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Truc Lala
ex membre
Je voulais vous faire part de ce texte qui me semble avoir une importance profonde. Il est clair, simple mais il place dans une situation réel et répétée de (beacoup trop) nombreuses fois.
Ce texte provient d'une lettre aux abonnées a amnesty international, novembre 2005. Philippe Hensmans ne m'en voudra sans doute pas que je fasse passer son message dans un maximum d'oreilles
Je vous laisse avec ca, j'espère que ca suscitera des réactions.
Ce texte provient d'une lettre aux abonnées a amnesty international, novembre 2005. Philippe Hensmans ne m'en voudra sans doute pas que je fasse passer son message dans un maximum d'oreilles
Ca me refait penser a l'histoire de Florence Aubenas, qui elle, avait encore la chance d'avoir un pays non menacé pour la soutenir à la différence de tout ces hommes qui ne peuvent rien espérer. (sauf de groupes de gens motivés et conscient de tels problèmes)Imaginez: vous êtes en train de dîner avec votre famille et, tout à coup, vous vous retrouvez cagoulé, menotté et emmené de force. Vos proches ignorent où on vous a conduit. Après un premier interrogatoire, on vous fait monter dans un avion. Il décolle, mais personne ne vous indique sa destination. Quand il atterrit, vous ne savez même pas dans quel pays vous êtes.
On vous met dans une cellule complètement isolée, sans fenêtre, avec un seau en guise de toilettes. La lumière reste allumée vingt-quatre heures sur vingt-quatre et les haut-parleurs émettent en permanence un bruit diffus, très faible. Vous n’arrivez pas à dormir et vous vous sentez très angoissé. Les gardiens, entièrement vêtus de noir, ne communiquent que par gestes. Les interrogateurs vous insultent en s’en prenant aux choses qui sont les plus sacrées à vos yeux, et vous obligent à rester debout sans bouger pendant de longues périodes. Vous avez l’impression de devenir fou et vous ne voulez qu’une chose, que cela cesse. Pour ne rien arranger, on ne vous a toujours pas dit ce que vous faites là, ni autorisé à parler à un avocat ou à votre famille. Personne ne sait où vous êtes.
Pour vous, ces scènes sont probablement imaginaires, mais Muhammad al Assad, lui, a vécu des expériences similaires. «Disparu» pendant presque seize mois, il a récemment réapparu au Yémen.
Des chercheurs d'Amnesty l'ont rencontré en prison et l'ont interviewé, ainsi que deux autres personnes dans la même situation.
Dans la «guerre contre le terrorisme» menée par le gouvernement des États-Unis, Muhammad al Assad n’est qu’une des innombrables personnes qui ont été détenues non officiellement, placées au secret et torturées ou maltraitées par des agents américains... Sans le travail d'organisations comme Amnesty, Muhammad "n'existerait" pas, tout simplement.
Combien sont-ils, aujourd'hui, dans la même situation que lui, un peu partout dans le monde, scellés dans des prison secrètes, qui pourraient bien se transformer en tombeau (car les méthodes d'interrogatoire sont pafois beaucoup plus brutales)? Seules les autorités américaines le savent.
Ces pratiques font des dégâts terribles, et pas seulement pour les victimes. Un peu partout dans le monde, les hommes et les femmes refusent d'encore entendre parler des droits humains, car c'est en leur nom que ces atrocités sont commises. Les conséquences à long terme (de même que l'augmentation considérable de l'antisémisme et de l'islamophobie) sont incalculables: les gouvernements autoritaires profitent de cette situation pour encore durcir la répression, et l'impunité risque de regagner du terrain.
Je vous laisse avec ca, j'espère que ca suscitera des réactions.