Versatel a confirmé ce lundi l'offre d'achat formulée par Belgacom. La complémentarité entre les deux entreprises semble être au coeur de l'intérêt que porte l'opérateur historique à l'égard de cet acteur alternatif.
Tant Belgacom que Versatel projettent en effet de se lancer dans le "triple play" (data, voix et télévision) avant la fin de l'année. Alors que Belgacom semble décidé à payer le prix fort pour alimenter sa plate-forme de télévision interactive (droits du foot, négociations en cours avec RTL et VTM...), Versatel s'apprête à proposer une offre comparable d'ici l'été aux Pays-Bas où il a notamment acquis les droits de retransmission du championnat de football. Techniquement, le principal atout de Versatel réside dans le réseau ADSL 2+, une déclinaison "boostée" de l'ADSL traditionnel. En Belgique, des contraintes techniques empêchent cependant la mise en oeuvre de l'ADSL 2+, ce qui a conduit Versatel à renoncer aux droits du championnat belge de football dont l'attribution sera connue bientôt.
Par ailleurs, le même Versatel est également présent outre-Rhin, ce qui satisferait les ambitions internationales de Belgacom dont la croissance sur le marché domestique sera assez limitée dans les prochaines années. On se souvient d'ailleurs que voici quelques semaines, l'opérateur historique avait tenté en vain de s'emparer du Tchèque Cesky Telecom
Belgacom n'est cependant pas le seul candidat au rachat de Versatel. Il se murmure qu'un certain Tele2 serait également sur les rangs. Pour sa part, Belgacom dispose d'un appréciable trésor de guerre (estimé à quelque 4,5 milliards d'euros) mais la direction n'entend pas "faire de folies". A suivre...