Froggy
fake geek
Le téléphone gratuit fait tache d'huile
Mathieu Van Overstraeten
Mis en ligne le 31/05/2005
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Belgacom, Tele2 et Talk Talk relancent la guerre des prix dans la téléphonie fixe. Dans le même temps, Tele2 envisage une plainte pour dumping contre Belgacom.
La guerre des prix est repartie de plus belle dans la téléphonie fixe. Alors que de plus en plus de Belges abandonnent leur téléphone classique pour leur seul GSM (lire ci-dessous), trois opérateurs actifs dans le fixe tentent de réveiller le marché.
Le premier d'entre eux n'est autre que... Belgacom. Soucieux de poursuivre sa stratégie «win back», qui consiste à faire revenir dans ses rangs les clients passés à la concurrence, l'opérateur historique vient de lancer une formule baptisée «Happy Time». Particularité de celle-ci: elle permet de téléphoner gratuitement entre 17 heures et 8 heures durant la semaine, ainsi que toute la journée pendant le week-end. Durant les autres moments de la semaine, chaque appel est facturé 30 centimes, quelle que soit sa durée. Soit l'équivalent, grosso modo, du prix d'un appel de cinq à six minutes en tarif «classic» de l'opérateur historique. «Bien sûr, ce nouveau tarif entraînera une réduction de nos marges mais nous espérons que celle-ci sera compensée par une augmentation du volume et surtout, nous espérons que cette offre incitera les gens à conserver une ligne fixe à la maison», explique Thierry Bouckaert, le porte-parole de Belgacom. Il faut dire que l'opérateur s'apprête à lancer la télévision par ADSL et que pour en profiter, il sera indispensable de posséder encore une ligne fixe.
Gratuit tout le temps
En attendant, il n'aura fallu que quelques heures à Tele2, le principal concurrent de Belgacom dans la téléphonie résidentielle, pour riposter avec «Free Time». Soit une offre en tous points similaires à celle de Belgacom, si ce n'est que l'appel en heures pleines coûte 28 centimes au lieu de 30. «Nous avons démontré notre capacité à réagir immédiatement et maintenu la promesse faite à nos clients de rester toujours les moins chers», affirme Grégoire Dallemagne, le patron de Tele2 Belgique.
Cela dit, ce dernier estime que les nouveaux tarifs lancés par Belgacom devraient aussi s'accompagner d'une révision des tarifs d'interconnexion, c'est-à-dire le prix de l'utilisation du réseau de Belgacom par les autres opérateurs. «Ceux-ci devraient aussi être gratuits à partir de 17 heures», dit Grégoire Dallemagne. Du côté de Tele2, on se plaint aussi encore et toujours du manque de concurrence sur le marché de la redevance, qui reste un monopole de Belgacom en Belgique francophone. «Belgacom abuse de cette position dominante pour faire du dumping sur les tarifs de téléphonie», dit Grégoire Dallemagne, qui envisage donc de déposer une plainte soit auprès de l'IBPT, soit auprès de la justice belge, soit même auprès des autorités européennes.
A noter enfin le lancement en Belgique de Talk Talk, un opérateur de téléphonie fixe qui appartient à la chaîne de magasins The Phone House. Celui-ci fait plus fort encore puisqu'il propose carrément la téléphonie gratuite à toute heure de la journée, à condition qu'il s'agisse d'un appel entre clients Talk Talk. Qui dit mieux?
© La Libre Belgique 2005
moi... ch'trouve ça bien
Mathieu Van Overstraeten
Mis en ligne le 31/05/2005
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Belgacom, Tele2 et Talk Talk relancent la guerre des prix dans la téléphonie fixe. Dans le même temps, Tele2 envisage une plainte pour dumping contre Belgacom.
La guerre des prix est repartie de plus belle dans la téléphonie fixe. Alors que de plus en plus de Belges abandonnent leur téléphone classique pour leur seul GSM (lire ci-dessous), trois opérateurs actifs dans le fixe tentent de réveiller le marché.
Le premier d'entre eux n'est autre que... Belgacom. Soucieux de poursuivre sa stratégie «win back», qui consiste à faire revenir dans ses rangs les clients passés à la concurrence, l'opérateur historique vient de lancer une formule baptisée «Happy Time». Particularité de celle-ci: elle permet de téléphoner gratuitement entre 17 heures et 8 heures durant la semaine, ainsi que toute la journée pendant le week-end. Durant les autres moments de la semaine, chaque appel est facturé 30 centimes, quelle que soit sa durée. Soit l'équivalent, grosso modo, du prix d'un appel de cinq à six minutes en tarif «classic» de l'opérateur historique. «Bien sûr, ce nouveau tarif entraînera une réduction de nos marges mais nous espérons que celle-ci sera compensée par une augmentation du volume et surtout, nous espérons que cette offre incitera les gens à conserver une ligne fixe à la maison», explique Thierry Bouckaert, le porte-parole de Belgacom. Il faut dire que l'opérateur s'apprête à lancer la télévision par ADSL et que pour en profiter, il sera indispensable de posséder encore une ligne fixe.
Gratuit tout le temps
En attendant, il n'aura fallu que quelques heures à Tele2, le principal concurrent de Belgacom dans la téléphonie résidentielle, pour riposter avec «Free Time». Soit une offre en tous points similaires à celle de Belgacom, si ce n'est que l'appel en heures pleines coûte 28 centimes au lieu de 30. «Nous avons démontré notre capacité à réagir immédiatement et maintenu la promesse faite à nos clients de rester toujours les moins chers», affirme Grégoire Dallemagne, le patron de Tele2 Belgique.
Cela dit, ce dernier estime que les nouveaux tarifs lancés par Belgacom devraient aussi s'accompagner d'une révision des tarifs d'interconnexion, c'est-à-dire le prix de l'utilisation du réseau de Belgacom par les autres opérateurs. «Ceux-ci devraient aussi être gratuits à partir de 17 heures», dit Grégoire Dallemagne. Du côté de Tele2, on se plaint aussi encore et toujours du manque de concurrence sur le marché de la redevance, qui reste un monopole de Belgacom en Belgique francophone. «Belgacom abuse de cette position dominante pour faire du dumping sur les tarifs de téléphonie», dit Grégoire Dallemagne, qui envisage donc de déposer une plainte soit auprès de l'IBPT, soit auprès de la justice belge, soit même auprès des autorités européennes.
A noter enfin le lancement en Belgique de Talk Talk, un opérateur de téléphonie fixe qui appartient à la chaîne de magasins The Phone House. Celui-ci fait plus fort encore puisqu'il propose carrément la téléphonie gratuite à toute heure de la journée, à condition qu'il s'agisse d'un appel entre clients Talk Talk. Qui dit mieux?
© La Libre Belgique 2005
moi... ch'trouve ça bien