Le vol AF447, qui assurait la liaison entre Rio de Janeiro et Roissy Parisavec 228 personnes à bord, pourrait avoir été frappé par la foudre.
A son bord, 216 passagers et 12 membres d'équipage. Un Airbus d'Air France, qui assurait la liaison Rio de Janeiro-Paris-Charles-de-Gaulle a disparu des écrans radars lundi au large des côtes brésiliennes. L'avion disparu est le vol AF447 parti de Rio le 31 mai à 19 heures, heure locale. L'appareil, un A330, devait se poser à l'aéroport parisien de Roissy à 11h10.
On ignore encore de quelles nationalités sont les passagers, si ce n'est que cinq Italiens se trouveraient à bord, selon l'agence italienne Ansa. Parmi les 216 passagers, figurent 126 hommes, 82 femmes, 7 enfants et un bébé, a indiqué Air France. L'équipage est composé de 12 navigants : 3 navigants techniques et 9 navigants commerciaux, a ajouté la compagnie aérienne. Une cellule de crise a été mise en place à Roissy pour les familles et proches, de même qu'à l'aéroport de Rio.
Pour le ministre Jean-Louis Borloo, interrogé sur LCI, "le drame paraît acquis". D'autant qu'"on est au-delà du temps de capacité de kérosène". Selon Pierre-Henri Gougeon, le directeur générale d'Air France, en effet, "l'avion n'est certainement plus en vol à l'heure actuelle". Jean-Louis Borloo qui privilégie la thèse de l'accident a aussi affirmé que l'"hypothèse d'un détournement est clairement écartée". Mais "rien sur les radars espagnols, rien sur les radars marocains, rien sur les radars français... On peut sérieusement envisager le pire", a conclu le ministre.
Au même moment, Air France donnait les premiers détails ce qu'il aurait pu éventuellement se passer : "le plus vraisemblable est qu'il a été foudroyé", a dit la compagnie, évoquant une panne électrique. L'A330-200 disparu "a traversé une zone orageuse avec fortes turbulences à 2h du matin (heure universelle), soit 4h heure de Paris. Un message automatique a été reçu à 2h14 (4h14 heure de Paris) indiquant une panne de circuit électrique". Les Brésiliens, eux, ont perdu le contact à 1h33 GMT (3h33 en France), selon l'armée de l'air. "Il y avait globalement sur la zone des perturbations tropicales puissantes. C'est des appareils habilités à ce genre de circonstances, mais il doit y avoir eu accumulation de circonstances", avait auparavant déclaré le ministre de l'Ecologie et de l'Energie.
Le contact avec l'avion a été perdu "quelque part au milieu de l'Atlantique", a indiqué Jean-Louis Borloo. L'armée de l'air brésilienne a lancé des recherches au large de ses côtes. La France a également envoyé plusieurs avions de reconnaissance aérienne Breguet Atlantique. Faisant part de sa "très vive inquiétude", Nicolas Sarkozy a demandé de "tout mettre en œuvre pour retrouver la trace de l'avion". Il se rendra en fin d'après-midi à Roissy. Les ministres Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau sont doivent aussi s'y rendre (lire notre article). Le ministère des Affaires étrangères a activé son centre de crise.