J'ai pu retrouver ses productions malgrés le sale tour que nous avais jouer le petit morveux qui avait hacker le compte de Statler et basarder les post-it. (merci Google cache ! )
Je les remet donc ici, parce qu'il ne me plais pas qu'ils se perdent ! Na !
Je les remet donc ici, parce qu'il ne me plais pas qu'ils se perdent ! Na !
Schulmeister a dit:Les mains d'Icare.
Construire son chemin,
Forger son lendemain,
Prendre en main sa destinée,
Oser la vivre jusqu'à son apogée.
Passer outre à la fatalité,
Au soleil, poser sa volonté.
Emmener avec soi ceux qu'on aime
Les soutenir, les guider.
Pour eux, vivre, souffrir, mourir même
Afin qu'au bout du vol, ils puissent arriver!
Joindre son regard,
Son corps, ses espoirs
A ceux qui, non contents de leur sort
Se battent et sont chaque jour plus forts.
Avec rien, ou presque, bâtir sa vie
Et auprès du soleil, aller porter son nom.
Cela ne peut-il à chaque homme faire envie?
Même si de la chute il faut subir l'affront !
Dans ce but, tant pis si à la fin je pars,
De grâce, donnez-moi les mains d'Icare !
Schulmeister a dit:Une cave, un trésor.
Perdu dans mes pensées,
Dans ma cave, dans mon antre,
Je ressassais, lassé,
De ma vie les méandres.
Je flânais, glissais le pied,
Arpentant un sol à peine égalisé,
En cet endroit ombreux
Où tout n'est que pagaille,
Bouts de tout, vis, mitraille,
Fers âgés et outils plus que vieux.
Soudain, surpris, contre lui je butai,
Face à l'inestimable, enfin je m'arrêtai .
Un revenant d'antan,
De mes marches champêtres,
Quand, à peine plus qu'enfant,
J'allais traîner mes guêtres
Au hasard des campagnes,
Au gré de mes compagnes.
Il était là, superbe, ouvrant dans mon esprit
La porte aux souvenirs, la cage aux oublis.
Je le pris soigneusement, le ramenai à moi
Et d'une larme fugace, en ravivai l'éclat.
Tout me revint en tête !
Les images obsolètes
De mes premières amours
En une fois toute l'ivresse
Quand un mot comme toujours
Rimait avec jeunesse.
Un moment de mémoire
Eclaire enfin l'endroit
Surgissant du néant
Je le sers contre moi.
Ce trésor, ce bref morceau de temps,
Qu'une fille ramassa et me donna gaiement .
Un vieux fer à cheval
À un mur suspendu,
Quoi donc de plus banal.
Je le regarde, ému !
Schulmeister a dit:Et si je vous disais...
À l'aube de la nuit,
Au crépuscule du jour,
Souvent l'esprit s'enfuit
Et se repaît d'amour.
On peut se dire, joyeux,
Que jeune on est resté,
Que l'on ne se sent vieux
Que quand on doit forcer.
Et pourtant, l'âme est pleine
D'amour, de joies, de pleurs,
Débordant parfois même
Quand on confond chagrin, bonheur.
Oui, là est tout le drame
Où chaque homme, chaque femme
Perd un peu plus chaque fois
Son assurance en soi.
C'est alors que surgit
L'enfant qu'on a aimé
Le bienfaisant appui
Sur qui se reposer.
Ce que l'on a donné
Sans intérêts à prendre,
La vie vous l'a ramené
Avec des dividendes.
Avoir la force, la foi,
Savoir que les enfants
Peuvent, de leurs parents,
Apaiser du néant
L'inévitable effroi.
Croire que de notre esprit,
Ils sont les héritiers,
Et qu'en eux, on survit,
C'est là notre flambeau
Qui peut nous éclairer
Au delà du tombeau.
Schulmeister a dit:Qu'en des termes galants...
Qui peut encore prétendre,
Dans notre société,
Que l'homme n'est pas tendre
Avec les délaissés?
Vous n'êtes plus un vieux con,
Mais un monsieur âgé.
Nul manque de raison,
Seulement des retardés!
Parmi les mal-voyants
Les borgnes sont-ils rois?
Et les mal-entendants,
Ne sont plus sourds, je crois !
De mensonges, on ne parle plus,
Pas plus que de sous-entendus,
Mais bien de contre-vérités
Et de non-dits à peine voilés !
Les gens ne sont plus fous,
Mais beaucoup trop stressés.
On ne tient plus le coup,
Mais on va décrocher !!
Tout est donc pour le mieux
Dans le meilleur des mondes
Où les phrases guérissent
Les maladies profondes .
Donc, je ne suis plus vieux...
J'ai seulement l'âme qui plisse !!!
Schulmeister a dit:Les vagues de l'océan.
Elles sont si ténues
Quand elles vous lèchent les pieds,
Si douces et si menues
Sur la plage surchauffée.
À peine plus fortes, en somme,
Quand elles vous frappent au ventre,
Elles font reculer l'homme
Qui pénètre en leur antre.
La barque elles agitent,
Le canot elles secouent;
Au voilier, donnent de la gîte,
Et de la miss, la gorge se noue !
Au coeur de leur domaine,
Contre les géants d'acier,
Souvent, elles se démènent
Jusqu'à même les briser .
Tels sont les hommes, en fait;
Capables de bonté
Quand on leur lave les pieds,
De massacrer tout net
Qui vient les défier
Et à eux s'opposer !
Quoi qu'en disent Vichnou, Bouddha,
Chaque homme a en lui ici-bas
Autant de douceur ou de rudesse
Que ces éléments qui vous blessent.
Dans ce monde dont l'homme est le gérant,
Nous sommes tous des vagues de l'océan !!
Schulmeister a dit:À nos amours !!
Au regard en amandes
Aux yeux énamourés,
Elle se blottit, tremblante,
Le long de mon côté.
Quand elle me quitte
D'un pas mal assuré
Une crainte, d'elle, subite,
Semble s'être emparée !
Les minutes paraissent lentes
Aux amours séparées
Nul moment de détente
De l'absent aux aguets .
Sortir, marcher, se distraire,
Au soleil se chauffer,
Ensemble, il faut le faire
Ou tout parait gelé !
Le monde entier n'importe
À deux, c'est bien assez
Une attirance plus forte
Ne peut pas exister .
Quels liens les plus secrets
Peuvent-ils bien se nouer?
Quel mince fil discret
Peut bien nous relier?
Une tendresse infinie
D'elle semble émaner.
J'en ai le coeur meurtri
De parfois la quitter.
Ma seule présence suffit
À son bonheur sans brumes.
Elle m'aime et me chérit,
Elle, ... ma chienne Plume !!