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Controverse sur les propos de M. Chirac sur les droits humains en Tunisie
Mercredi, le président français a déclaré que "le premier des droits de l'homme c'est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat", ajoutant que "de ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup de pays". Ces propos ont soulevé un tollé à gauche et chez les défenseurs tunisiens des droits humains.
Le président français Jacques Chirac, dont les propos minimisant les atteintes aux libertés en Tunisie ont soulevé un tollé chez les militants des droits humains à Tunis et à gauche en France, a affirmé jeudi soir 5 décembre que cela relevait de "l'incompréhension" et était "injuste".
Interrogé lors d'une conférence de presse, M. Chirac a déclaré avec force que "la France a une thèse depuis longtemps, c'est que les droits de l'homme sont indivisibles et universels". "Les droits de l'homme c'est quelque chose que l'on ne peut pas discuter. Toute autre appréciation relève soit de l'incompréhension de ce que j'ai pu dire ou de ce que je pense et surtout de quelque chose d'injuste. (...) J'attache la plus grande importance au respect des droits de l'homme".
Mercredi, lors d'un point de presse, Jacques Chirac avait déclaré à Tunis que "le premier des droits de l'homme c'est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat", ajoutant que "de ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup de pays". "Il faut le souligner, nous avons chacun nos critères d'appréciation".
SÉVÈRES CRITIQUES À GAUCHE
Les partis de gauche français ont sévèrement critiqué, jeudi en France, ces déclarations du président Chirac. Pour François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, "le président de la République a manqué en Tunisie, lors de sa rencontre avec le président Ben Ali, de rappeler que les droits de l'homme ne se négocient pas". "Ce n'est pas la première fois que Jacques Chirac considère que les droits de l'homme n'ont pas une vocation universelle et doivent s'adapter à la situation spécifique de chaque pays, voire même à leur culture", a-t-il déploré. La déclaration de Jacques Chirac "révèle une conception minimaliste des droits de l'homme", a estimé le dirigeant socialiste.
Le Parti communiste a jugé, pour sa part, que "le président de la République ne rend pas service aux démocrates qui, en Tunisie, luttent chaque jour pour les libertés". Pour le PCF, ces propos "sont choquants. La liberté de la presse, la liberté politique, la liberté d'opinion sont des éléments essentiels des droits humains".
Les Verts ont estimé, de leurs côtés, qu'"en choisissant ouvertement le parti de Ben Ali, Jacques Chirac vient de balayer en deux phrases le crédit acquis par la France dans le monde arabe, durant la guerre en Irak". "Jacques Chirac fait scandale", a lancé Hélène Flautre, députée Vert européenne et membre de la délégation UE/Maghreb du Parlement européen.
Enfin, Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (extrême gauche), a indiqué que les déclarations du président de la République "pourraient prêter à rire si la situation n'était pas aussi dramatique à ce sujet". "Dans ce pays où toute forme d'opposition est interdite, le chef de l'Etat français essaie de faire passer le dictateur Ben Ali pour un démocrate au grand coeur", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Mme Nasraoui, qui observe une grève de la faim depuis le 15 octobre pour protester contre les harcèlements dont elle estime faire l'objet de la part des autorités, et d'autres défenseurs tunisiens des droits humains se sont dits "choqués" par les propos du président français. "M. Chirac nous dit en résumé : mangez et taisez-vous", a-t-elle déclaré dans un entretien.
source : lemonde.fr
Le premier droit de l'homme c'est de manger :shock:
Mercredi, le président français a déclaré que "le premier des droits de l'homme c'est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat", ajoutant que "de ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup de pays". Ces propos ont soulevé un tollé à gauche et chez les défenseurs tunisiens des droits humains.
Le président français Jacques Chirac, dont les propos minimisant les atteintes aux libertés en Tunisie ont soulevé un tollé chez les militants des droits humains à Tunis et à gauche en France, a affirmé jeudi soir 5 décembre que cela relevait de "l'incompréhension" et était "injuste".
Interrogé lors d'une conférence de presse, M. Chirac a déclaré avec force que "la France a une thèse depuis longtemps, c'est que les droits de l'homme sont indivisibles et universels". "Les droits de l'homme c'est quelque chose que l'on ne peut pas discuter. Toute autre appréciation relève soit de l'incompréhension de ce que j'ai pu dire ou de ce que je pense et surtout de quelque chose d'injuste. (...) J'attache la plus grande importance au respect des droits de l'homme".
Mercredi, lors d'un point de presse, Jacques Chirac avait déclaré à Tunis que "le premier des droits de l'homme c'est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat", ajoutant que "de ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup de pays". "Il faut le souligner, nous avons chacun nos critères d'appréciation".
SÉVÈRES CRITIQUES À GAUCHE
Les partis de gauche français ont sévèrement critiqué, jeudi en France, ces déclarations du président Chirac. Pour François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, "le président de la République a manqué en Tunisie, lors de sa rencontre avec le président Ben Ali, de rappeler que les droits de l'homme ne se négocient pas". "Ce n'est pas la première fois que Jacques Chirac considère que les droits de l'homme n'ont pas une vocation universelle et doivent s'adapter à la situation spécifique de chaque pays, voire même à leur culture", a-t-il déploré. La déclaration de Jacques Chirac "révèle une conception minimaliste des droits de l'homme", a estimé le dirigeant socialiste.
Le Parti communiste a jugé, pour sa part, que "le président de la République ne rend pas service aux démocrates qui, en Tunisie, luttent chaque jour pour les libertés". Pour le PCF, ces propos "sont choquants. La liberté de la presse, la liberté politique, la liberté d'opinion sont des éléments essentiels des droits humains".
Les Verts ont estimé, de leurs côtés, qu'"en choisissant ouvertement le parti de Ben Ali, Jacques Chirac vient de balayer en deux phrases le crédit acquis par la France dans le monde arabe, durant la guerre en Irak". "Jacques Chirac fait scandale", a lancé Hélène Flautre, députée Vert européenne et membre de la délégation UE/Maghreb du Parlement européen.
Enfin, Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (extrême gauche), a indiqué que les déclarations du président de la République "pourraient prêter à rire si la situation n'était pas aussi dramatique à ce sujet". "Dans ce pays où toute forme d'opposition est interdite, le chef de l'Etat français essaie de faire passer le dictateur Ben Ali pour un démocrate au grand coeur", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Mme Nasraoui, qui observe une grève de la faim depuis le 15 octobre pour protester contre les harcèlements dont elle estime faire l'objet de la part des autorités, et d'autres défenseurs tunisiens des droits humains se sont dits "choqués" par les propos du président français. "M. Chirac nous dit en résumé : mangez et taisez-vous", a-t-elle déclaré dans un entretien.
source : lemonde.fr
Le premier droit de l'homme c'est de manger :shock: