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World Boss
Pas étonnant que Half-Life 2 se soit trouvé dans quasiment tous les tops 2004 (souvent en première position d'ailleurs) : il y a beaucoup, beaucoup de raisons d'apprécier le jeu. On peut rester baba devant les graphismes, s'extasier sur le sens de la mise en scène des développeurs ou, tout simplement, crier au génie du game design. Citons aujourd'hui encore un autre domaine dans lequel la série Half-Life excelle : l'immersion. En 1998, le premier volet révolutionnait déjà le FPS en allant jusqu'au bout du principe de vue subjective. L'intégralité de l'aventure, y compris les parties non-action qui auraient pu constituer des scènes cinématiques, était vécue à la première personne.
En 2005, la grande majorité des titres présents sur le marché présentent des univers de plus en plus riches et "crédibles". Mais quand vient le moment de lancer la partie, c'est toujours le même blocage : on demande au joueur d'endosser un rôle qui n'est pas le sien, dans la peau d'un personnage qui ne lui correspond généralement pas. Chez Half-Life 2, en revanche, il endosse son propre rôle dans la coquille vide d'un protagoniste sans voix et sans émotions. Mieux encore, le titre adresse directement le joueur pour ce qu'il est : un mercenaire venu d'un univers parallèle auquel on fait appel lorsque les choses vont mal.
Cette lecture de l'univers Half-Life 2 révèle des pistes de réflexion passionnantes. On cerne ainsi mieux l'identité du G-Man, véritable bras droit-recruteur de Valve à l'intérieur même du jeu. Omniprésent, impeccable dans son costard cravate, toujours à l'aise même dans les environnements les plus hostiles, chez lui partout. Derrière l'écran, il y a un tout un monde de marionnettes soumises à la dictature des designers. Et au sein de celui-ci, il y a le joueur Freeman, personnage insaisissable doté de libre arbitre, ce qui lui confère quasiment le statut de messie auprès de ses compagnons. Un rapport réel-virtuel qui n'est pas sans rappeler celui de Tron, film visionnaire et fondamental de la culture jeu vidéo / internet.
La séquence finale de Half-Life 2, bien qu'abrupte, prend alors tout son sens. Une fois sa mission accomplie, le joueur est renvoyé dans sa réalité. A l'époque, le G-Man refusait de se prononcer sur une éventuelle prochaine affectation. Mais vendredi dernier, le magazine anglais PC Gamer, via le site Eurogamer, a rapporté qu'un add-on était effectivement en préparation. Robin Walker et Marc Laidlaw, respectivement designer et scénariste chez Valve, ont ainsi confirmé le développement d'Aftermath, une suite directe aux évènements de Half-Life 2. "La Citadelle a subi des dommages critiques et tout va bientôt exploser, entraînant la destruction de City 17 et de ses environs immédiats", raconte Laidlaw. "Alyx et vous allez diriger l'évacuation de la cité, rencontrant sur le passage certaines des créatures et des environnements de la fin du jeu."
Car Alyx va prendre plus d'importance dans le scénario d'Aftermath, même si, malgré ce que prédisaient les rumeurs, elle ne sera probablement pas un personnage jouable (voir article : "Half-Life 2 : mods et rumeurs d'add-on"). Par ailleurs, le terrain familier de City 17 va désormais changer, les barrières qui empêchaient l'accès à l'extérieur étant désormais inopérationelles. "Nous essayons toujours, dans la mesure du possible, de proposer des approches inédites sur des concepts connus", explique Walker. "Avec les Antlions, par exemple. Ils démarrent comme ennemis puis, plus tard, deviennent vos alliés. Pour Aftermath, City 17 était 'cette chose' et maintenant, c'est devenu 'autre chose'."
Contrairement à Blue Shift ou à Opposing Force, les extensions officielles du premier Half-Life, c'est le studio Valve lui-même qui travaille sur ce nouvel add-on. Selon les deux créateurs, il y avait avant tout un désir de continuer à développer l'univers de Half-Life 2. Mais il s'agit également d'une bonne opportunité pour mettre à contribution Steam, le système de distribution de Valve. "C'est la raison pour laquelle nous pouvons nous lancer dans un tel projet", confie Walker. "Sans Steam, il faudrait vendre le jeu dans une boîte et commencer à réfléchir aux problèmes d'espace rayons au moins un an à l'avance". Faut-il comprendre qu'Aftermath ne sera disponible que via Internet ? Vu les relations tendues qu'a connu Valve avec Vivendu Universal, son éditeur/distributeur, le scénario est très probable. L'add-on pourrait également marquer le début d'une vraie distribution de contenu épisodique payant en ligne. Le procédé a beaucoup fait parler de lui à la récente Game Developers Conference ; en permettant de s'affranchir de la paire éditeur/distributeur, il pourrait représenter pour les studios un moyen de récolter directement les bénéfices de leur travail tout en profitant d'une liberté de création quasi-totale.
Mais malgré l'arrivée d'un add-on, Half-Life 2 n'a pas encore terminé sa carrière. Alors que tout le monde attendait une adaptation sur consoles de prochaine génération, le magazine officiel Xbox américain a révélé que le titre était actuellement en cours de développement pour la machine de Microsoft. La version Xbox, en même temps que l'add-on Aftermath pour PC, est attendue aux alentours de l'été 2005. Une date très vague à laquelle, d'expérience, on refusera de trop s'accrocher.
source : overgame
En 2005, la grande majorité des titres présents sur le marché présentent des univers de plus en plus riches et "crédibles". Mais quand vient le moment de lancer la partie, c'est toujours le même blocage : on demande au joueur d'endosser un rôle qui n'est pas le sien, dans la peau d'un personnage qui ne lui correspond généralement pas. Chez Half-Life 2, en revanche, il endosse son propre rôle dans la coquille vide d'un protagoniste sans voix et sans émotions. Mieux encore, le titre adresse directement le joueur pour ce qu'il est : un mercenaire venu d'un univers parallèle auquel on fait appel lorsque les choses vont mal.
Cette lecture de l'univers Half-Life 2 révèle des pistes de réflexion passionnantes. On cerne ainsi mieux l'identité du G-Man, véritable bras droit-recruteur de Valve à l'intérieur même du jeu. Omniprésent, impeccable dans son costard cravate, toujours à l'aise même dans les environnements les plus hostiles, chez lui partout. Derrière l'écran, il y a un tout un monde de marionnettes soumises à la dictature des designers. Et au sein de celui-ci, il y a le joueur Freeman, personnage insaisissable doté de libre arbitre, ce qui lui confère quasiment le statut de messie auprès de ses compagnons. Un rapport réel-virtuel qui n'est pas sans rappeler celui de Tron, film visionnaire et fondamental de la culture jeu vidéo / internet.
La séquence finale de Half-Life 2, bien qu'abrupte, prend alors tout son sens. Une fois sa mission accomplie, le joueur est renvoyé dans sa réalité. A l'époque, le G-Man refusait de se prononcer sur une éventuelle prochaine affectation. Mais vendredi dernier, le magazine anglais PC Gamer, via le site Eurogamer, a rapporté qu'un add-on était effectivement en préparation. Robin Walker et Marc Laidlaw, respectivement designer et scénariste chez Valve, ont ainsi confirmé le développement d'Aftermath, une suite directe aux évènements de Half-Life 2. "La Citadelle a subi des dommages critiques et tout va bientôt exploser, entraînant la destruction de City 17 et de ses environs immédiats", raconte Laidlaw. "Alyx et vous allez diriger l'évacuation de la cité, rencontrant sur le passage certaines des créatures et des environnements de la fin du jeu."
Car Alyx va prendre plus d'importance dans le scénario d'Aftermath, même si, malgré ce que prédisaient les rumeurs, elle ne sera probablement pas un personnage jouable (voir article : "Half-Life 2 : mods et rumeurs d'add-on"). Par ailleurs, le terrain familier de City 17 va désormais changer, les barrières qui empêchaient l'accès à l'extérieur étant désormais inopérationelles. "Nous essayons toujours, dans la mesure du possible, de proposer des approches inédites sur des concepts connus", explique Walker. "Avec les Antlions, par exemple. Ils démarrent comme ennemis puis, plus tard, deviennent vos alliés. Pour Aftermath, City 17 était 'cette chose' et maintenant, c'est devenu 'autre chose'."
Contrairement à Blue Shift ou à Opposing Force, les extensions officielles du premier Half-Life, c'est le studio Valve lui-même qui travaille sur ce nouvel add-on. Selon les deux créateurs, il y avait avant tout un désir de continuer à développer l'univers de Half-Life 2. Mais il s'agit également d'une bonne opportunité pour mettre à contribution Steam, le système de distribution de Valve. "C'est la raison pour laquelle nous pouvons nous lancer dans un tel projet", confie Walker. "Sans Steam, il faudrait vendre le jeu dans une boîte et commencer à réfléchir aux problèmes d'espace rayons au moins un an à l'avance". Faut-il comprendre qu'Aftermath ne sera disponible que via Internet ? Vu les relations tendues qu'a connu Valve avec Vivendu Universal, son éditeur/distributeur, le scénario est très probable. L'add-on pourrait également marquer le début d'une vraie distribution de contenu épisodique payant en ligne. Le procédé a beaucoup fait parler de lui à la récente Game Developers Conference ; en permettant de s'affranchir de la paire éditeur/distributeur, il pourrait représenter pour les studios un moyen de récolter directement les bénéfices de leur travail tout en profitant d'une liberté de création quasi-totale.
Mais malgré l'arrivée d'un add-on, Half-Life 2 n'a pas encore terminé sa carrière. Alors que tout le monde attendait une adaptation sur consoles de prochaine génération, le magazine officiel Xbox américain a révélé que le titre était actuellement en cours de développement pour la machine de Microsoft. La version Xbox, en même temps que l'add-on Aftermath pour PC, est attendue aux alentours de l'été 2005. Une date très vague à laquelle, d'expérience, on refusera de trop s'accrocher.
source : overgame
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