Preuve que la tourmente autour d'AIG n'est pas près de se calmer, le président américain, Barack Obama, s'est publiquement exprimé sur cette affaire, mercredi 18 mars devant la presse. Après avoir qualifié les primes accordées par l'assureur, après son sauvetage par le gouvernement, d'"emploi inapproprié de l'argent du contribuable", M. Obama a promis que son administration explorait "tous les moyens possibles" pour récupérer cet argent.
la Commission électorale fédérale (Federal Election Commission, FEC) précisent que le républicain John McCain a levé 230 millions de dollars et en a dépensé 194 millions. Son rival démocrate Barack Obama a reçu 454 millions de dollars, pour des dépenses s'élevant à 377 millions.
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Parmi ces moyens pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise, la création d'un organisme doté d'une autorité sur les institutions comme l'assureur AIG, calqué sur le modèle de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corp), l'agence de garantie des dépôts bancaires.
"Il est déjà scandaleux que nous nous retrouvions à réparer les dégâts causés par AIG", a déclaré le président américain, à peine quelques heures après que le directeur général d'AIG eut justifié le versement des bonus incriminés pour un montant de 165 millions de dollars.
Devant le Congrès, Edward Liddy avait en effet affirmé qu'ils étaient nécessaires à cause "des réalités implacables de la concurrence pour les clients, les revenus et les employés". Mais quelques minustes à peine après les déclarations du président, M. Liddy a assuré les représentants américains qu'il demanderait aux cadres d'AIG de rendre "au moins" la moitié des primes. Il a toutefois refusé de nommer les cadres qui ont perçu ces bonus, affirmant craindre pour leurs vies après avoir reçu des menaces de mort.
M. Obama en a également profité pour défendre à nouveau son secrétaire d'Etat au trésor, Timothy Geithner, contesté pour sa gestion d'un dossier alors qu'il était président de la Fed de New York. Mardi, M. Geithner avait abandonné l'idée de sauver l'assureur et avait accéléré son démantèlement.