source: http://fr.news.yahoo.com/040620/85/3xii5.html
Décès d'un cancéreux frappé par des policier fin mai
PARIS (Reuters) - Jean-Luc Fatol, cancéreux en phase terminale violemment frappé fin mai par les policiers lors d'un contrôle d'identité en région parisienne, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris auprès de son avocate.
"Il n'est pas nécessaire d'être agrégé de médecine pour comprendre que le traitement (qu'il) a subi, les coups autant que le stress, n'est pas étranger à un décès intervenu si tôt", explique Me Horia Dazi-Masmi dans un communiqué.
Selon elle, Jean-Luc Fatol, atteint d'un cancer de l'estomac en phase terminale, "savaient ses jours comptés" mais les médecins lui avaient donné "l'espoir de passer avec sa femme et ses deux enfants les prochaines fêtes de Noël voire les premiers temps de 2005".
"Six mois au moins volés à l'amour des siens, c'est une éternité", s'insurge l'avocate.
Le 31 mai dernier, Jean-Luc Fatol, originaire de La Réunion, était intervenu pendant un contrôle d'identité de son fils et de deux de ses amis par une équipe de quatre policiers aux Mureaux (Yvelines).
Jeté à terre et violemment frappé, il avait été emmené au commissariat avant d'être relâché. Rappelé quelques jours plus tard, il avait été placé en garde à vue sans avoir eu la possibilité de voir un médecin, comme le permet la loi.
SOS-Racisme avait annoncé son intention d'appuyer l'action en justice entamée par Jean-Luc Fatol contre les quatre policiers.
Pour Horia Dazi-Masmi, son client est mort "sans avoir entendu une autorité de notre pays lui apporter le réconfort moral, les excuses que cette bavure policière imposait".
"Pour ses deux enfants, témoins de son tabassage, c'était la réparation qu'il attendait pour que reviennent en eux la confiance et la sérénité républicaines dans lesquelles il avait voulu les élever", souligne-t-elle.