Groszours
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Le mouvement de grève lancé hier par les chauffeurs des bus TEC de Charleroi s'étend rapidement. Ce matin, aucun bus ou presque n'est sorti des dépôts de Liège et de Mons. Ceux de La Louvière sont rapidement rentré au bercail et le mouvement est également annoncé à Verviers dès 9h. En outre, un arrêt de travail est prévu à Namur vers 10h.
Le trafic est fortement perturbé à Liège. Aucun bus n'est sorti du dépôt de Jemeppe et seuls quelques chauffeurs du dépôt de Robermont ont pris le travail. Une assemblée du personnel sera organisée à 8h. A Namur-Luxembourg par contre, les chauffeurs se sont réunis ce vendredi matin mais ont décidé de prendre le volant. Une nouvelle assemblée est cependant prévue à 10h. Tous les bus roulent dans le Brabant wallon.
Pour rappel, les chauffeurs de Charleroi, à la base du mouvement, ont débrayé jeudi matin car ils n'acceptent pas qu'un de leurs collègues soit incarcéré après une altercation "musclée" avec un passager qui tentait de l'agresser avec un couteau.
Retour sur la scène de l'agression
La scène, qui s'est déroulée samedi dernier vers 19h00 à Gilly, a été entièrement filmée par les caméras de deux bus: celui dans lequel la scène a débuté et celui près duquel elle s'est terminée.
Le passager avait, en cours de trajet, appuyé sur une sonnette en demandant à descendre, ce qui n'a pas été compris par le chauffeur. Le passager lui a alors demandé à pouvoir descendre entre deux arrêts, ce qui lui a été refusé.
A l'arrêt suivant, il est descendu. S'agissant d'une station terminus, un autre bus était à ce moment également à l'arrêt, juste devant. Le passager, qui était handicapé et muni d'une béquille, a longé les deux bus. Il était arrivé à hauteur du deuxième quand le chauffeur l'a rejoint, l'a empoigné à la gorge et l'a propulsé contre ce second bus.
Le chauffeur s'est alors éloigné et le passager est revenu vers lui, en sortant un couteau. En réaction, le chauffeur l'a roué de coups de pieds sur tout le corps, avant de le désarmer.
Les secours sont ensuite arrivés. Le passager a d'abord été emmené pour interrogatoire à l'Hôtel de police. Voyant son état, les policiers l'ont fait admettre au CHU, où il est resté jusqu'à ce jeudi en soins intensifs.
La suite et infos complémentaires : RTL.infoIl est d'ores et déjà apparu que le chauffeur, un ancien paracommando de forte carrure, avait fait l'objet, le 16 avril dernier, d'une première plainte pour des faits de violence qui n'avaient pu être filmés.
Autant on peut comprendre la grève de la SNCB ce mardi, autant ici