Kavinsky - Teddy Boy

Véritable mort-vivant assoiffé de revanche - si l’on en croit sa biographie -, Kavinsky revient après son accident d’automobile mortel. Avec la ferme intention de faire danser tout le monde grâce à ses hymnes électroniques clinquants aux sonorités italiennes... Cet étrange personnage hébergé par le label Record Makers a choisi une pochette terrifiante où sa condition de Loup Garou technoïde apparaît au grand jour. Malgré cela, il a des amis, et plutôt doués en plus : Mr Oizo et Arpanet n’ont pas hésité à remixer le titre Testarossa autodrive, déjà très virevoltant, pour le rendre encore plus vrillant. Et oui, chez Kavinsky, les synthés sont des plus kitsch, les sonorités utilisées par Giorgio Moroder pour agrémenter ses hits sont recyclées sans vergogne, les roulements de batterie synthétiques sont légion et les beats toxiques sont sauvagement triturés ; cela devrait en faire fuir plus d'un, c’est vrai, mais les autres devraient bien s’amuser sur le dance floor où chaque pas illumine le sol… A la première écoute, Teddy boy EP pourrait paraître idéal pour circuler nuitament en Ferrari Testarossa avec le transistor à fond ; mais, attention, contrairement aux compiles éditées par les magazines de Tuning (qui donnent envie de tourner sans fin sur le périphérique, en polluant l'air comme un idiot irresponsable), avec ce disque, on a très envie que le trajet se termine rapidement par un crash abominable à la David Cronenberg. Pour devenir un mort vivant, comme Kavinsky.

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article écrit par Pims
» Cet article fait partie de la carte blanche au label Record Makers

Shérif fais moi peur !

Voiture de sport vintage façon Magnum, teddy des college movies sur les épaules, un regard sanguin et maléfique, mais qui est donc ce Kavinsky ?
Ce n'est pas comme l'indiquerait son nom, un écrivain moscovite abandonné et lassé dans sa datcha sibérienne. Kavinsky est une des dernières signatures de Record Makers, le label indépendant versaillais crée par Air. Il sort un premier maxi Teddy-Boy en Décembre 2005 qui marque les esprits électrophiles : nappes synthétiques, univers cinétique, tracks sombres et beats survitaminés. Avec comme précepteur le très créatif MrOizo, Kavinsky ne peut que surprendre et sortir des sentiers tous tracés d'une "French Touch" galvaudée.

Un nouvel espoir français donc, qui avec ses potes Para One, Justice et autre DJ Feadz,fait partie d'une bande d'arty Hoppeux et ironiques qui s'amusent à comparer leur bibliothèque de son, lors d'iPod Battle au Paris-Paris. Reste que Kavinsky n'est pas qu'un simple musicien ou DJ. C'est un personnage qui évolue dans un monde forgé par John Carpenter, Dario Argento ou George A. Romero. Il se présente comme un Zombie, mort dans un accident de voiture en 86 et qui a besoin de se venger alors il ressort sa Testarossa racée, boit un bon Bloody Mary et prend ses disques sous le bras pour faire flipper tout le monde en soirée.

En somme, Vincent Belorgey (de son vrai nom) semble être un personnage skyzophrène et atypique que l'on peut croiser ça et là dans des productions cinématographiques comme "Atomik Circus" des frères Poirier ou les clips de Quentin Dupieux (MrOizo), jouant sans jouer des personnages "beaufs" et barrés.
Kavinsky sera peut-être l'anti-héros d'une électro française, innovante et branchée ?

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