F
-Fqke-
ex membre


La vengeance contre la France. C'est ce que demande Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans un message mis en ligne sur internet.
Celui-ci fait suite au raid meurtrier mené fin juillet avec l'aide de militaires français contre une base d'Al Qaïda au Mali, qui avait fait six morts. Le mouvement qualifie le président français Nicolas Sarkozy d'ennemi de Dieu et appelle ses membres à mener des représailles contre la France : "A l'ennemi de Dieu Sarkozy je dis : vous avez raté votre chance et ouvert les portes des troubles dans votre pays".
Didier Julia, député UMP de Seine et Marne, est membre de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée Nationale. selon lui, il faut être plus vigilant qu'inquiet : « Il faut toujours prendre au sérieux les menaces. Ceci dit celle–ci n’ajoute rien de plus à ce que nous connaissions : ils ont déjà tué. Ils ont annoncé qu’ils tueraient toute personne qui passerait dans cette région désertique du Sahara, donc ce n’est pas une nouvelle.
C’est un groupe qui n’a aucun projet politique, ils prennent une couverture religieuse pour leurs activités terroristes. Il appartient aux pays qui ont la compétence territoriale de les mettre hors d’état de nuire. »
De son côté Antoine Glaser, directeur de la revue "La lettre du continent", spécialisée sur l'Afrique. prévoit un contexte très difficile pour les ressortissants français en Afrique, et tout particulièrement dans cette zone : « Il y a une tension qui monte. Y’a vraiment eu un tournant avec l’assassinat de Germaneau.
La France, dans toute la zone Sahelo–Saharienne est entrée dans un conflit très important avec Aqmi. Y’a une radicalisation des positions. Pour la première fois, la France intervenait en support de la Mauritanie, contre les camps d’Al Qaida. L'opération destinée à libérer l'otage Michel Germaneau avait échoué et celui-ci a été exécuté le 24 juillet pour venger la mort de ses membres.
En France, face à "l'amplification de la menace islamiste", le plan Vigipirate a été ravivé pour la période estivale entre le 2 août et le 15 septembre. Mais c'est manifestement sur place que la menace est la plus immédiate, à en croire Antoine Glaser : « L’ensemble de cette zone va devenir extrêmement difficile à vivre pour les Français. Ça pénalise toute l’activité de pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui vivent énormément de l’aide au développement. Au Burkina y’a 700 ONG françaises… ce sont des pays où les Français se sentaient "chez eux" entre guillemets depuis plusieurs décennies dans cette zone qui va jusqu’au Tchad et au Soudan. »
@RMC.FR