TRUE LOVE WAITS (Christopher O'Riley Plays Radiohead)
J'ai déniché le cd et je compte l'acheter ou au pire le commander si je ne trouve pas. FA-BU-LEUX ! Déjà qu'à la base ce sont des morceaux splendides, mais là, ça prend une nouvelle dimension, déjà rien que le titre d'ouverture... WOW !!! Je ne vais pas en dormir ce soir !
1 Everything In It's Right Place
2 Knives Out
3 Black Star
4 Karma Police
5 Let Down
6 Airbag
7 Subterranean Homesick Alien
8 Thinking About You
9 Exit Music (For A Film)
10 You
11 Bulletproof
12 Fake Plastic Trees
13 I Can't
14 True Love Waits
15 Motion Picture Soundtrack
Un pianiste classique retranscrit du Radiohead : avec respect et sans facilité.
Décidément au coeur de bien des questionnements esthétiques de cette époque trouble, la musique de Radiohead n'en finit plus d'inspirer aux musiciens étrangers à la sphère du rock des relectures, notamment au piano. Après brad mehldau à plusieurs reprises, c'est un concertiste classique qui entreprend ici de faire vivre au piano solo une quinzaine de compositions du quintette d'oxford. Christopher o'riley, bien que spécialiste de la renaissance anglaise ou du baroque français, n'en demeure pas moins l'un de ces interprètes de la nouvelle vague qui n'hésitent pas à instiller dans le répertoire des oeuvres que leurs aînés auraient jugées outrageantes, voire blasphématoires. Après s'être discrètement dégourdi les phalanges sur du nick drake ou du George harrisson, il fait avec true love waits un véritable coming-out en avouant son obsession pour Radiohead depuis qu'il est un jour tombé (à la renverse) sur ok computer. Depuis, il a non seulement englouti tous les albums du groupe, mais aussi les fabes b obscures et les morceaux live les plus rares, ce que l'ont veut bien croire en observant l'exigeant tracklisiting de son album. Exercice savonneux s'il en est, ce projet de retranscription fonctionne au bout du compte parce que christopher o'riley n'a pas traité son sujet à la légère comme trop de classiqueux condescendants le firent, par exemple, avec les beatles. Lui a pris la peine de coucher toutes les chansons sur partitions, méthodiquement, au lieu de se servir de leur trame
mélodique et de laisser sa technique broder autour. Toute l'amplitude de la musique de Radiohead, particulièrement depuis que le groupe a dépassé lui-même les frontières de la pop, se retrouve ici préservée, malgré le dénuement du propos. Ainsi everything in its right place, qui ouvrait l'hermétique kid a et qui introduit également ce true love waits, énonce d'emblée le postulat d'o'riley : plutôt que d'amener Radiohead à lui, c'est lui qui pénètre dans le dédale de ces chansons, avec pour mission d'en extraire leur vérité profonde. Cela ne fonctionne pas toujours -knives out, qui tire un peu trop sur le pathos- mais, dans la plupart des cas, c'est Radiohead qui apparaît sous un jour étrangement singulier, les titres les plus anciens (black star, you ou i can't) révélant des facettes et des résonances qui n'auraient autrement sans doute jamais été mises à jour. Et à cette simplicité mélodique, dont la beauté nous fait toujours tressaillir sur des morceaux comme karma police ou fake plastic tree, christopher o'riley rajoute le minimum de sagesse contemplative qui fait parfois défaut à Radiohead, tandis qu'il pousse au plus loin de leur ambition des pièces complexes comme exit music (for a film) et motion picture soundtrack.
Christophe Comte légèrement corrigé par Elian
Site officiel : www.truelovewaits.cc
Infos : http://justrh.free.fr/presse/IR-2003dec.htm
J'ai déniché le cd et je compte l'acheter ou au pire le commander si je ne trouve pas. FA-BU-LEUX ! Déjà qu'à la base ce sont des morceaux splendides, mais là, ça prend une nouvelle dimension, déjà rien que le titre d'ouverture... WOW !!! Je ne vais pas en dormir ce soir !
1 Everything In It's Right Place
2 Knives Out
3 Black Star
4 Karma Police
5 Let Down
6 Airbag
7 Subterranean Homesick Alien
8 Thinking About You
9 Exit Music (For A Film)
10 You
11 Bulletproof
12 Fake Plastic Trees
13 I Can't
14 True Love Waits
15 Motion Picture Soundtrack
Un pianiste classique retranscrit du Radiohead : avec respect et sans facilité.
Décidément au coeur de bien des questionnements esthétiques de cette époque trouble, la musique de Radiohead n'en finit plus d'inspirer aux musiciens étrangers à la sphère du rock des relectures, notamment au piano. Après brad mehldau à plusieurs reprises, c'est un concertiste classique qui entreprend ici de faire vivre au piano solo une quinzaine de compositions du quintette d'oxford. Christopher o'riley, bien que spécialiste de la renaissance anglaise ou du baroque français, n'en demeure pas moins l'un de ces interprètes de la nouvelle vague qui n'hésitent pas à instiller dans le répertoire des oeuvres que leurs aînés auraient jugées outrageantes, voire blasphématoires. Après s'être discrètement dégourdi les phalanges sur du nick drake ou du George harrisson, il fait avec true love waits un véritable coming-out en avouant son obsession pour Radiohead depuis qu'il est un jour tombé (à la renverse) sur ok computer. Depuis, il a non seulement englouti tous les albums du groupe, mais aussi les fabes b obscures et les morceaux live les plus rares, ce que l'ont veut bien croire en observant l'exigeant tracklisiting de son album. Exercice savonneux s'il en est, ce projet de retranscription fonctionne au bout du compte parce que christopher o'riley n'a pas traité son sujet à la légère comme trop de classiqueux condescendants le firent, par exemple, avec les beatles. Lui a pris la peine de coucher toutes les chansons sur partitions, méthodiquement, au lieu de se servir de leur trame
mélodique et de laisser sa technique broder autour. Toute l'amplitude de la musique de Radiohead, particulièrement depuis que le groupe a dépassé lui-même les frontières de la pop, se retrouve ici préservée, malgré le dénuement du propos. Ainsi everything in its right place, qui ouvrait l'hermétique kid a et qui introduit également ce true love waits, énonce d'emblée le postulat d'o'riley : plutôt que d'amener Radiohead à lui, c'est lui qui pénètre dans le dédale de ces chansons, avec pour mission d'en extraire leur vérité profonde. Cela ne fonctionne pas toujours -knives out, qui tire un peu trop sur le pathos- mais, dans la plupart des cas, c'est Radiohead qui apparaît sous un jour étrangement singulier, les titres les plus anciens (black star, you ou i can't) révélant des facettes et des résonances qui n'auraient autrement sans doute jamais été mises à jour. Et à cette simplicité mélodique, dont la beauté nous fait toujours tressaillir sur des morceaux comme karma police ou fake plastic tree, christopher o'riley rajoute le minimum de sagesse contemplative qui fait parfois défaut à Radiohead, tandis qu'il pousse au plus loin de leur ambition des pièces complexes comme exit music (for a film) et motion picture soundtrack.
Christophe Comte légèrement corrigé par Elian
Site officiel : www.truelovewaits.cc
Infos : http://justrh.free.fr/presse/IR-2003dec.htm