Van Rompuy devra former un gouvernement

Van Rompuy devra former un gouvernement

Le chrétien-démocrate flamand, actuel président de la chambre, chargé ce dimanche d'une mission de formateur par Albert II

Biographie d'Herman Van Rompuy

BRUXELLES "Le roi a donc chargé M. Van Rompuy de former un gouvernement. Celui-ci a accepté cette mission", a annoncé le Palais dans un communiqué à l'issue d'un entretien de plus d'une heure d'Albert II avec le président de la Chambre. Depuis 48 heures, l'ensemble des partis de la coalition gouvernementale plébiscitaient la nomination d'Herman Van Rompuy mais cet homme discret refusait jusqu'ici d'accepter le poste.

Depuis 48 heures, l'ensemble des partis de la coalition gouvernementale soutenaient la nomination d'Herman Van Rompuy, 61 ans et réputé plutôt modéré, mais cet homme discret refusait jusqu'ici d'accepter le poste. Sa nomination fait suite à une mission d'une semaine confiée par le roi au chrétien-démocrate Wilfried Martens, qui avait rendu son rapport définitif à Albert II dans l'après-midi.

Contrairement à l'habitude en politique belge, la formation du gouvernement devrait être plutôt rapide. En effet, les cinq partis de la coalition (chrétiens-démocrates flamands et francophones, libéraux flamands et francophones et socialistes francophones) s'étaient mis d'accord vendredi pour reconduire le même gouvernement, en remplaçant juste le Premier ministre et le ministre de la Justice Jo Vandeurzen, qui ont démissionné le 19 décembre, par deux personnalités du même parti, le CDV.

Ne reste donc en principe qu'à pourvoir le poste de ministre de la Justice.
Yves Leterme a démissionné le 19 décembre, plongeant à nouveau la Belgique dans la crise, après avoir été accusé de pressions sur la justice pour qu'elle valide son plan de sauvetage de la banque Fortis.

Malgré l'annonce de la nomination d'un Premier ministre, ces derniers jours ont à nouveau mis en lumière les tensions dans le pays.

Les Belges sont plus que jamais divisés sur des lignes communautaires, les formations représentant les néerlandophones de Flandre et les francophones de Bruxelles et de Wallonie s'opposant depuis un an et demi sur une réforme des institutions belges qui engage elle-même l'avenir du pays.

Opposition aggravée par la perspective des échéances électorales de juin 2009 (européennes et régionales) qui poussent libéraux, socialistes et chrétiens-démocrates des deux communautés aux manoeuvres et à la surenchère.

La pleine confiance du CD&V

Le CD&V a dit dimanche après la désignation d'Herman Van Rompuy en tant que formateur que celui-ci a la pleine confiance du parti. Il ajoute que M. Van Rompuy est celui qu'il faut pour former un gouvernement maintenant. Dans un communiqué, le CD&V rappelle qu'Herman Van Rompuy était en 2007 tête de liste du parti pour les élections fédérales dans l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde et qu'il est actuellement en tant que président de la Chambre "au coeur de la politique fédérale".

De plus, ajoute le parti, il a une longue expérience politique. Il a été un Vice-Premier ministre fort au sein des gouvernements présidés par Jean-Luc Dehaene, où il était aussi ministre du Budget. Il a l'expérience voulue pour conduire le pays en ces temps difficiles sur le plan économique et budgétaire.

Toutes ces qualités en font celui qu'il faut pour former un gouvernement maintenant, ajoute encore le CD&V. Enfin, le CD&V souligne qu'il a toujours été un parti responsable et qu'il prend encore aujourd'hui ses responsabilités.

"Nous espérons que les autres partis se comporteront d'une façon toute aussi constructive. Ce n'est que si chacun prend ses responsabilités qu'il sera possible de mettre sur pied un gouvernement efficace", conclut le CD&V.
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