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PARIS (Reuters) - Les six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont été acquittés par la cour d'assises de Paris, au terme d'une procédure qui a mis en cause les fondements du système judiciaire.
Le prêtre Dominique Wiel, 67 ans, l'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, Daniel Legrand, 24 ans, Franck et Sandrine Lavier, 27 et 28 ans, Thierry Dausque, 33 ans, avaient toujours clamé leur innocence.
A la lecture de la décision, prise après sept heures et demie de délibérations, certains ont fondu en larmes. Les avocats de la défense, en pleurs, se sont longuement étreints.
Les accusés ont tous purgé plusieurs années de détention provisoire durant l'enquête.
Jeudi matin, dans leurs dernières déclarations avant l'entrée en délibération de la cour, ils avaient tous prononcé une seule et même phrase: "Je suis innocent, madame la présidente".
En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à sept ans de prison ferme pour de supposés abus sexuels sur des enfants, en 1998 et 1999.
Au total, 13 des 17 accusés initiaux de cette affaire ont été blanchis. Sept autres personnes avaient été acquittées lors du premier procès qui s'est tenu au printemps 2004 dans le Pas-de-Calais.
Une telle erreur judiciaire est sans précédent dans les annales de la justice criminelle française.
Le juge d'instruction Fabrice Burgaud et la hiérarchie judiciaire du Pas-de-Calais ont validé quatre ans durant la thèse d'un "réseau pédophile international" imaginaire, sur la foi de déclarations d'enfants et de trois adultes.
Le dossier s'était déjà effondré au premier procès de Saint-Omer. Le reste des charges s'est désagrégé devant la cour d'assises de Paris. La principale accusatrice, Myriam Badaoui, et plusieurs enfants ont avoué avoir menti.
Douze des 13 personnes innocentées ont été détenues entre 16 et 39 mois. Un 14e suspect qui se disait innocent, François Mourmand, est mort en prison d'une surdose de médicaments en juin 2002.
Le procureur général Yves Bot, parlant de "catastrophe judiciaire", était venu en personne à l'audience mercredi exprimer ses "regrets" aux accusés.
Il a ensuite donné en pleine cour d'assises une conférence de presse pour expliquer que le monde judiciaire déplorait le "dysfonctionnement" du système.
Fait rarissime, la défense a renoncé à plaider et observé une minute de silence en hommage à François Mourmand.
Les acquittés vont pouvoir obtenir une indemnisation de l'Etat, comme les sept du premier procès. Ces derniers ont perçu une somme d'un montant tenu secret mais estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros pour chacun.
Le prêtre Dominique Wiel, 67 ans, l'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, Daniel Legrand, 24 ans, Franck et Sandrine Lavier, 27 et 28 ans, Thierry Dausque, 33 ans, avaient toujours clamé leur innocence.
A la lecture de la décision, prise après sept heures et demie de délibérations, certains ont fondu en larmes. Les avocats de la défense, en pleurs, se sont longuement étreints.
Les accusés ont tous purgé plusieurs années de détention provisoire durant l'enquête.
Jeudi matin, dans leurs dernières déclarations avant l'entrée en délibération de la cour, ils avaient tous prononcé une seule et même phrase: "Je suis innocent, madame la présidente".
En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à sept ans de prison ferme pour de supposés abus sexuels sur des enfants, en 1998 et 1999.
Au total, 13 des 17 accusés initiaux de cette affaire ont été blanchis. Sept autres personnes avaient été acquittées lors du premier procès qui s'est tenu au printemps 2004 dans le Pas-de-Calais.
Une telle erreur judiciaire est sans précédent dans les annales de la justice criminelle française.
Le juge d'instruction Fabrice Burgaud et la hiérarchie judiciaire du Pas-de-Calais ont validé quatre ans durant la thèse d'un "réseau pédophile international" imaginaire, sur la foi de déclarations d'enfants et de trois adultes.
Le dossier s'était déjà effondré au premier procès de Saint-Omer. Le reste des charges s'est désagrégé devant la cour d'assises de Paris. La principale accusatrice, Myriam Badaoui, et plusieurs enfants ont avoué avoir menti.
Douze des 13 personnes innocentées ont été détenues entre 16 et 39 mois. Un 14e suspect qui se disait innocent, François Mourmand, est mort en prison d'une surdose de médicaments en juin 2002.
Le procureur général Yves Bot, parlant de "catastrophe judiciaire", était venu en personne à l'audience mercredi exprimer ses "regrets" aux accusés.
Il a ensuite donné en pleine cour d'assises une conférence de presse pour expliquer que le monde judiciaire déplorait le "dysfonctionnement" du système.
Fait rarissime, la défense a renoncé à plaider et observé une minute de silence en hommage à François Mourmand.
Les acquittés vont pouvoir obtenir une indemnisation de l'Etat, comme les sept du premier procès. Ces derniers ont perçu une somme d'un montant tenu secret mais estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros pour chacun.