BHV, les flamands, les francophons...

Yassine

Elite
Bonjour, bonsoir tout le monde.

J'ai un petit souci, je dois passé un examen oral et écrit soit je suis un peu dans le caca lol.

Pour l'oral je pense ne pas avoir de difficulté MAIS pour l'écrit, c'est autre chose.

Alors voila on m'a donné quatre questions, je dois rédigé + ou - 2 pages par question et j'ai su y répondre qu'a trois d'entre eux.

Voici les questions:

1. Retracer l'historique de la Belgique depuis sa création.
2. BHV, qu'est-ce que c'est exactement?
3. Pourquoi les flamands veulent scinder?
4. Pourquoi les francophones résistent?

Donc j'ai répondu à toutes les questions sauf la 4éme pourquoi les francophones résistent?

Et puis sa nous fait un peu de culture de notre pays pour tout le monde :cool:
 

Ludovic_

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Wait j'ai du faire un travail là dessus
 

Ludovic_

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Introduction à la problématique
Avant de commencer, il est important de préciser que les facilités linguistiques dont a parlé Ludovic n’ont rien à voir avec BHV sur un plan constitutionnel. Pour rappel, 6 communes sont à facilités, et sont soumises au même régime linguistique que la Flandre. Le Conseil Communal, même si la majorité de ses membres est francophone est tenu de s’exprimer dans la langue néerlandaise lors des séances, réunions, pour les membres de son exécutif (Bourgmestre & Echevins)
Une des peurs du gouvernement flamand est que d’autres communes limitrophes deviennent à majorité francophone (actuellement les communes à facilités sont composées de 50 à 85 % de francophones). Une couronne autour des ces communes est déjà francisée en grande partie (de 20 à près de 50 %); dans ce contexte, les communes limitrophes établissent un "wooncode", qui limite l'accès à la propriété aux personnes n'ayant pas de racines dans la commune et ne parlant pas le néerlandais.≠
Les bourgmestres non-nommés


Wemmel, Kraainem, Wezembeek-Oppem, Linkebeek, Drogenbos et Rhode-Saint-Genèse sont les six communes à facilités entourant la ville de Bruxelles. Le Conseil Communal, même si la majorité de ses membres est francophone, est en revanche tenu de s'exprimer uniquement en néerlandais en séance, pour les membres de son exécutif, soit le bourgmestre et les échevins.
Mais lors d’une précédente élection, en 2006, dans 3 de ces communes des tensions se sont créées autour des bourgmestres ayant gagné ces élections. En effet, ces derniers se sont exprimés à plusieurs reprises en français dans des documents et/ou des réunions officielles. Le ministre de la Région flamande a choisi de ne pas les nommer pour cette raison.
Néanmoins, un bourgmestre à Rhode-Saint-Genèse a obtenue gain de cause car elle a envoyé les convocations dans les deux langues, contrairement aux autres qui ont ciblé la langue du citoyen. Mais à Linkebeek et Kraainem ainsi que Wezembeek-Oppem les bourgmestres ont été déchus car ils ont envoyé les convocations électorales seulement en français pour les francophones, s'appuyant sur le droit des facilités
Les journaux ont déduit que le gouvernement flamand craint une francophonisation des territoires flamands de ces communes dans ce contexte, les communes limitrophes établissent un "wooncode", qui limite l'accès à la propriété aux personnes n'ayant pas de racines dans la commune et ne parlant pas le néerlandais

Pourquoi la scission ?
Les flamands ont donc peur de l'accroissement de la population ne parlant pas le néerlandais sur leur territoire. Du coup, ils ont un désir croisant que d’autres compétences comme la justice, la sécurité sociale soit scindée et que uniquement Bruxelles-Capitale resterai une région dite bilingue.
En vertue d’un principe, nommé l’Uti possidetis, voici sa définition officielle : « L'uti possidetis juris est un principe de droit international par lequel les belligérants d'un conflit conservent leur possession à la fin dudit conflit, nonobstant les conditions d'un traité. L'expression provient de la phrase uti possidetis, ita possideatis qui signifie : « Comme vous avez possédé, vous continuerez à posséder » (Texte officiel). En gros, lorsqu’une région fait sécession d’un Etat, et que ce nouvel Etat est reconnu ses frontières à tendance administratives deviennent plutôt des frontières internationales. Mais dans le cas de BHV, l’exception est main de mise, en effet, ce principe connaît une exception si des territoires du nouvel État disposaient d'un régime particulier les rattachant avec l'ancien territoire auquel cas lesdits territoires peuvent quitter le nouvel État^.
L'arrondissement bilingue (et donc des communes à facilités) de BHV constitue un tel lien. Dans l'hypothèse d'une séparation de la Flandre, les communes de l'arrondissement pourraient rester en Belgique. Une scission de BHV permettrait aussi à la Flandre de se séparer de la Wallonie tout en conservant l'intégrité de son territoire.
Et dans les lois ?
Un renversement s’est produit en 2003. Souvenez-vous … dans un arrêt du 26 mai 2003, la Cour constitutionnelle a décidé que la loi de réforme électorale de 2002 était inconstitutionnelle car elle impose des limites des provinces comme celles des circonscriptions électorales exceptées pour Bruxelles-Capitale et le Brabant flamand.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la Cour n'a pas annulé la loi mais demandé au Parlement fédéral de trouver une solution, sans préciser ce qu'elle doit être, et ce avant les élections de juin 2007. C’est le début des gros débats. Cet arrêt concerne uniquement la circonscription des élections de la Chambre des représentants.
Les partis flamands réclament la scission de la circonscription de BHV comme solution mais aussi celle de la circonscription pour l'élection du Sénat, du Parlement européen et de l'arrondissement judiciaire, ce qui n’est pas du tout visé par l’arrêt.




Pourquoi le maintien actuel des facilités ?
Les francophones veulent le maintien des facilités afin d'assurer à la population francophone, majoritaire dans les communes, un enseignement francophone (Voir traité de Strasbourg, chez Ludovic) ainsi des facilités administratives : la possibilité d'avoir des documents en français sur demande (Circulaire Peeters), électorales et judiciaires (des tribunaux bilingues). Mais aussi pouvoir organiser une vie sociale et culturelle dans leur langue. Ils revendiquent également, dans le cas d'une séparation, la création d'un couloir entre la Wallonie et la Région de Bruxelles-capitale, afin de ne pas couper la Communauté Wallonie-Bruxelles (ex Communauté française).

Une solution envisageable ?
Une solution qui navigue dans les dépliants pro-francophones des régions à facilités est souvent répété « Élargissement de Bruxelles ». En effet, les francophones sont conscients qu’ils doivent renoncer au passé, vu qu’en 2003 la Cour constitutionnelle a de toute manière jugé incompatible l’utilisation des provinces comme circonscriptions pour les législatives.

Les francophones se résignent à scinder BHV, mais ne veulent pas le faire sans compromis.
Les Bruxellois plus encore. Ce qu'ils réclament en échange, c'est l'agrandissement de Bruxelles aux 6 communes majoritairement francophones de sa périphérie: Kraainem, Drogenbos, Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel, et Wezembeek-Oppem. Mais il faut savoir que les flamands sont bien sur très réticents à ce changement car ils perdent 6 communes de leur région. Mais surtout Rhode-Saint-Genèse qui pourrait créer le lien tant attendu entre Bruxelles et la Wallonie.

La scission de BHV est cependant plus simple à réaliser que l'agrandissement de Bruxelles : si une modification des circonscriptions peut être votée avec une majorité simple au Parlement, il faut une majorité aux deux tiers pour modifier les frontières entre les régions.
 

Ludovic_

Anime > Manga
Tu pioches, et si tu veux mon travail en entier:

http://www.pastek.be/BHV.rar

ça répond pas exactement à tout, mais il y a des indices (et je n'ai pas 4000 pages)
:)
 
1er
OP
Y

Yassine

Elite
Ça a l'air d'être pas mal , je te remercie énormément, je commence de suite à lire.
 

Wallabix

Touriste
Je n'ai pas lu la réponse de Ludovic_, mais je suis en mesure de te fournir deux liens que j'ai souvent utilisé pour me renseigner sur BHV:

- Le site de LaLibre.be sur BHV: http://www.lalibre.be/bhv/ (Rapide résumé, ça donne les grandes lignes)

- Le site http://bruxelleshalvilvorde.be tenu par... le FDF, le parti le mieux placé en Wallonie pour parler de cette problématique (A mon sens)
 

Digitql

Pain saucisse
une vidéo de "cartes sur table" ou "dessous de cartes" de Arte existe sur BHV. Check google, elle est pas mal
 

Wallabix

Touriste
Tu ne sais pas rester impartial quand tu dois répondre à ce genre de question (4. Pourquoi les francophones résistent?), le mieux est, justement, ce genre de site (Je ne sais pas si il existe un équivalent flamand) qui disent clairement pourquoi les francophones résistent. De plus, même si le site a une étiquette politique (Même plus qu'une étiquette), il répond très bien à la problématique (C'est à dire, le respect des droits des francophones dans BHV, ce que ça implique, etc.)
 

Ludovic_

Anime > Manga
Concernant l'histoire il y'a 20 min de tout s'explique sur ce sujet.
 
1er
OP
Y

Yassine

Elite
Vraiment pas facile...

Quece que vous pensez de ce texte par rapport à ma question?

Les négociations en cours peuvent paraître très éloignées des préoccupations quotidiennes des gens. Je comprends ce sentiment. Pourtant c’est de notre avenir dont il est question aujourd’hui. Notre avenir à tous, Flamands, Wallons et Bruxellois. Quoi qu’on en dise, les pensionnés, les travailleurs, les malades, qu’ils soient de Flandre, de Wallonie ou de Bruxelles, sont tous dans le même bateau. Et si nous voulons défendre la solidarité dans notre pays, si nous voulons assurer à nos enfants des soins de santé accessibles et de qualité, un niveau de vie digne, une pension décente, c’est maintenant qu’il faut faire entendre notre voix !
Faute de trouver du travail en Flandre, Nous y étions des dizaines de milliers de Flamands. Sans la solidarité dont nous avons bénéficié à l’époque, les Flamands auraient été pauvres. Ne l’oublions pas ! Voilà pourquoi je suis très préoccupé par les négociations actuelles. Car derrière l’autonomie fiscale des Régions se cache le risque de définancement du fédéral, « la Belgique de tout le monde », comme l’a si bien dit Elio Di Rupo. Pour moi, il est essentiel que l’Etat fédéral dispose non seulement des budgets mais aussi des instruments fiscaux lui permettant de faire face à ses responsabilités : la dette et la sécurité sociale.

Le fédéral, pour moi, c’est avant tout le maintien de la solidarité entre tous les citoyens de ce pays, qu’ils soient flamands, wallons ou bruxellois. Bref, le financement adéquat de la sécurité sociale. La sécurité sociale, c’est la garantie d’être soutenu en cas de maladie, de chômage ou de vieillesse. Dans le cadre de la crise économique que nous traversons, si nous n’avions pas eu une sécurité sociale qui a fait office de bouclier contre les effets de la crise, les dégâts pour nos concitoyens auraient été bien plus désastreux encore.

La sécurité sociale devra faire face à des défis importants dans les années qui viennent. Le Bureau du Plan a chiffré l’augmentation des dépenses sociales liées à l’allongement de la vie à 3,7 % du PIB d’ici à 2030, soit 28 milliards d’euros courants. Le fédéral aura donc besoin de moyens croissants pour faire face à ces dépenses et assurer à tous les aînés une pension décente, des soins de santé accessibles et de qualité, un niveau de vie digne.

Si ces moyens étaient confisqués au fédéral au profit des Régions, soit les pensions diminueraient, soit le fédéral devrait décider de nouveaux impôts ou de nouvelles cotisations sociales. Est-ce cela que l’on souhaite pour nos familles, pour nos enfants ?

Défendre un juste financement de la sécurité sociale, ce n’est pas défendre la Belgique de papa : c’est soutenir les travailleurs. Qu’ils soient wallons, flamands ou bruxellois, les travailleurs de ce pays ont construit la sécurité sociale ensemble, en mutualisant les risques au plus haut niveau possible, pour en améliorer l’efficacité. Le Prix Nobel d’économie Paul Krugman expliquait encore récemment que plus le territoire couvert était large, plus la protection était grande : « Si la majeure partie de la sécurité sociale était payée à l’échelle de la zone euro (…), il pourrait y avoir un grand effet de protection automatique. Les choses seraient moins sévères qu’aujourd’hui si les pensions en Espagne étaient assurées par la sécurité sociale de la zone euro(…) ».

Assurer un financement suffisant du fédéral, c’est donc protéger efficacement tous les travailleurs de ce pays, tous les pensionnés, tous les malades, qu’ils soient francophones ou néerlandophones.

Moi, je ne sais plus si je suis un Flamand wallon ou un Wallon flamand. Je suis Belge ! Fédéraliste d’union. Vous comprendrez donc mon attachement pour notre pays et pour la solidarité entre le Nord, le Centre et le Sud. Je suis pour des Régions fortes et dynamiques, à même de mener les politiques ciblées adaptées à leurs besoins. Mais je suis aussi convaincu que nous devons nous battre pour une sécurité sociale fédérale, solidaire, financée par les cotisations de l’ensemble des travailleurs et offrant une assurance de même qualité à tous les travailleurs du pays.
 

Wallabix

Touriste
J'ai une question: On t'a demander de prendre parti pour répondre? Car pour moi, ta réponse n'est qu'un avis sur la question et non une réponse concrète à la question qui est posée: Pourquoi les francophones résistent? Au fait, quand on te pose cette question, c'est face à quelle problématique? Le communautaire en général? Ou est-ce BHV qui est ciblée dans les deux dernières questions?
 
1er
OP
Y

Yassine

Elite
J'ai une question: On t'a demander de prendre parti pour répondre? Car pour moi, ta réponse n'est qu'un avis sur la question et non une réponse concrète à la question qui est posée: Pourquoi les francophones résistent? Au fait, quand on te pose cette question, c'est face à quelle problématique? Le communautaire en général? Ou est-ce BHV qui est ciblée dans les deux dernières questions?
Franchement aucune idée le proffesseur m'a juste donnée ces 4 questions et débrouille toi lol

Mais je pense faire une réponse a sa question et un avis personel sur le sujet.
 
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