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Grâce à leur film L'enfant, présenté en compétition officielle, les Liégeois décrochent une nouvelle superbe récompense
CANNES
Les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne ont obtenu samedi la Palme d’or du 58e Festival de Cannes avec «L’enfant», qu’ils ont aussitôt dédiée à deux otages en Irak, la journaliste française Florence Aubenas et son guide irakien Hussein Hanoun.
«Mon frère et moi nous voudrions dédier cette Palme à Florence Aubenas et à son chauffeur Hussein (Hanoun) enfermés en Irak », a déclaré Luc Dardenne aussitôt après avoir reçu le trophée en or massif.
«Merci à tous ceux qui nous ont permis de mener cette aventure», avait déclaré auparavant Jean-Pierre Dardenne, en s’adressant en particulier aux deux acteurs principaux de leur film, Jérémie Renier et Déborah François.
Les frères Dardenne décrochent pour la deuxième fois la récompense suprême du Festival de Cannes, après avoir obtenu une première Palme en 1999 avec «Rosetta».
Le film raconte les conséquences dans la vie d’une petite frappe, incarnée par l’acteur belge Jérémie Renier, de l’arrivée d’un bébé que le jeune homme accueille d’abord avec indifférence.
Les frères Dardenne, adeptes d’un cinéma ancré dans la réalité sociale, entrent dans le club très fermé des réalisateurs récompensés par deux Palmes d’or à Cannes, aux côtés d’Emir Kusturica, de Bille August, de Francis Ford Coppola et de Shohei Imamura.
L’autre grand vainqueur du 58e Festival est l’Américain Tommy Lee Jones, distingué à la fois pour son rôle d’acteur et pour le scénario de son premier film en tant que réalisateur, «Trois enterrements».
Le réalisateur américain Jim Jarmusch, révélé à Cannes en 1984 mais jamais «palmé», a encore échoué à décrocher la récompense suprême. Mais il a obtenu le Grand prix du Festival pour son automnal «Broken Flowers » («Fleurs brisées»). Il s’est dit «sans voix» mais n’a guère caché une certaine déception en épinglant «cet étrange jury».
«Caché» de Michael Haneke, donné favori par les festivaliers, repart avec le prix de la mise en scène. «Last Days» de Gus Van Sant, «Manderlay» de Lars von Trier et «A history of violence » de David Cronenberg repartent bredouilles.
L’actrice israélienne Hanna Laslo a obtenu le prix d’interprétation féminine pour son rôle de femme de tête, forte en gueule, dans le film de son compatriote Amos Gitaï.
Hanna Laslo a dédié son prix à sa mère «victime de l’Holocauste à Auschwitz», à toutes les victimes de l’Holocauste, aux Palestiniens et elle a appelé à un dialogue pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Source: dhnet.be