[S4u]Sifu
Elite
:arrow: Après un premier épisode qui cartonna à travers le monde entier, imposant Dreamworks et PDI son studio d'animation comme un concurrent sérieux à Pixar et Disney, Shrek 2 arrive sur les écrans. Suite opportuniste ou amélioration de l'original ?
SHREK 2
De Andrew Adamson, Kelly Asbury et Conrad Vernon
Avec Mike Myers, Cameron Diaz, Eddy Murphy, Antonio Banderas, John Cleese, Julie Andrews, Ruppert Everett et Jennifer Saunders
Durée 1h32
Sortie : 23 Juin 2004
De retour de leur lune de miel, Shrek et Fiona reçoivent une invitation des parents de la jeune mariée à leur royaume de Très Très Loin (Far Far Away en vo). Affligés du physique repoussant de leur gendre, le roi fait appel à la Bonne Fée, pas si bonne que ça, pour mettre un terme à cette histoire d’amour. Celle-ci lui recommande alors de faire appel au meilleur tueur à gage du royaume pour liquider Shrek : le Chat Potté.
Lors de sa sortie en 2001, Shrek créa à sa manière une petite révolution tant sur le plan technique que par son concept de détournement de classiques tout en restant toutefois destiné au grand public. Il faut bien l’admettre, même si il n’était pas exempt de défaut (notamment l’aspect général des êtres humains, grand dam des animations 3D) l’aspect graphique était de qualité surtout sur la précision des différentes textures appliquées ici et là, et proposait un univers accrocheur esthétiquement unique et réussi. Officiellement c’était également une première qu’un film estampillé pour enfants bavait sur autant de valeurs et de conventions même si La honte de la Jungle, South Park et autres, moins populaires, étaient passés sur ce même chemin bien avant.
Succès mérité pour certains, surestimé pour d’autres, Shrek premier du nom souffrait néanmoins d’un gros problème de rythme préférant le développement des personnage que l’aventure en elle-même. Résultat des comptes, le clou du spectacle, l’évasion du château, se situait au premier tiers du film sans plus jamais redécoller par la suite.
Trois ans plus tard, les personnages principaux cernés et familiers ainsi que l’effet de surprise technologique passé (bien que les êtres humains soient toujours aussi laids), les pions sont placés et la partie peut réellement commencer car des péripéties, Shrek 2 en a à revendre.
Malgré une introduction hilarante, les quarante premières minutes, dans un souci de transition, singent le premier volume en y récupérant par ailleurs les divers défauts et qualités. Certains gags arrivent d’une façon un peu téléphonée comme un cheveux sur la soupe (la colombe percutant un mur, visible dans la bande-annonce) et s’avèrent trop rares pour dégager un humour omniprésent. Toutefois le pitch principal mis en place, tel un élément déclencheur c’est l’arrivée du chat botté qui change complètement la donne, transformant ce Shrek 2 en un furieux film d’aventures. Démontrant que finalement un trio vaut mieux qu’un duo, cet opus s’avère très nettement supérieur au précèdent, et ce grâce à de nombreux facteurs. Tout d’abord grâce à une pléiade de seconds rôles tous plus épatants les uns que les autres : Antonio Banderas bien entendu en chat p/botté, mais aussi John Cleese qui, à défaut de se lâcher complètement, arrive a transposer son sarcasme via les yeux d’une marionnette numérique, Rupert Everett en Prince Charmant limite enfant gâté, et surtout Jennifer Saunders héroïne de Absolutely Fabulous, ici en bonne fée (qui loin des contes s'avère la méchante du film) se déchaînant littéralement et volant à de nombreuses occasions la vedette à ses comparses. Son interprétation nous donne un mal fou à croire que nous ne somme que devant un "simple" film d’animation.
Le second point fort du film, et pas des moindres, réside dans le punch général du film, quasi constant dans sa seconde moitié et dont l’absence répondait absent du premier Shrek. Les réalisateurs se sont ici complètement lâchés : les petits gags réguliers de la première partie laisse place à un enchaînement intensif de délires totalement décomplexés et beaucoup plus adaptés à ce genre de format, avec moins de pets et un esprit plus cartoon. Le tout baigne avec bonheur dans une bande originale nourrie au Funk et à la musique pop des années 80. Oublié également l’esprit buddy-movie du premier pour laisser place, dans sa dernière partie, à un film de groupe de personnages tous aussi différents les uns des autres. Une recette en général utilisée chez Pixar notamment dans les Toy Story et 1001 pattes. Ainsi se joignent à l’ogre, l’âne et le chat, l’homme en pain d’épice, le grand méchant loup (qualifié de "loup travesti" de par son déguisement en mère-grand), les trois petits cochons, et Pinocchio pour un spectaculaire assaut du Palais Royal faisant écho à la trilogie du Seigneur des Anneaux (un parfum d'assaut du Gouffre d'Helm). Hormis Les Deux Tours, les références sont présentes comme s’il en pleuvait : Spider-Man en petit clin d'œil, La Petite Sirène dont le compte est vite réglé, Mission impossible version De Palma (qui trouve en ce Shrek 2 sa meilleure parodie à ce jour) dans laquelle on découvre les mœurs étranges du célèbre pantin de bois, Les aventuriers de l’arche perdue, Alien (là aussi, une des meilleures parodies), Zorro, King Kong, La belle et la bête, et même la cérémonie des oscars (avec une tordante belle au bois dormant) ainsi que les spots TV qui vont avec, et la liste est encore longue, très longue !
Plus fort, plus drôle, plus grand et bénéficiant d’un casting encore plus prestigieux, Shrek 2, à défaut d’être vraiment original et répondant simplement au cahier des charges, donne au cinéma de divertissement ses lettres de noblesses. On aime, et on en redemande.
avis perso:je viens de le regarder et je peux vous dire qu'il est vraiment superieur au 1er, plus d'humour,...
vous savez ce qui vous reste a faire apres les examens :wink:
:arrow: source:http://www.dvdrama.com/news.php?8571§¤§detailsvotes=&pyt=1
:arrow: article ecrit par: Arnaud Mangin