Fleur de Lotus
Nạk citwithyā
Belgacom TV sera «en ligne» en 2005
Pierre-François Lovens
Mis en ligne le 03/09/2004
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La commercialisation va être précédée, dès novembre, d'un test dans 1000 foyers.
Belgacom veut profiter de la «large bande» pour assurer l'envol de la télé interactive.
A ce stade, les partenariats avec des chaînes (VRT, AB 3,...) restent limités.
Vingt-quatre heures après la démonstration de télévision interactive élaborée par l'opérateur flamand Telenet (lire notre précédente édition), Belgacom a levé le voile sur un projet concurrent, Belgacom TV, une des applications du fameux projet «Broadway» (300 millions d'euros d'investissement entre 2003 et 2005!).
«Ce que je veux, quand je veux et de la manière dont je veux...». Voici résumé le slogan de l'opérateur historique en Belgique décidé à faire de la télévision (numérique) interactive un des piliers de son business au cours des prochains mois. Vous voulez voir ou revoir une grosse production américaine? Pas de problème. Vous avez loupé votre JT favori? Pas de problème. Vous hésitez entre deux émissions? Pas de problème. «Avec la télé interactive et la large bande, le nombre d'applications devient quasiment infini», assure William Mosseray, «chief strategy officer» chez Belgacom.
La télévision est à la veille d'une nouvelle révolution. Outre le passage d'ici 2010 de l'analogique au numérique (technologie qui autorisera une multiplication des canaux de distribution et une qualité digitale images/son), la dite révolution résidera dans les services interactifs offerts par les opérateurs. Mais la concurrence est rude. Elle porte non seulement sur le mode de transmission (câble, satellite, ADSL,...), mais aussi sur les contenus. Car il ne suffit pas de se doter d'excellents «tuyaux» pour convaincre les téléspectateurs des vertus de la télé digitale.
Face au câble (choisi par Telenet et Canal+), Belgacom fait le pari de la «large bande» de type ADSL et, dans un futur plus ou moins proche, VDSL. Soit une connexion comparable à une simple ligne téléphonique, à laquelle s'ajoute un boîtier (connu sous le nom de «set-top box»), un téléviseur classique, une télécommande et un clavier.
La démonstration faite vendredi au siège de Belgacom était convaincante. L'entreprise semi-publique est donc prête pour tester son offre au sein de 1000 foyers - situés à Gand, Bruxelles et Liège - à partir du mois de novembre. Seule condition: disposer d'une ligne ADSL. Les «cobayes» bénéficieront durant quelques mois de quatre services: programmes de télévision (12 chaînes ont été retenues, dont les francophones AB 3, CanalZ, France 2 et France 3); la vidéo à la demande (films, séries, archives); guide de programmes électronique; et Internet.
Une centaine de chaînes?
La commercialisation de Belgacom TV dépendra largement des résultats du test. «Si tout se passe bien, elle devrait se faire dans le courant de 2005», indique sans plus de précisions Kris Vervaet, directeur du projet. Telenet, rappelons-le, prévoit l'envol de son projet avant l'été prochain... La course contre la montre est donc lancée.
Plusieurs inconnues demeurent. Quelle sera l'offre de Belgacom TV lors de sa commercialisation? «Le but est d'atteindre une centaine de chaînes», indique l'opérateur qui fait état de négociations «très positives» en cours (notamment avec la RTBF). Par ailleurs, quel sera le prix de l'accès? Belgacom renvoie au test... Seule indication: la fameuse «set-top box» - qui pourrait accueillir un disque dur - serait mise en location. Enfin, l'ADSL sera-t-elle à la hauteur du défi? Belgacom promet d'ores et déjà l'arrivée du VDSL, nettement plus performant.
Quoi qu'il en soit, la télé digitale ne relève plus du rêve. Elle débarque en force!
© La Libre Belgique 2004
Pierre-François Lovens
Mis en ligne le 03/09/2004
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La commercialisation va être précédée, dès novembre, d'un test dans 1000 foyers.
Belgacom veut profiter de la «large bande» pour assurer l'envol de la télé interactive.
A ce stade, les partenariats avec des chaînes (VRT, AB 3,...) restent limités.
Vingt-quatre heures après la démonstration de télévision interactive élaborée par l'opérateur flamand Telenet (lire notre précédente édition), Belgacom a levé le voile sur un projet concurrent, Belgacom TV, une des applications du fameux projet «Broadway» (300 millions d'euros d'investissement entre 2003 et 2005!).
«Ce que je veux, quand je veux et de la manière dont je veux...». Voici résumé le slogan de l'opérateur historique en Belgique décidé à faire de la télévision (numérique) interactive un des piliers de son business au cours des prochains mois. Vous voulez voir ou revoir une grosse production américaine? Pas de problème. Vous avez loupé votre JT favori? Pas de problème. Vous hésitez entre deux émissions? Pas de problème. «Avec la télé interactive et la large bande, le nombre d'applications devient quasiment infini», assure William Mosseray, «chief strategy officer» chez Belgacom.
La télévision est à la veille d'une nouvelle révolution. Outre le passage d'ici 2010 de l'analogique au numérique (technologie qui autorisera une multiplication des canaux de distribution et une qualité digitale images/son), la dite révolution résidera dans les services interactifs offerts par les opérateurs. Mais la concurrence est rude. Elle porte non seulement sur le mode de transmission (câble, satellite, ADSL,...), mais aussi sur les contenus. Car il ne suffit pas de se doter d'excellents «tuyaux» pour convaincre les téléspectateurs des vertus de la télé digitale.
Face au câble (choisi par Telenet et Canal+), Belgacom fait le pari de la «large bande» de type ADSL et, dans un futur plus ou moins proche, VDSL. Soit une connexion comparable à une simple ligne téléphonique, à laquelle s'ajoute un boîtier (connu sous le nom de «set-top box»), un téléviseur classique, une télécommande et un clavier.
La démonstration faite vendredi au siège de Belgacom était convaincante. L'entreprise semi-publique est donc prête pour tester son offre au sein de 1000 foyers - situés à Gand, Bruxelles et Liège - à partir du mois de novembre. Seule condition: disposer d'une ligne ADSL. Les «cobayes» bénéficieront durant quelques mois de quatre services: programmes de télévision (12 chaînes ont été retenues, dont les francophones AB 3, CanalZ, France 2 et France 3); la vidéo à la demande (films, séries, archives); guide de programmes électronique; et Internet.
Une centaine de chaînes?
La commercialisation de Belgacom TV dépendra largement des résultats du test. «Si tout se passe bien, elle devrait se faire dans le courant de 2005», indique sans plus de précisions Kris Vervaet, directeur du projet. Telenet, rappelons-le, prévoit l'envol de son projet avant l'été prochain... La course contre la montre est donc lancée.
Plusieurs inconnues demeurent. Quelle sera l'offre de Belgacom TV lors de sa commercialisation? «Le but est d'atteindre une centaine de chaînes», indique l'opérateur qui fait état de négociations «très positives» en cours (notamment avec la RTBF). Par ailleurs, quel sera le prix de l'accès? Belgacom renvoie au test... Seule indication: la fameuse «set-top box» - qui pourrait accueillir un disque dur - serait mise en location. Enfin, l'ADSL sera-t-elle à la hauteur du défi? Belgacom promet d'ores et déjà l'arrivée du VDSL, nettement plus performant.
Quoi qu'il en soit, la télé digitale ne relève plus du rêve. Elle débarque en force!
© La Libre Belgique 2004