[Découvrez] La Library Music (ou l'illustration sonore).

eezzy5

Too Many Humans!
Salut tout le monde.

Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette dénomination assez ésotérique quelque part, et vous vous demandiez à quoi elle faisait référence.
Et bien la library music (illustration sonore, ou musique de composition, en français), est le terme pour désigner un univers artistique assez obscur et quasiment inconnu du grand public, que je vais, sans prétention, tenter de vous résumer par le biais de ces quelques paragraphes.

Conçue en studio par des compositeurs de l’ombre pour illustrer films, reportages, émissions ou autres spots publicitaires télévisés et radiophoniques, la library music n’est pas un genre en soi, mais plutôt un monde musical bien à part, à travers lequel tous les courants musicaux sont représentés.
Ces bibliothèques sonores ne sont (normalement) pas commercialisées pour l'auditoire public, mais plutôt destinées aux professionnels de l’image et du son, qui y piochent librement les ambiances musicales et les effets sonores désirés, afin de pouvoir sonoriser leurs productions à moindre coût.

Les premières compositions du genre, furent exploitées au temps du cinéma muet.
Jouées directement par des musiciens présents dans les salles de projection, il s’agissait en général d’une suite de morceaux existants compilés et arrangés en fonction des scènes.
Des recueils de partitions illustrant chacun une ambiance bien particulière (appelés: cue sheets) étaient alors spécialement édités à cet effet.

Les premiers disques de Library Music qui firent leur apparition quelques décennies plus tard, sont les héritiers directs de ces "cue sheets" et remplissent exactement la même fonction.
La musique est réalisée dans un cadre contractuel de type "work made for hire" (travail réalisé contre rémunération), et ces compositions sont ensuite revendues à diverses maisons de disques (ou à la ’bibliothèque de sons’), qui a leur tour les cèdent aux producteurs intéressés.

Toujours actif aujourd’hui, le premier label à se lancer dès 1927, est DeWolfe (en Angleterre), mais à partir de la fin des années 50, d'autres vont également suivre la tendance à travers l’Europe, et accompagner l’évolution sonore de la radio et de la télévision.
Ces œuvres sont souvent associés à des maisons de disques plus importantes, à portée de monsieur tout le monde, comme RCA ou CBS, mais d'autres labels plus élitistes comme KPM, Chappell, ou Conroy (en Angleterre), L’Illustration Musicale, Neuilly, Montparnasse 2000, Tele Music, ou Musique Pour l’Image (en France), Selected Sound, ou Coloursound (en Allemagne), Fonit, Cam, ou Gemelli (en Italie), en font leur cheval de bataille, et deviennent les acteurs majeurs entre les années 60 et 70, décennies bénies sur lesquelles il est plutôt intéressant de s'attarder.

A noter que durant la même époque, en dehors de ces quatre nations, on trouvait aussi d'autres compositeurs/musiciens et labels dans d'autres pays, qui ont également été acteurs dans le domaine, comme notamment l'excellent label RKM, ou le talentueux compositeur René Costy, bien de chez nous.

Ces enregistrements sont dans leur immense majorité des instrumentaux, souvent de courte durée, les sons utilisés sont ceux de leur époque, et se montrent bons témoins des tendances musicales en vogue au moment de leur création.
Tout le spectre des genres y est représenté; jazz, soul, funk, rock, pop, orchestrations classiques, expérimentations électroniques, musiques planantes, d'ambiance et psyché, musique concrète, qui vont du simple effet sonore ne durant que quelques secondes, à la plage sophistiquée de 20 minutes.
Qualitativement, cela va du plus anecdotique au plus prétentieux, en passant heureusement par le plus inspiré et intemporel.

Distribuées en très peu d’exemplaires, et uniquement dans le cercle fermé de la production audiovisuelle, ces galettes sont rares par essence, et les conditions de leur production sont en décalage complet avec les disques destinés au grand public.
Un département où les artistes ne subissent pas la pression commerciale du ’hit’ à tout prix, et où leurs contraintes ne sont que temporelles, puisque les maisons de disques n’étaient alors pas aussi obsédées par le marketing et les "groupes phares", laissant ainsi les musiciens travailler en toute liberté, pour donner libre cours à la recherche de nouveaux sons, sans objectif commercial contraignant.
Cet anonymat relatif influe grandement sur la créativité de la majorité d’entre eux, pour qui le studio deviendra un laboratoire d’idées et d'inspirations sans précédents.

Paradoxalement, cette musique "bon marché" n’est pas toujours produite à l’économie, mais au contraire, elle est techniquement irréprochable, par le fait que les musiciens ont à leur disposition des moyens confortables, et des studios bien équipés, et bien que destinée à n’être que fonctionnelle, elle respire l’innovation, la spontanéité et l’envie (certains morceaux feraient pâlir de jalousie les plus grands compositeurs attitrés).

Au bout du compte, ces auteurs de l’avant-garde expérimentale, ne sont pas moins pionniers, ou non moins méritants que les compositeurs du circuit traditionnel, et l’aspect dissimulé de ce microcosme musical rend son exploration encore plus jouissive et fascinante.
Imaginez tout un répertoire de la création musicale du 20è siècle, une manne de compositions en tous genres, émanant de musiciens talentueux et inspirés, distribuée au compte gouttes, et dormant dans les entrepôts d'archives des chaînes de télévision ou de radio...

Des trésors qui ne restèrent plus gardés secrets longtemps, à partir du moment où certains commencèrent à fouiller dans les vieilles caisses pour y puiser l'inspiration sans y laisser des plumes, comme les producteurs de hip hop ou de musiques recomposées (sampling), qui réticents à l'idée de reprendre les rythmiques venant d'artistes notoires, s'avérant au final soit trop couteuses, soit trop conventionnelles, ont préféré se tourner vers ces disques rares et insoupçonnés.
Le vaste répertoire de la library music offre donc un nouveau terrain de jeu aux recycleurs de grooves, avec le double cachet inespéré du vintage et de l’inédit, tout en leur permettant de remettre au gout du jour un patrimoine oublié, et resté jusqu'alors inconnu de la majorité du public.

Une domaine qui commence toutefois à perdre inexorablement son côté énigmatique et élitiste, puisque de nos jours, la toile a permis de faire réémerger cet héritage sonore qui commence à générer toujours plus d'engouement, et parmi les labels connus, rares sont les références qui ne sont pas disponibles sous forme digitale (fût-elles illicites).
Sauf que le collectionneur empli de passion, que l’écoute en ligne aura aiguillé vers les pépites qu'il affectionne, risque en même temps de se sentir quelque peu frustré, lorsqu'il constatera que ces vinyles extrêmement rares et précieux, s’échangent désormais à des prix prohibitifs sur Discogs, Popsike, ou eBay...
Paradoxal, me direz-vous pour des disques édités précisément dans l’optique inverse; être une matière première sonore peu coûteuse!

En ce qui concerne les artistes, vu que la liste serait trop longue à énumérer, j'ai pensé qu'il serait plus judicieux et enrichissant (comme on dit, les images et les sons c'est mieux que les mots), de vous présenter directement leurs œuvres par l'intermédiaire d'une playlist Youtube concoctée par mes soins et assez pléthorique, que voici:

https://www.youtube.com/playlist?list=PLXUDzgMgBje0FVxSP8vz935PUFMd87GoO

Ndr: Loin de moi l'intention de prétendre que ce condensé est totalement du à mon inspiration personnelle, car faire une description concise et en même temps assez détaillée sur ce thème tellement vaste serait pratiquement inconcevable (cela requiert une intarissable source de connaissances, et une mémoire de bibliothécaire sans failles), donc je n'ai aucune appréhension à déclarer que je me suis inspiré de ces trois articles, que je vous invite d'ailleurs à parcourir par vous-mêmes, si votre curiosité vous pousse à explorer le sujet plus en profondeur.

http://odotarchives.blogspot.be/2010/09/la-grande-librairie-petit-parcours.html

http://rubinsteiner.blogspot.be/2013/11/library-music.html

http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=2184#haut

Toute une histoire bis de la musique à décrypter et à découvrir, que j'ai pris plaisir à vous présenter, en espérant que vous serez tout aussi comblés de parcourir mon texte (et les articles), et d'écouter ces quelques échantillons de perles oubliées du passé.

Aussi, ne craignez pas de venir en débattre, si le sujet vous intéresse ou que vous êtes curieux d'en savoir plus, vous êtes les bienvenus, car l'apport de vos impressions ou de vos connaissances contribuera certainement à l'enrichir.

Bien à vous.
 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
A la volée, voici une demi douzaine morceaux qui devraient vous rappeler quelque chose (du moins aux amateurs de hip hop pur et dur...).







 

scarvounet

Une bière, une couile, une vitesse !
Excellent " article " !
Ce sont en quelque sorte des B.O underground ?
Il y avait quand même des musiques bien psychées :love:
 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
Merci. Ce n'est pas évident de traiter un thème aussi vaste et complexe.
Le pire c'est que quand on est parti dedans, il est pratiquement impossible d'en faire le tour complet, puisque le puits est quasiment intarissable, et on passe son temps a essayer de dénicher l'improbable. C'est à devenir dingue!

Comme précisé dans mon article, se sont autant des génériques d'émissions (télé et radio), des BO de B-movies (blaxploitation, sexploitation, polizzioteschi, horreur, animations), ou de feuilletons, que des jingles de spots publicitaires, abordés sous tous les genres (ça peut aller de la valse de salon de thé, au plus trépident des funky groove bien balancé et rythmé).
Donc oui, en quelque sorte, c'est bien de la culture underground, puisque elle ne vise pas le grand public.

En fait, il y a à boire et à manger, et le plus dur est de faire le tri dans cet inextricable bibliothèque de sons, pour tomber sur les morceaux qui tuent...
De plus, c'est une passion qui demande beaucoup d'investissement, que ce soit au niveau du temps consacré aux recherches (sur le net, et dans les brocantes), qu'au niveau du budget, car ces galettes qui sont souvent tirées à un nombre limité d'exemplaires (et ultra rares à dénicher), se négocient à des prix indécents.

Mais heureusement pour les collectionneurs, de nombreux labels ont compris qu'ils devaient rééditer ces perles, et en mettent toujours plus à disposition sur le marché (même si le fait de posséder un pressage original est toujours plus enviable et prestigieux qu'acquérir une reissue).

Par exemple, un exemplaire fort recherché comme le Puccio Roelens - Rock Satellite (pressage original RCA "April Orchestra" de 1977, un monstre de library made in Italy), se négocie entre 350 et 500 € la pièce, alors que sa réédition "ne coute" que 20 €.

https://www.discogs.com/Puccio-Roelens-Rock-Satellite/release/2402904

http://www.popsike.com/LIBRARY-PUCC...-jazz-rock-funk-original-LP/110999635927.html

http://www.hhv.de/shop/en/item/puccio-roelens-rock-satellite-463413
 

scarvounet

Une bière, une couile, une vitesse !
Tu es collectionneur dans le domaine ?

Je sais qu'en musique il y a de tout, mais je ne savais pas qu'il y avait un réel public pour ce "genre" de musique.

Car sans être un style, on se dit tout de suite : " ah ! ça me fait penser à un film, générique etc. "

ça me fait rebondir sur ce type de formations " actuelles " comme Carpenter Brut par exemple. ( Exactement le même sentiment sans avoir été développé dans le même but à la base)

 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
J'essaie, mais hélas, la plupart qui se trouvent dans ma collection sont au format digital (FLAC quand c'est possible, et MP3 320 au pire), et je n'ai que très peu d'exemplaires au format physique (vinyles et CD), surtout parce que je manque de place, car il me faudrait alors une pièce entièrement dédiée pour les entreposer et les ranger, et vu que mon appart ne fait que 90 m², ça va pas le faire...

Cependant, si je tombe sur un précieux dans une brocante, chez un disquaire, ou sur la toile, qui est proposé à un prix raisonnable, je n'hésite pas à me l'accaparer.

La musique d'illustration ne représente pas un style, mais tous (relis mon article).

Il n'y a pas que des inconnus, puisqu'on trouve également des compositeurs renommés qui s'y sont adonné (et qui s'y prêtent encore), tels que: Ennio Morricone, John Barry, Lalo Schifrin, Georgio Moroder, Alan Silvestri, Jerry Goldsmith, Bill conti, Danny Elfman, Elmer Bernstein, Maurice Jarre, Michel Polnareff, et même quelques inattendus comme Serge Gainsbourg ou Pierre Bachelet et Mat Camison (de vrais requins qui tablaient sur les deux plans...).






En ce qui me concerne, j'ai commencé à m'intéresser à la library music, il y a 5 ou 6 ans, grâce aux beatmakers et autres producteurs de musiques recyclées pratiquant l'art du sample, qui ont utilisé pertinemment tous ces sons étranges et inconnus pour produire leurs arrangements, et ma curiosité m'a poussé à aller dénicher les originaux (et ce n'est pas une mince affaire!).

Par l'intermédiaire de ces piocheurs de pépites sorties de derrière les fagots, j'ai pu combler quelques manques dans ma culture musicale, un monde merveilleux dont je soupçonnais à peine l'existence, et qui avait beaucoup à m'apprendre, alors que je suis un quadragénaire accompli qui s'intéresse à la musique en tous genres depuis plus de 30 ans.
La preuve qu'il n'y a pas d'âge pour découvrir et se cultiver.

J'en ai aussi pris de la graine en fréquentant des sites spécialisés (légaux ou pas), sur lesquels j'ai rencontré et fréquenté des gens incollables sur le sujet et altruistes, prêts à partager leurs connaissances et leurs avoirs sans aucune rétention ou autre appréhension (souvent dans ces genres de cercles, plutôt élitistes, la solidarité entre passionnés est reine).
 

scarvounet

Une bière, une couile, une vitesse !
Ah, mais je ne dis pas que c'est un style loin de là, la preuve en écoutant les divers morceaux que tu proposes. ( Je me suis mal exprimé)
Je parlais vraiment du fait que quand tu écoutes la plupart de ces musiques et ce quelque soit leur style propre, tu as toujours ce côté "générique" ou entendu dans un film. je ne sais pas expliquer. Maintenant, je n'y connais absolument rien, je viens de découvrir grâce à toi.

Je t'aiderais bien quand je fais mes brocantes, mais c'est tellement vaste que te demander une liste serait impossible je pense.

Le monde de la musique l'est aussi. Je m'y intéresse beaucoup et je sais très bien que je n'en verrai jamais le bout. Ce qui est plaisant et frustrant à la fois.
Perso je voudrais commencer la Lbrary music que je ne saurais même pas par où commencer. :burp::p

Je vais donc suivre ce topic pour les découvertes !
 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
Pas de souci, comme je l'ai déjà insinué, débattre d'un tel thème n'est pas chose aisée, et peut-être facilement sujet à confusion.
Autrement, il se peut aussi, que c'est moi qui me suis mal exprimé...

Mais pour en revenir à nos moutons, je dois te prévenir du fait que lorsqu'on se lance là-dedans, on devient vite addict, et c'est dur de s'en remettre, de plus, comme tu dis, il faudrait quasiment deux ou trois vies pour pouvoir tout découvrir et assimiler.
Je dois avouer que depuis que je m'y suis aventuré, je ressens vraiment cette impression que tu décris si bien, un sentiment mitigé entre frustration et plaisir, qui va grandissant (pourquoi crois-tu que j'ai fait figurer cette citation au bas de mon avatar: "Library Music change my life"?).

Pour les trouver dans les brocantes, c'est bien de se prémunir d'une liste, mais le plus important est de savoir reconnaitre visuellement les pochettes au premier coup d'œil, sinon ce que tu convoites risque de te filer entre les doigts (un autre connaisseur n'est jamais très loin, et à l'affut), ou de te prendre des plombes à farfouiller dans les caisses pour le trouver.
Personnellement, par expérience, je sais discerner sans hésitation un vinyle de library parmi tant d'autres, c'est comme pour n'importe quelle pratique, il faut de l'entrainement (à moins d'avoir la science infuse).

Oui, c'est justement ce petit côté soundtrack ou générique qui me plait, ces partitions harmonieuses d'une précision clinique magistrale me font rêver et vibrer, contrairement à la musique moderne qui manque cruellement de corps et de charisme.

Pour commencer, je te suggère de te référer aux artistes qui figurent sur ma playlist Youtube et à tous ceux qui sont cités dans les trois articles présentés en introduction, ce sera déjà un bon début...
Sinon, pour bien faire, je peux te proposer une compile de mon cru, composée de 140 morceaux triés sur le volet au format FLAC. Je peux les copier sur une clé USB, et te la refiler au passage, si ça te dit...;)

Voici également l'adresse Soundcloud du sieur Marsellus Wallace qui est l'auteur de terribles remixes de library music bien groovy (entre autres):

http://djmarselluswallace.blogspot.be/
 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
A part ça, s'en vouloir commencer à balancer brutalement une marée de culture à outrance, je tenais absolument à vous faire découvrir Galt McDermot.

Si vous ne le connaissez déjà, c'est celui qui a composé la BO de Hair (entre autres).
Un compositeur, arrangeur, et musicien incontournable, qui derrière ses apparences de vieux monsieur humble et discret, est un de ceux qui ont influencé en majeure partie le hip hop (et assimilés), malgré lui...

Un grand maitre d"un incommensurable talent qui a préféré rester (volontairement) à l'ombre des projecteurs, et dont certains puristes vont carrément jusqu'à affirmer qu'il est l'inventeur du funk, avant James Brown.

Je ne vais pas vous étaler sa bio, mais voici tout de même un documentaire vidéo bien foutu (réalisé par deux français), et une poignée d'articles consacrés au personnage qui valent le détour.

http://www.lapresse.ca/arts/musique/201402/17/01-4739557-galt-macdermot-une-legende-obscure.php

http://next.liberation.fr/musique/2012/12/25/galt-macdermot-chef-de-bandes-originales_869992

http://leblogdocumentaire.fr/vues-du-fipa-2013-lookin4galt-gasface/

 

scarvounet

Une bière, une couile, une vitesse !
ah la proposition de la clef m'intéresse ! En plus en flac ! :love:

Je vais laisser tourner ta playlist pour commencer.
Ah ! c'est lui Hair ! Comme quoi on en apprend tous les jours !

Concernant la musique moderne, il y a encore plein de bonnes choses qui sont réalisées, il faut juste éviter la musique pensée comme une action qui sert juste à rapporter toujours et encore plus.
 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
Dis-moi juste quand tu comptes passer sur Bxl et je te prépare ça. ;)

Franchement, à part le hip hop ou à la rigueur la nu soul (qui paradoxalement font du neuf avec du vieux), de nos jours, je ne vois pas vraiment d'autres genres qui réussissent à innover ou à honorer la musique autant (tout le reste me parait comme fade ou réchauffé), mais bon, ça reste mon point de vue...

Entre-nous, quand je vois (ou plutôt entend) les insipidités impersonnelles que certaines personnes d'ici ou d'ailleurs écoutent parfois, je me demande s'ils savent vraiment faire la différence entre musique et bruit, sans ne vouloir offenser personne...
 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
Et une petite flopée de golden nuggets de plus, histoire de continuer à découvrir quelques tons divers et autres variations que l'on trouve dans les banques souterraines de la library.​







 
L

Le Lensois

ex membre
Dis-moi juste quand tu comptes passer sur Bxl et je te prépare ça. ;)

Franchement, à part le hip hop ou à la rigueur la nu soul (qui paradoxalement font du neuf avec du vieux), de nos jours, je ne vois pas vraiment d'autres genres qui réussissent à innover ou à honorer la musique autant (tout le reste me parait comme fade ou réchauffé), mais bon, ça reste mon point de vue...

Entre-nous, quand je vois (ou plutôt entend) les insipidités impersonnelles que certaines personnes d'ici ou d'ailleurs écoutent parfois, je me demande s'ils savent vraiment faire la différence entre musique et bruit, sans vouloir offenser personne...

ah bah non faut pas dire ça, la médiocrité de maitre gims fait ressortir encore + l'excellence d'iam et de la scred :D
 
1er
OP
eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
ah bah non faut pas dire ça, la médiocrité de maitre gims fait ressortir encore + l'excellence d'iam et de la scred :D
Je n'évoquais absolument pas le rap français, que j'exècre comme la peste, et qui pour moi n'a quasiment rien de vraiment pertinent ou de transcendant à offrir.

A part quelques rares exceptions comme, Fabe, le Klub Des Loosers (ou le Klub Des 7), l'Exécuteur de Hong-Kong, et une poignée d'autres, qui ne se prennent pas au sérieux tout en sachant rester profil bas, je considère tout le reste comme de la daube en sachet (en encore je reste poli).

A vrai dire, je faisais plutôt référence à des pointures venant de la scène hip hop underground US, tels que; Madlib, MF Doom, J Dilla (RiP), Oh No, Evidence,
Marco Polo, Pete Rock, The Alchimist, Apollo Brown, O.C., Jeru The Damaja,
Roc Marciano, Quelle Chris, Sean Price (RiP), Action Bronson, Large Professor,
DJ Premier, Statik Selektah, D.I.T.C., Pharoahe Monch, 9th Wonder, Gang Starr (RiP Guru), et j'en passe, et des meilleurs, et non à ces petits coqs de bruyère prétentieux dénués de prestance et de talent, à la solde des majors, et qui donnent une image complètement altérée du genre (qu'ils fussent français, américains, brésiliens, sénégalais, russes ou même belges...).
 

scarvounet

Une bière, une couile, une vitesse !
Fabe ! :love:
ça fait plaisir de te lire ! Je me sens moins seul à penser comme ça...
Le Klub des 7, ils jouent avec la langue française comme pas permis, j'adore.
J'apprécie beaucoup le rap fr, mais il est clairement peu fourni en qualité, très éloigné de l'esprit pour lequel il a été " fondé". Je rajouterais Map et Kenny Arkana dans la liste pour leurs textes et leur sincérité, ce qui devient rare.

Ce qui est triste c'est quand je vois le rap qui circule actuellement... musicalité proche du vide, des textes sans profondeur, irrespectueux, bref de la daube transgénique. Et c'est valable pour l'ensemble des styles, quand j'ai la malchance de tomber sur des radios pourries comme NRJ, j'ai envie de vomir par les oreilles. :burp:
 
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Le Lensois

ex membre
Je n'évoquais absolument pas le rap français, que j'exècre comme la peste, et qui pour moi n'a quasiment rien de vraiment pertinent ou de transcendant à offrir.

A part quelques rares exceptions comme, Fabe, le Klub Des Loosers (ou le Klub Des 7), l'Exécuteur de Hong-Kong, et une poignée d'autres, qui ne se prennent pas au sérieux tout en sachant rester profil bas, je considère tout le reste comme de la daube en sachet (en encore je reste poli).

A vrai dire, je faisais plutôt référence à des gens venant de la scène hip hop underground US, tels que Madlib, MF Doom, J Dilla (RiP), Pete Rock, The Alchimist, Apollo Brown, Roc Marciano, Quelle Chris, Sean Price (RiP), Action Bronson, Large Professor, DJ Premier, Statik Selektah, 9th Wonder (et j'en passe, et des meilleurs), et non à ces petits coqs de bruyère prétentieux dénués de prestance et de talent, à la solde des majors, et qui donnent une image complètement altérée du genre (qu'ils fussent français, américains, brésiliens, sénégalais, russes ou même belges...).

mhhhhhhhhh certes les goûts et les couleurs, mais Fabe justement faisait parti de la Scred Connexion :D Concernant IAM et notamment Shurik'n et son album solo, il avait quand même une sacrée plume ! Musicalement c'était aussi de haute volée je trouve.

DJ Premier & Pete Rock :love::love::love: Le nombre de classiques qui sont sortis de ces mecs là :love:

Le rap français a eu quand même de belles heures de gloire mais ceci ne reste que mon avis :D
 
1er
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eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
mhhhhhhhhh certes les goûts et les couleurs, mais Fabe justement faisait parti de la Scred Connexion :D Concernant IAM et notamment Shurik'n et son album solo, il avait quand même une sacrée plume ! Musicalement c'était aussi de haute volée je trouve.

DJ Premier & Pete Rock :love::love::love: Le nombre de classiques qui sont sortis de ces mecs là :love:

Le rap français a eu quand même de belles heures de gloire mais ceci ne reste que mon avis :D
Absolument, le rap fr a eu son âge d'or, mais ça fait déjà bien longtemps que cette heure de gloire est révolue, hélas.

La Scred, d'accord, mais je n'ai pas aimé la tournure que le reste du crew a pris (comme le reste du rap hexagonal d'ailleurs), après le départ de Fabe à la fin des années 90, sinon respect à lui.

Et en ce qui concerne IAM, je ne peux nier le fait que je les ai suivis depuis leurs débuts, et que j'écoutais leurs mélodies en méditant sur leurs paroles à longueur de journée, sur mon baladeur à cassettes, mais après avoir lu "L'effroyable imposture du rap" de Mathias Cardet quelques années plus tard, la ferveur et le respect que j'avais pour eux, se sont fortement atténués depuis (et pour plein d'autres d'ailleurs...).
A part ça, je ne renie pas le fait qu'ils aient du talent, objectivement, ils sont à des lieues des insanités qui leur ont emboité le pas.

Primo et Pete sont deux monuments incommensurables de la scène hip hop US, mais dans la relève il y a quelques doués aussi...
 
1er
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eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
Fabe ! :love:
ça fait plaisir de te lire ! Je me sens moins seul à penser comme ça...
Le Klub des 7, ils jouent avec la langue française comme pas permis, j'adore.
J'apprécie beaucoup le rap fr, mais il est clairement peu fourni en qualité, très éloigné de l'esprit pour lequel il a été " fondé". Je rajouterais Map et Kenny Arkana dans la liste pour leurs textes et leur sincérité, ce qui devient rare.

Ce qui est triste c'est quand je vois le rap qui circule actuellement... musicalité proche du vide, des textes sans profondeur, irrespectueux, bref de la daube transgénique. Et c'est valable pour l'ensemble des styles, quand j'ai la malchance de tomber sur des radios pourries comme NRJ, j'ai envie de vomir par les oreilles. :burp:
T'inquiète mon bon Scarvou, sache que tu n'es pas le seul à aller dans ce sens, et que je t'accompagne sur la même route (et je suis persuadé qu'il y en a certainement quelques autres...)! ;)

Sinon, le Klub (et en particulier Fuzati) ne s'est pas privé d'aller puiser dans la réserve de la library, en voici quelques exemples:

*Le chiffre impair.




*Daniel du château.




*Pouilleux massacreur.




*Quand je serai grand.




*En route.




*L'appel (feat. Jonathan Lambert).




*Pete's Barbecue.




En bonus, un petit clin d'œil à Alexandre Astier (Kaamelott), qui semble aussi apprécier ce genre de partitions (belle performance de sa part en tout cas!).

 

scarvounet

Une bière, une couile, une vitesse !
Excellent ! Ben tu vois, j'étais persuadé que c'était de l'instru et non un sample ! C'est vraiment un truc de dingue la LBM ! Je vais commencer à rechercher chaque son maintenant, merci !:dead: :D

Astier, j'admire cet homme ! Touche a tout, cultivé... ça m'étonne pas cette vidéo quand on sait que c'est lui qui a composé tous les titres de Kamelott.

Pour le rap, je pense qu'il y a encore de bonnes choses, le problème c'est qu'ils sont de moins en moins nombreux.
Il y a vraiment de quoi être nostalgique de l'époque FF, I'am, Fabe et le Rat que j'appréciais beaucoup aussi, car quand je vois ce qu'écoutent mes jeunes....:burp:
Du rap, qui un fois décodé, se résume a une suite illogique d'insultes.
Un des rares actuels que j'apprécie dans certains morceaux c'est Lacrim, notamment sont duo avec Arkana et le Rat, mais bon j'aurais quand même peur d'écouter un album...
 
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1er
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eezzy5

eezzy5

Too Many Humans!
Ben tu vois, j'étais persuadé que c'était de l'instru et non un sample !
Désolé scarvounet, mais je n'ai pas très bien saisi ton allusion? :confused:

Je t'ai filé le virus apparemment... J'en suis ravi, et te souhaite la bienvenue au club! :cool:
Toutefois, si tu t'y lances corps et âme, il faut que je t'avertisse que tu devras faire quelques concessions au niveau de tes autres passe-temps ou de tes hobbies, car la quête est interminable et le territoire est infini...

Sinon, question rap fr, à l'époque j'aimais bien aussi Expression Direkt (Delta, Kertra, Le T.I.N. et Weedy, qui se sont recyclés dans le porno, si je ne m'abuse...), Assassin (le groupe fondé par Rockin Squat, le frère de Vincent Cassel), Les Sages Poètes de la Rue, 2 Bal 2 Neg, Busta Flex, Oxmo Puccino, et dans une moindre mesure MC Solaar (même s'il ne représentait pas vraiment la rue, son style posé et ses mots réfléchis étaient imparables!).

Autrement en ce qui concerne les plus récents, parmi les beatmakers et les producteurs, il y a Al'Tarba, Wax Taylor, et les Jazz Liberatorz (qui ont bien gagné du terrain, mais plus à l'étranger qu'en France en sachant exporter la "French touch"), et parmi les groupes et les MC, Hocus Pocus, Nekfeu et son crew L'Entourage, dont j'apprécie également le travail (même si je ne les suis pas vraiment).
 
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