L'équipe nationale belge de hockey sur gazon messieurs s'est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Pékin en battant l'Allemagne, championne du monde en titre, 4-3 (mi-temps: 0-1) dans le match pour la médaille de bronze du championnat d'Europe des nations, dimanche à Manchester.
L’équipe nationale belge de hockey sur gazon messieurs s’est qualifiée pour les jeux Olympiques de Pékin en battant l’Allemagne, double championne du monde en titre, 4-3 (mi-temps : 0-1) dans le match pour la médaille de bronze du championnat d’Europe des nations, dimanche à Manchester. La Belgique, qui a émergé dans les dernières secondes de la partie, accompagnera à Pékin l’Espagne et les Pays-Bas, qui s’affrontent dimanche en fin d’après-midi en finale de l’Euro. Les hockeyeurs belges ne s’étaient plus qualifiés pour les JO depuis les Jeux de Montréal en 1976. C’est la première fois que la Belgique décroche une médaille au championnat d’Europe.
Après les qualificatifs manqués de Barcelone en 1996, d’Osaka en 2000 et celui encore plus tragique de Madrid en 2004, les Diables étaient conscients en montant sur le terrain à 13h00 locale qu’ils avaient un bon coup à jouer face à une équipe, qui même si elle était qualifiée d’inabordable avant le début du tournoi, semblait depuis lors en perte de vitesse. Première équipe mondiale, de plus toujours médaillée lors des dix dernières éditions de l’Euro masculin, l’Allemagne avait démontré quelques lacunes en match de poule. Déjà accrochés par les Belges (2-2) dans leur 2ème match de groupe, les hommes de Markus Weiss s’étaient bien repris ensuite contre l’Angleterre pour assurer leur place en demi-finales, mais, où là, ils perdaient une grande partie de leur capital confiance en se faisant éliminer par l’Espagne aux tirers des strokes.
Rappelant Loïc Vandeweghe au centre de la défense en début de match, Adam Commens titularisait d’entrée Philippe Goldberg. Évoluant sans complexe, la première incursion fut à mettre au compte des Diables, tout en rouge pour l’occasion. Un premier pc allemand était dévié par De Grève (7e), avant qu’un centre de revers ne soit repris de volée par Witthaus, le buteur allemand. Par bonheur sa reprise passait à 1 cm à l’extérieur du poteau droit du gardien belge. La pression était allemande, mais la défense belge pouvait compter sur un Loïc Vandeweghe, alias ’Obelix’, dans un tout bon jour. Passé le premier quart d’heure, quatre pc belges venaient prouver que la Belgique n’était pas venue en victime consentante et que la mécanique allemande était en train de se gripper. Mais les essais de De Keyzer, Gucassoff et Truyens manquaient l’objectif. C’est au plus mauvais moment, deux minutes avant la mi-temps, que Philip Witte touchait du stick un coup franc concédé en bord de cercle, faisant rouler la balle en dessous du corps du gardien waterlootois. La réussite était du côté adverse et les Belges bien mal payés.
Sans doute sermonnés par leur coach durant le repos, les champions du monde tentaient d’augmenter le rythme en début de seconde période. Une mauvaise prise de balle de Van den Balck, qui s’arrêtait pensant que Witthaus avait fait une faute de pied, isolait ce dernier en fond de ligne après avoir dribblé De Grève et armait un tir de revers qui rentrait par un trou de souris à l’intérieur de la cage belge (0-2/40e).
Comme en match de poule, lorsque la Belgique fut dominée 2-0, les Belges réagirent immédiatement. Dans la minute qui suivit, ils obtenaient leur 6ème pc qu’Alexandre ’Chouchou’ De Saedeleer transformait d’un sleep à plat à gauche de Bubolz (42e). La partie était relancée. Trois minutes plus tard sur un centre de ’Chouchou’, Charles Vandeweghe, plus que jamais au four et ou moulin, réussissait un ’tip-in’ osé qui lobait le keeper allemand et remettait les compteurs à zéro (43e).
Les deux équipes réduites à dix en raison de l’exclusion temporaire de De Saedeleer et de Fürste, les occasions allaient se multiplier, mais à l’inverse des nombreux déchets techniques allemands, on sentait les chances belges allant croissantes. Une nouvelle carte jaune, cette fois pour Christophe Zeller, donnait la supériorité numérique à nos compatriotes, qui se forçaient un 7ème pc, aussitôt transformé par De Keyzer, après une feinte de Gucassoff (62e). L’exploit était à portée de mains, encore ne fallait-il pas plier. L’ombre de Madrid, avec cette possibilité de qualification envolée à 14 secondes du terme contre l’Afrique du Sud en 2004, plana un moment lorsqu’à six minutes du terme un stroke concédé sur pc par Patrice Houssein était transformé par Meinert (64e). On s’acheminait alors vers les prolongations avec un éventuel but en or, lorqu’à 17 secondes du terme, un coup franc était accordé en bord de cercle adverse. Max Luycx prenait son temps pour ajuster un shoot millimétré, que Jérôme Truyens déviait du bout du stick alors qu’il ne restait qu’une seconde. Bubolz était une dernière fois battu, le match était fini, les Belges pouvant laisser exploser leur joie. Leur rêve s’accomplissait. Ils seront bien à Pékin d’ici moins d’un an, et vu la manière dont
ils se sont qualifiés, ces athlètes-là ne seront pas du voyage pour y faire de la figuration.
En fin d’après-midi se déroulait la finale pour le titre entre les Pays-Bas, vice-champions olympiques et d’Europe, et l’Espagne, championne d’Europe en titre.
Source : Le Soir, d'après Belga
Je suis pas fan de hockey, mais 'faut quand même pas oublier que les JO c'est pas rien...
Bravo à eux !
