L'affaire SCO: M$ Tire les ficelles?

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dagibbon

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Voila, apres les débats de la semaine passée sur M$, voici une preuve -non, pas une preuve, mais des soupcons pardon-, de l'honnêteté plus que discutable de M$, et de leur politique commerciale douteuse...


Baystar, l’un des principaux bailleurs de fonds de SCO en 2003, reconnaît avoir été mis en relation avec le propriétaire d'Unix grâce à Microsoft. Cette confirmation intervient une semaine après la fuite d’un e-mail plutôt embarrassant pour SCO.


Depuis le début de l’affaire SCO, les partisans du logiciel libre crient au complot orchestré par Microsoft. Des nouveaux éléments pourraient apporter de l’eau à leur moulin. Baystar, un fonds d’investissement américain qui a débloqué 50 millions de dollars de trésorerie à SCO en mai dernier, a reconnu avoir été mis en relation avec elle par l’intermédiaire de Microsoft.

Rappelons qu’au printemps 2003, SCO a porté plainte contre IBM, qu'il accuse de s’être approprié la technologie Unix pour l’intégrer à ses propres systèmes d’exploitation GNU/Linux. Depuis, il use de tous les moyens pour faire invalider la licence GPL (*), et pour imposer le paiement de licences aux utilisateurs d’OS à base de noyau Linux.




La semaine dernière, l’association Open Source Initiative (OSI) a publié la copie d'un e-mail envoyé par Mike Anderer, consultant pour la société américaine S2 Strategic Consulting, à son client Chris Sonntag, le directeur exécutif de SCO. Dans ce message, Anderer affirme: «Microsoft nous aura apporté 86 millions de dollars, en incluant l’accord avec Baystar.»

Pour OSI, il s’agit «d’une preuve flagrante». «Nous savons désormais que Microsoft a levé au moins 86 millions de dollars pour SCO, mais dans une conférence de presse du 3 mars, la société a indiqué que ses réserves de cash atteignaient 68,5 millions de dollars. Si Microsoft n’avait pas été là, SCO serait aujourd’hui dans le rouge, d’au moins 15 millions.»

«Une implication inconvenante de Microsoft»

SCO a reconnu l’authenticité de ce mail, mais a rejeté les conclusions de Mike Anderer, et celle d’OSI. Selon son porte-parole, il s’agit «d’une mauvaise interprétation des faits par un consultant externe, qui a travaillé sur un projet spécifique, sans relation avec la transaction réalisée par Baystar». Et d’ajouter: «Contrairement aux spéculations [d’OSI], Microsoft n’a ni orchestré, ni participé à cette transaction.»

Des propos en partie démentis par le fonds d’investissement. «Oui, Microsoft a fait les présentations entre Baystar et SCO», a expliqué un porte-parole à notre rédaction américaine, sans vouloir donner plus de détails. Il s’est contenté de répéter que la firme de Redmond n’a pas elle-même investi d’argent dans la transaction.

«Il n’y a pas de preuve flagrante que Microsoft tire les ficelles derrière SCO», relativise Gordon Haff, analyste pour le cabinet américain Illuminata. «En revanche, il y a une implication plutôt inconvenante de sa part autour des investissements réalisés dans SCO». Contacté pour réagir à ce dernier rebondissement, SCO n’a pas souhaité faire de commentaire. Microsoft, de son côté, s’est contenté de rappeler qu’il n’entretenait «aucune relation financière directe ou indirecte avec Baystar».

(*) Selon ces principes, le code source d’un programme est modifiable à l’envi, mais tout code modifié doit être distribué dans les mêmes conditions d’ouverture permanente.
source: zdnet.fr
 
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