseau s'étendrait également en Belgique.
La chasse au coucou est ouverte. Mardi matin, les gendarmes français ont pris dans leurs filets quarante-six personnes soupçonnées de s'introduire frauduleusement sur les serveurs de sociétés et d'universités pour y déposer des contrefaçons de programmes divers, jeux vidéos, musiques et films notamment.
Une fois leurs fichiers cachés dans ces nids respectables, les hackers présumés en verrouillent les accès par des codes qu'ils vendent à des internautes en quête de programmes à bon prix… mais illégaux. Le réseau de pirates, souvent mineurs, s'étendrait également en Belgique où une dizaine de personnes sont sur le point d'être interpellées, selon la gendarmerie de Paris.
Récemment, une enquête menée par les gendarmes de l'Oise après une plainte du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, avait mis fin en 2003 à un trafic de 4000 CD-ROM divers. Certains des pirates se livraient à leur commerce depuis 1999. Cinq des personnes interpellées ont écopé en janvier dernier de peines de deux à six mois de prison avec sursis. Les coucous ont bien failli se retrouver en cage.