[Débat] Enseignement : Un seul réseau d'enseignement ?!

J'ai lu dans les journaux que le CEDEP (Centre d'étude et de défense de l'école publique) propose de relancer l'enseignement en y faisant de profondes réformes et notamment essayer d'aller vers un réseau d'enseignement unique.

Qu'en pensez vous ? Trouvez-vous que c'est une bonne idée ? Doit-on au contraire avoir un enseignement "à plusieurs niveaux" ? Est-ce réalisable ?



Merci de rendre le débat constructif et enrichissant.


Quelques sources :

LeSoir.be a dit:
Un seul réseau de service public pour l’enseignement ?

n.c.

Mardi 18 mai 2010

Onze organisations regroupant représentants ou sympathisants de l’enseignement officiel plaident pour un réseau d’enseignement unique de service public.

Onze organisations regroupant représentants ou sympathisants de l’enseignement officiel ont lancé mardi un appel à la constitution d’un seul réseau de service public pour l’enseignement obligatoire et d’un centre de formation unique pour les enseignants. Ces deux propositions font partie d’un programme en 18 points issu d’une réflexion menée par ces associations au sein du Centre d’Etude et de Défense de l’Ecole Publique.

Les onze associations, dont la CGSP et la SLFP Enseignement, le Centre d’Action Laïque et la FAPEO (parents), veulent ainsi transformer un enseignement de la Communauté française, dont le taux de réussite des élèves est anormalement bas, en système éducatif plus performant. L’ambition des propositions est de réorienter l’enseignement en remplaçant la peur de l’échec par la soif d’apprendre, de l’unifier en rassemblant toutes les écoles dans un réseau de service public et de le transformer par une formation de niveau universitaire pour tous les enseignants.

L’idée maîtresse du Centre d’études est donc de mettre fin à la concurrence entre réseaux en instituant un réseau unifié et neutre, organisant ce qui se fait mieux en commun et laissant une large autonomie pédagogique aux écoles et aux enseignants. Dans la foulée, le CEDEP voudrait que les pouvoirs organisateurs des écoles soient élus.

Selon le professeur Pierre Spehl, qui préside le CEDEP, et le président du Centre d’action laïque Pierre Galand, si l’idée de fondre enseignement confessionnel et officiel en un seul réseau est encore loin de faire l’unanimité, elle recueille aujourd’hui davantage d’échos favorables qu’à l’époque du Pacte scolaire, qui a figé l’enseignement en deux grands réseaux, illustration des clivages philosophiques et religieux du passé. Cette unité une fois réalisée, on créerait un cours commun initiant à la démarche philosophique et donnant une information impartiale sur les religions. Le CEDEP plaide aussi pour la création d’un tronc commun d’enseignement sans filières jusqu’à 16 ans.

Il faut adapter l’enseignement à l’élève et non faire le contraire, a souligné mardi le président de la CGSP-Enseignement Pascal Chardome. Les autres mesures préconisées pour lutter contre l’échec concernent le dépistage précoce des difficultés de l’élève, la suppression du redoublement, une remédiation personnalisée, ou encore un soutien accru aux élèves maîtrisant mal le français. Pour mettre en œuvre ses propositions, les défenseurs de l’enseignement public souhaitent l’élaboration d’un plan global établi et mis en œuvre en concertation avec les enseignants, sur la base d’un vrai débat démocratique, ouvert à tous les partenaires de l’éducation.

Le CEDEP est en train de présenter ses propositions au monde politique ; il voudrait que le gouvernement de la Communauté introduise ses principes dans la suite 2009-2014 du Contrat pour l’école, avant de fondre la réforme dans un décret-cadre qui serait voté par le parlement de la Communauté française. Il créerait le Centre de formation pédagogique chargé de former les enseignants.

Les autres modalités du plan seraient ensuite exécutées en étapes successives par le gouvernement et le parlement de la Communauté. Une opération qui pourrait être achevée dix ans après le vote du décret-cadre, estime le CEDEP.
Source : Lesoir.be

Autres sources :

Actua24 : Relancer l'enseignement par le réseau unique
 
1er
OP
L@rgo_XIII

L@rgo_XIII

G33K
Le but de ce sujet est de débattre et d'échanger des opinions.

Merci d'élever la qualité du débat de la manière suivante :

- Soignez votre orthographe et votre présentation
- En cas de citation, merci de préciser vos sources
- Restez poli et courtois
- Évitez les "quotes de porc"
 
POUR la fusion des réseaux.

Le Pacte scolaire n'a plus de raison d'être, le clivage confessionnel n'intéresse plus personne. On est en 2010, bordel, une école se choisit parce qu'elle offre un enseignement de qualité et plus parce qu'elle a ou non un crucifix qui pend au-dessus du tableau.

Réformons totalement notre système éducatif, remettons en cause son fonctionnement de A à Z. L'école actuelle n'est pas à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'elle (ou de la thune qu'on investit dedans), elle crée des inégalités, des frustrations, elle dévalorise profs et élèves ; c'est pas tenable.

Le chantier est énorme et ça va pas être facile, mais qu'on arrête avec les mesurettes halakon qui sont juste un pansement collé sur un autre pansement, pour donner un os à ronger aux électeurs à l'approche des échéances politiques.




Bon, c'est que mon avis, à la grosse louche et pas très argumenté, mais en gros, voilà. :-D
 

Tarouk

Homo Sapions
Perso, je m'en cogne qu'il y ait deux réseaux et qu'il y ait même une concurrence entre eux: c'est, pour moi, de nouveau un faux-débat. Un débat où on supprime quelque chose qui n'est foncièrement pas un problème puisque toutes les écoles sont tenus d'avoir un même programme, en tous cas jusqu'au premier cycle du secondaire (voir le décret Missions).

Je verrais d'un meilleur oeil l'arrêt du nivellement par le bas et la modification profonde du système éducatif qui ne devrait non plus être basé sur la réussite à tout prix, mais bien sur l'acquisition de compétences absolument obligatoires à la fin de chaque échéance (cycle par exemple). Quelque chose qui soit quantifié à l'échelon national ou régional, qui soit en tous cas jugeable sur le base de critères objectifs et pas de la popote interne à chaque école (qui fait que chaque école fait un peu ce qu'elle veut, fait réussir qui elle veut malgré x échecs, etc).

Un système français avec passage du baccalauréat serait pour moi une bonne chose, sauf qu'on pourrait carrément pousser le système encore plus loin. Tous les 3 ans, et ce dès la première primaire, des tests standardisés seraient une bonne solution: avec malgré tout des examens par école pour voir où les élèves se situent, avec échec et redoublement possible bien entendu.

Mais bon, avant ça, je verrais aussi une refont complète des compétences à acquérir à intervalles réguliers ainsi que des méthodes pédagogiques qui ne devraient pas être laissé au libre choix des écoles normales et des écoles primaires et secondaires. Quand je vois la manière d'apprendre à lire de mon filleul, putain ça me fait peur: JAMAIS je ne mettrai mon gosse dans une école pareille. Avec ce système, je demande une entrevue avec le directeur pour qu'on m'explique les buts et méthodes pédagogiques avant d'y inscrire mon gosse. Et quand je vois les méthodes pédagogiques préconisées dans certaines écoles normales, putain ça fait peur.

Bref, au final, ce que j'aimerais voir est tout à fait envisageable avec deux réseaux distincts, peut-être plus facile avec un (j'en sais rien) mais ce n'est pas la fusion des réseaux qui va arranger quoi que ce soit en tant que tel. Ce sont les mesures pédagogiques qui vont faire avancer le schmilblick parce que fusionner sans avoir de projets à long-terme ni de réforme de fond, c'est clairement une coquille vide à mes yeux.

Maintenant, la coquille se remplit avec des pistes comme "le dépistage précoce des difficultés de l’élève, la suppression du redoublement, une remédiation personnalisée, ou encore un soutien accru aux élèves maîtrisant mal le français."
Perso, je kiffe le "pour contrer l'échec, abolissons le redoublement". C'est pas parce que ça marche en Finlande que ça marchera ici: c'est une question de mentalité. Alors, autant la mentalité scandinave et le système éducatif font que les enfants sont épanouis et "prédisposés" à réussir leurs études, autant nous avons du mal avec une bonne partie de la population, souvent défavorisée où les parents abandonnent l'éducation de leurs gosses, etc.
Maintenant, pour les autres pistes, je suis plutôt d'accord que ça sonne bien mais on risque de se retrouver face à un problème de taille: le manque de personnel qualifié. Bein oui, les heures supplémentaires de remédiation, de soutien scolaire, faut les prester: et pour les prester, faut des enseignants.
En secondaire, il y a une pénurie de profs (maths, sciences, langues et français au moins, ça situe l'état du chantier). Pour le primaire, ça semble bouché mais ça mettrait en service actif ceux qui sont sur le carreau.
Ensuite, on attaque le second problème: quand on voit les concessions que l'on demande aux régions, aux communautés ainsi qu'au fédéral, je me demande comment on va trouver le budget pour mettre en place ces réformes NECESSAIRES, mais aussi très coûteuses (sachant que l'enseignement en prend systématiquement dans les gencives quand il s'agit de faire des coupes budgétaires).
 
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