Durant la Seconde Guerre mondiale, la bataille d'Angleterre fut une campagne aérienne d'ampleur par l'armée de l'air allemande (Luftwaffe) pour détruire la force aérienne anglaise (RAF) avec pour dessein l'invasion du Royaume-Uni (Opération Sea Lion) (ou opération Seelöwe en Allemand). L'objectif à court terme était de détruire la production d'avion et intimider la nation anglaise pour la forcer à être neutre ou à se rendre.
On peut grossièrement distinguer trois phases durant cette bataille:
* La Tentative de destruction de la RAF (Début Juillet - 7 septembre 1940);
* Les bombardement de Londres et des grandes villes (jusqu'à Octobre 1940)
* Le blitz (jusqu'au printemps 1941)
Durant la première phase, l'aviation allemande se consacra à l'attaque des aérodromes militaires anglais et des usines de l'industrie aéronautique. Le but était de forcer la RAF à accepter le combat, afin de la réduire à l'impuissance par l'usure. Cette période trouva son paroxysme le 13 août 1940, jour baptisé Adler Tag (Jour de l'Aigle). La stratégie d'usure faillit bien réussir, lorsque, dans la nuit du 25 août 1940, la RAF parvint à lacher quelques bombes sur Berlin. Göring, furieux, décida alors de bombarder les populations civiles des villes anglaises et plus particulièrement de Londres en guise de représailles. Ce changement permet à une RAF au bord de la rupture de souffler. En faisant peser le poids de l'offensive sur les populations civiles, les allemands permettaient à la RAF de se reconstituer. On peut dire que cette deuxième phase de la bataille prit fin au courant du mois d'octobre. À ce moment, l'Opération Sea Lion fut ajournée sine die, et l'effort allemand contre l'Angleterre s'amenuisa. Les bombardements de villes anglaises continuèrent néanmoins, mais avec une intensité généralement moindre, jusqu'au printemps de 1941 quand Hitler ramena le gros de la Luftwaffe vers l'est, en prévision de l'invasion de l'URSS. Toutefois, quelques bombardements importants eurent encore lieu sur les villes anglaises, notamment au début du mois de novembre avec les attaques sur Coventry, Birmingham et Wolverhampton par exemple.
Le bilan humain et matériel de la bataille d'Angleterre est lourd : 400 000 morts, dont beaucoup de civils, et 2 millions de foyers détruits.