Sarkozy président !

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Entre 53 et 56% pour Sarkozy


Selon les premiers sondages à la sortie des urnes, Nicolas Sarkozy remporterait entre 53 et 56% des suffrages. Et ce, alors que la participation au second tour du scrutin présidentiel français opposant le candidat de droite à Ségolène Royal atteignait 75,11% à 17 heures. Un score supérieur à celui du premier tour et un chiffre record à cette heure depuis 1965.


Une scène est en cours d'installation ce dimanche après-midi place de la Concorde à Paris, où le parti de droite UMP de Nicolas Sarkozy a prévu d'organiser un rassemblement en cas de victoire.

Une centaine de télévisions françaises et étrangères s'installent également sur des estrades ou prenaient de la hauteur au moyen de plateformes élévatrices. Une quinzaine de cars de police étaient stationnés aux abords de la place.

De son côté, le Parti socialiste n'a pas voulu faire d'annonce sur un éventuel lieu de rassemblement en cas de victoire de sa candidate Ségolène Royal. Place de la Bastille, lieu de rassemblement traditionnel de la gauche dans la capitale française, une quinzaine de camionnettes de la gendarmerie et de la police sont prépositionnées.

Une forte mais discrète mobilisation policière devait être mis en place dimanche à Paris et en banlieue en prévision d'éventuelles violences si M. Sarkozy est élu, ont indiqué des sources policières.

Pour remplacer Jacques Chirac, 74 ans, les Français avaient le choix entre Nicolas Sarkozy, 52 ans, qui leur a promis d'opérer une « rupture » avec le passé, et Ségolène Royal, 53 ans, qui les a incités à faire preuve d'« audace » en élisant pour la première fois une femme à la présidence. Tous deux ont affiché leur volonté de réformer le pays en profondeur. « Une élection qui va chambouler la France », titrait le Journal du Dimanche au matin du vote.

Les 65.000 bureaux de vote de métropole ont ouvert à 8 heures, mais le scrutin a eu lieu dès samedi pour un million de Français des territoires d'Outremer et de l'étranger, afin de tenir compte du décalage horaire. Jusqu'à la fermeture des derniers bureaux de vote dimanche à 20 heures et depuis vendredi minuit, la loi interdit toute publication de sondage ou d'estimation des résultats.

M. Sarkozy a conforté son statut de favori dans la dernière ligne droite, creusant l'écart dans les enquêtes d'opinion réalisées après son duel télévisé avec Mme Royal, suivi mercredi soir par 20 millions de personnes. Celui qui a promis de rassembler autour d'un « nouveau rêve français » a axé sa campagne sur la réhabilitation de la « valeur travail », de l'ordre et de l'autorité, et sur la lutte contre l'immigration clandestine.

Mme Royal a, elle, mis l'accent sur le volet social de ses propositions et accusé son adversaire de vouloir « diviser » la France. Jusqu'au dernier moment, elle a tenté d'inverser la tendance, appelant les Français à « faire mentir les sondages ». Elle a aussi affirmé qu'une victoire de M. Sarkozy pourrait déclencher de nouvelles violences dans les banlieues, secouées par des émeutes en 2005 et où le candidat de droite, ex-ministre de l'Intérieur, est considéré comme une ennemi par nombre de jeunes issus de l'immigration.

La police devait renforcer dimanche sa présence dans les quartiers sensibles ainsi qu'à Paris. Plus de 3.000 policiers anti-émeutes ont été mobilisés pour la seule région parisienne dans la crainte d'éventuels troubles.



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