I
Insomniak
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L'Atomium a été inauguré hier soir par le prince Philippe. Il aura fallu deux ans pour recycler l'ouvrage d'art
BRUXELLES À l'origine, l'Atomium devait être démonté quelques semaines après l'Exposition 58. Il n'en fut heureusement rien, au contraire du pavillon de Le Corbusier et de la Flèche du génie civil, démolis après l'Exposition universelle.
Hier, l'atome de fer grossi 165 milliards de fois a été inauguré en très grande pompe par le prince Philippe. Quelques heures plus tôt, l'ouvrage d'art né de l'imagination d'André Waterkeyn avait été présenté à la presse.
Le président de l'association Atomium et premier échevin bruxellois Henri Simons, la directrice de l'asbl Diane Hennebert, la vice-Première Laurette Onkelinx et le maïeur bruxellois Freddy Thielemans étaient d'ailleurs au balcon pour se féliciter de cette success story.
Si l'Atomium a dépéri durant de longues années, l'impulsion donnée par les nouveaux membres de l'asbl a permis d'avancer vite et bien. Pour preuve, le chantier a été bouclé dans les temps, même si les peintres soignaient leurs dernières couches hier midi.
Les hôtesses habillées comme à l'époque pointaient quant à elles un sourire béat à chaque étage. Première impression: ça déchire.
La petite BMW Isetta de 1958 trône en belle place dans le hall d'entrée, un escalator conduit les convives au premier étage. La magie opère d'entrée. Surtout avec la montée vers la boule centrale via le long, pentu et cylindrique escalator.
Au gré de la promenade, le badaud tombe ainsi sur la sphère des enfants et ses gouttes d'eau faisant office de couchettes géantes, multicolores et suspendues au plafond.
Gageons qu'ils passeront de savoureuses nuits à quelques dizaines de mètres au-dessus du plancher. La sphère du restaurant n'est pas encore prête, mais les chaises en plastique moulées aux tons rouges, les fauteuils eux aussi moulés dans la structure augurent d'une partie de fourchettes hors du temps.
Si l'Atomium possède aujourd'hui trois escalators, il compte une foule d'escaliers. De teintes rouge et bleue, ils permettent d'accéder aux étages de chacune des six sphères accessibles au public... Le public se plaira également à lever le nez une fois dans l'ascenseur. Plutôt rapide, son plafond de verre accentue largement l'effet de vitesse...
Si l'on se perd un peu dans le dédale des escaliers et des sphères, le jeu de lumière permanent crée une atmosphère toute particulière, sublime et différente dans chaque sphère. Que du bonheur...
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