[Manga] L'école Emportée

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KAZUO UMEZU - L'école Emportée
6è et dernier volume à paraitre en octobre


Classique du manga, «L’école emportée» est l’œuvre la plus connue de Kazuo Umezu. Publiée originellement au début des années 1970, elle narre l’histoire d’un groupe d’enfants laissés à eux-mêmes dans un monde en poussière. Un prétexte à l’analyse du comportement face à une situation sans espoir.



Une école qui disparaît, cela peut être le rêve de plusieurs enfants. Mais lorsque celle-ci se retrouve transportée avec tous ses occupants dans un futur où la terre n’est plus que poussière, le rêve vire rapidement au cauchemar. C’est la toile de fond qu’a choisie le mangaka Kazuo Umezu pour construire son œuvre maîtresse, L’école emportée.
Représentant le seul îlot d’humanité dans un monde de sable, les membres de l’école doivent d’abord faire le deuil de ce qui fut leur réalité. Chose que les enseignants ne parviennent pas à réaliser, perdant peu à peu la raison avant de sombrer dans une folie homicide, laissant à leur destin les centaines d’élèves du primaire et des classes enfantines. Une fois passée la phase de désespoir, ceux-ci commencent à comprendre ce qui leur arrive – grâce à leur capacité d’imagination, capacité perdue par les adultes. Vient alors le temps de la réorganisation.

Psycho et anticipation

Coincée dans un tel huis clos, l’histoire aurait pu ne pas faire long feu et même rapidement tourner en rond. Pourtant, Umezu réussit à constamment peupler son récit d’éléments nouveaux, de fausses pistes aussi. Même si certains de ces retournements de situation semblent téléphonés, ils permettent à l’histoire de gagner en épaisseur, insufflant des airs d’anticipation et de fantastique au milieu d’une étude qui se veut d’abord psychologique et comportementale.
Car Umezu joue avec ses personnages comme avec des souris de laboratoire, les testant sans arrêt, modulant leurs réactions à chaque rebondissement. Pour cela, il grossit les traits, les caricaturant par moments. Chacun des protagonistes principaux se réduit souvent à un trait de caractère ou de compétence (le leader né, l’intello, le lâche, l’amie fidèle, etc.). Et chacun peut alors jouer son rôle dans cette tragédie futuriste.

Trente ans après

Si, trente ans après sa parution initiale, L’école emportée comporte quelques éléments qui ont mal vieilli – certaines répliques notamment – l’ensemble se révèle toujours aussi complexe et prenant. Le va-et-vient entre présent – celui des parents – et le futur – celui des enfants – permet la gestion des deux mondes simultanément, amplifiant l’un par l’émotion suscitée chez l’autre. Une analyse parallèle en quelque sorte, même si le monde des enfants reste le centre d’intérêt premier de Kazuo Umezu. Comme le rappelle le héros, Shô, qui agit souvent en référence à sa mère: «Tu serais fière de moi, maman…»

Dessin «old school»

Le style du mangaka est aussi caractéristique de son époque. Les personnages sont simples, les visages ronds, mais toujours identifiables, comme ceux de Tezuka, le «dieu du manga» (Astroboy, L’histoire des trois Adolf), auquel Umezu est souvent rapproché. Le dessin est rythmé, même si l’auteur use d’une mise en page très conventionnelle et multiplie les gros plans à hauteur de menton. Quant à l’absence fréquente de décor, remplacé par un fond noir hachuré, loin de nuire à la lisibilité, il augmente l’aspect sombre et morbide de ce classique du manga.
A noter que l’éditeur Glénat présente cette œuvre dans un format bunko (livre de poche). Chaque tome (il y en aura six au total) contient plus de 350 pages.
 

Janemba

1337 de campagne
ca m'a l'air bien special comme manga :)



ps: pdt un moment j'ai cru que ton compte gamerz avait ete hacké ^^
 
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