[BD] Sky doll

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neo

23 HOUR PARTY PEOPLE


Série: Sky Doll
Scénaristes: Canepa, Barbucci
Dessinateurs: Barbucci, Canepa
Coloriste: Canepa
Editeur: Soleil Productions
Nombre de tomes parus: 3
Genre: science-fiction
Site officiel: http://www.skydoll.com/


Synopsis


"Dieu est mort. Son corps gît dans son bureau de l'Heaven Spaceshisp Wash, un astrolavage parmi tant d'autres sur la planète Papathéa. Mais quel est le lien entre le créateur de l'univers et cette poupée synthétique conçue pour le plaisir des sens, en cavale de planète en planète ? Pourquoi semble-t-elle toujours en proie à une avalanche d'événements désastreux tels des électrons gravitant autour du noyau d'un atome ? Peut-être que la papesse sait ou pressent quelque chose. Peut-être ce secret est-il gardé par les mystérieux habitants de la ville blanche. Peut-être, tout simplement, que personne ne sait rien. Sans doute, lorsque la vérité éclatera au grand jour, sera-t-il trop tard. Pour tous."



Tome 1: La ville jaune

Noa est une poupée synthétique de dernière génération. Sa vie est rythmée par un cycle de trente-trois heures commandé par une clef ; celui qui la possède détient son existence complète.
Parmi tous les androïdes de même fabrication, seule Noa est capable de rêver. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle n’est pas seulement un jouet technologique.
Cette histoire débute à Joanna, communément appelée “La Ville Jaune” ; une des douze cités de la planète Papathéa, dominée par un schisme religieux : d’un côté, c’est le règne de la Papesse Ludovique où tout est marketing et publicité, symbole psychotique de l’aspect sensuel du culte officiel, porté à outrance. De l’autre, c’est celui d’Agape, véritable représentante des valeurs spirituelles apparues
dans des circonstances étranges.
Noa travaille au “Heaven Spaceship Wash”, comme laveuse de vaisseaux spaciaux. Elle décide de s’enfuir à la recherche de ses origines et commence un voyage à travers l’univers, accompagnée de Roy et Jahu, tous deux émissaires papaux.
Sky.Doll est une saga animalière à la fois dramatique et humoristique qui mêle de façon très personnelle science-fiction, “cyber culture”, design des années 60 et concepts religieux.



Biographie





Né à Gênes

Né en 1973 à Gênes (Italien)

Dessinateur- scénariste

Alessandro Barbucci a travaillé 10 ans pour les studios Disney, réalisant la mise en scène, le design et le story board de séries animées, ainsi que de la bande dessinée.

« J'ai commencé à faire de la BD « sérieusement » à seize ans, sans me rendre compte de ce que je faisais… et désormais, je ne sais plus comment en sortir! C'est la faute de Giorgio Cavazzano qui était mon idole. Je voulais raconter des histoires, inventer des personnages, impressionner les autres… La BD me semblait le moyen idéal. L'animation a été une bonne expérience, mais elle reste un peu limitée. Dans une BD, tu peux être tout à la fois l'animateur, le metteur en scène, le designer, l'acteur. Mes influences viennent surtout du cinéma de MTV, des revues de mode et de graphisme. J'achète beaucoup de BD françaises surtout de jeunes auteurs.»

La première collaboration entre Barbara Canepa et Alessandro eut lieu à l’occasion de la création du magazine « Witch » pour Disney. Ce nouveau magazine, sur lequel ils ont travaillé de 1997 à 2000 et qui s’est vu attribuer en 2001 le prix du Festival de Lucca, était construit autour d’une série du même nom. Puis, quittant les studios Disney, ils ont cherché à percer sur le marché français avec la série Sky Doll, qui a reçu dès le début un très bon accueil puisque le premier tome s’est vendu à 15 - 20.000 exemplaires et a été traduit en italien, en allemand et en espagnol.

Alessandro ne puise pas nécessairement son inspiration dans la BD, mais plutôt dans le design, le dessin animé, la comédie musicale. Ainsi l’univers de Sky Doll est-il fortement influencé par la musique de Björk. Fin 2002 est paru « Monster Allergy » pour la collection Humour de Soleil baptisée « Start ! » Il s’agit d’une série destinée à un public plus jeune que celui de Sky Doll.





Planches























Couvertures

Cover coffret T1 T2 & T3



COFa. Tribute to Sky-Doll



HS. Doll's Factory




Cet ouvrage ravira amateurs et passionnés. Retrouvez, en effet, toutes les recherches, les esquisses, les illustrations et les inédits qui ont permis à Barbucci et Canepa de faire de Sky Doll une brillante saga animalière à la fois dramatique et humoristique qui mêle de façon très personnelle science-fiction, "cyber-culture", designe des années 60 et concepts religieux.

cfr. Planches

Tome 1: La ville jaune



Tome 2: Aqua



Tome 3: La ville blanche





Avis

Et pourquoi c'est bien ?

Le dessin

D'abord pour le dessin… C'est évident… Avant même d'avoir commencé à lire on tombe sous le charmes des courbes sensuelles, épurées et pulpeuses du dessin d'Alessandro… des couleurs lumineuses, acidulées et presque transparentes de Barbara… pas de doute un nouveau style est né… Je n'avais jamais vu ça… On sent l'influence de Disney mais on sent aussi un certain recul… On a voulu atteindre un dessin avec plus de caractère, de personnalité et c'est vraiment réussi…

Le scénario

Bon ben… vous l'aurez deviné j'ai aussi beaucoup aimé le scénario. Je trouve que contrairement à d'autres BD, ils réussissent tout au long de l'album à atteindre un certain niveau de profondeur dans l'histoire (Canepa ne s'en cache pas, il s'agit bel et bien d'un pamphlet contre le fanatisme religieux) et dans les personnages. Ils sont attachants parfois drôles parfois sombres, ils s'enrichissent au fur et à mesure.
Allez petit hic quand même sinon je ne paraîtrais pas crédible : y a quand même pas mal de déjà vu du point de vue du scénario. Les femmes synthétiques on connaît (cf dernier tome de Nash), les histoires de religion reviennent également assez régulièrement. Mais bon on peut largement faire abstraction de ce détail, et ressentir l'histoire comme quelque chose de nouveau (l'originalité des dessins nous aide…).

Source: lien


Interview


Pourquoi avez-vous quitté Disney ? Est-ce à cause des entraves artistiques qu'on évoque souvent ?

Notre départ de chez Disney n'est pas tellement lié au manque de liberté dans la création. Quand vous travaillez pour Disney, vous devez naturellement accepter certains "limitations artistiques". Le problème aux studios Disney est que, une fois atteint un certain stade, vous ne pouvez plus franchir d'étapes supplémentaires car la compagnie est fortement orientée vers le marketing, vers la satisfaction des attentes du public par rapport au "label" Disney. Ce qui signifie que les dirigeants ne connaissent rien en bande dessinée, en animation, ou en quoi que ce soit d'autre. Il était vraiment frustrant de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas le même langage artistique que vous.

L'influence de la bande dessinée japonaise est très présente dans votre travail. Comment avez-vous découvert le manga et l'animation japonaise ?

Nous avons tous les deux grandi avec les dessins animés japonais diffusés à la télévision, comme tous les enfants de notre génération. Nous nous sommes instruits sur l'histoire de France davantage en regardant la série Versailles no Bara (NDLR : Lady Oscar chez nous) qu'en suivant des centaines de leçons d'histoire à l'école (rires) ! Pour les mangas, Barbara est une véritable experte en la matière. Elle a commencé à acheter des manga et des art book il y a plus de dix-sept ans. A l'époque, il était très difficile d'en trouver. Aujourd'hui, elle a une incroyable collection, avec quelques pièces assez rares d'ailleurs. Personnellement, j'ai redécouvert le manga quand je l'ai rencontrée il y a sept ans et ce fut un véritable choc. Aujourd'hui, je ne pourrais plus m'en passer.

Que vous a apporté le manga ?

J'admire chez les auteurs japonais la finesse de leur trait, le parfait équilibre de leur mise en page, leur recherche sans limite sur l'anatomie et la perspective. J'aime aussi leur utilisation de l'outil informatique. En somme, j'apprécie leur volonté de toujours vouloir s'améliorer. Parmi mes illustrateurs favoris, je compte Okama, Terada, Abe… De plus, allier une bonne histoire à un bon dessin est très important à mes yeux. Dans ce registre, je citerais des mangas comme Nausicaä de Miyazaki, L'habitant de l'Infini de Samura ou Akira et Domu d'Otomo.

Lorsque vous travailliez pour Disney, vos influences japonaises ont-elles été acceptées ?

Nous en avons eu l'occasion mais il a fallu batailler pour imposer nos points de vue. Par exemple, lorsque nous travaillions sur la bande dessinée W.I.T.C.H, Barbara a insisté pour que le dessin ait un côté "manga-like". Les responsables éditoriaux chez Disney nous ont déclaré que cela ne marcherait jamais. Nous avons néanmoins réussi à les convaincre d'emprunter cette direction et W.I.T.C.H fut un gros succès. Ce n’est pas un hasard si la série a été traduite en France.

De nombreux célèbres réalisateurs comme Tim Burton ou John Lassetter ont quitté les studios Disney parce qu'ils ne se sentaient pas assez libres de faire ce qu'ils voulaient. Pensez-vous que Disney soit une machine à gaspiller les talents ?

Disney est un bon "terrain d'entraînement" : ses studios vous donnent une base professionnelle très solide mais, comme je l'ai dit plus haut, vous devez en sortir si vous souhaitez progresser. Il y a de nombreux grands animateurs chez Disney qui sont nés et mourront dans cette maison mais, pour notre part, nous nous sentions trop différents pour y rester. Comme l'a résumé Tim Burton, ce dernier ne pouvait dessiner les renards de façon académique lorsqu'il travaillait sur le long métrage Rox et Rouky : les siens semblaient avoir été aplatis par un camion (rires). Mais grâce à tous ces renards écrasés, nous avons eu droit à des chefs-d'½uvre comme The Nightmare before Christmas.

Au cours des dix dernières années, les longs-métrages Disney ont puisé leur inspiration dans l'animation japonaise à plusieurs reprises (exemples : Le Roi Lion et Le Roi Léo de Tezuka, Atlantis et Nadia...) mais les studios n'ont toutefois jamais reconnu publiquement ces emprunts manifestes. Qu'en pensez-vous ?

Ce manque d'honnêteté est compréhensible lorsque vous êtes surnommé le "fantasy kingdom" et que tout le monde pille vos idées à longueur d'années. L'influence de l'animation japonaise n'est pas répréhensible en elle-même : après tout, les nouveaux directeurs artistiques des studios ont eux aussi regardé Lady Oscar dans leur jeunesse. Le problème provient des têtes d'½uf du marketing (sic) qui ne reconnaîtront jamais que Disney puisse prendre les Japonais comme modèle.

Si une collaboration avec un auteur japonais se présentait, l'accepteriez-vous ?

De toute évidence, oui. Si jamais Sadamoto lit cet article (rires)... Nous aimerions voir ce qu'un dessinateur japonais ferait de nos personnages, mais je ne sais si je supporterais la légendaire cadence de travail nippone... Même si celle de Disney ne doit pas en être très éloignée (rires).

La première partie de Sky Doll s'achèvera au prochain tome. Quels sont vos projets ?

Je pense que nous allons cheminer avec Noa pendant quelques années encore. Nous avons des idées jusqu'au tome 5 de la série. En même temps, nous travaillons sur un nouveau projet intitulé Monster Allergy pour une nouvelle collection des éditions Soleil baptisée "Start!". Cette série s'adressera à un jeune public et nous nous occuperons uniquement du dessin. Le premier volet devrait sortir pour Angoulême.

Source: Catsuka

Illustrations






























Croquis









































Wallpapers




 

McEwan

De Merack
Post fort intéressant ! Comme toi, je trouve que la bd gagne a être connue tant graphiquement que pour le fond. Voilà déjà quelques années que je suis leurs délires dans le lanfeust mag' et leur collabo débouche la plupart du temps sur du très chouette boulot.

Si vous aimez le dessin de Barbucci, n'hésitez pas à vous pencher égalemment sur Monster Allergy ;)
 
R

RedCross

ex membre
Je confirme, Monster Allergy est un ravissement. Je suis assez fan de ce dessin.
 
1er
OP
neo

neo

23 HOUR PARTY PEOPLE
Jsuis totalement :love: de ce dessin, de cette couleur.
C'est somptueux, vraiment ^^
Bon aprés, il faut accrocher au niveau du scénario. Moi j'adore.
Mais techniquement, Waouh. On en prend plein les mirettes :love:
 

prozax

Bite my shinny metal ass
Superbe post

Ca me donne vraiment envie de lire : les dessins sont excellents et en plus l'histoire à l'air assez profonde

Je pense que ca sera mon prochain achat :-D
 

McEwan

De Merack
Je suis content la section commence à contenir de chouettes post livres / bds :love:
Ca change de la culture jap' ( et dieu sait si j'en suis néanmoins fan )
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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