Isabelle Le Doussal, jeune chanteuse qui effectue régulièrement des performances chantées dans les galeries d'art contemporain sous le nom de Bubble Star, a rencontré Stéphane Bodin et François Marché (réalisateurs de plusieurs disques sous le nom de Bosco) à l'occasion d'une soirée en club, où ces derniers jouaient en DJ. Le courant est tout de suite passé, l'envie de monter un groupe ensemble s'est très vite imposée à eux. Un coup de fil à leur copain "Mitch" Pires pour lui proposer de taper sur sa batterie pendant les concerts et l'histoire est lancée. Après plusieurs mois enfermé en studio à écrire et enregistrer, le groupe ressort à la lumière du jour, armé d'une rafale de chansons pop-rock, toutes en français, entièrement produites par leurs soins. Ils s'empressent de faire écouter le résultat à leur entourage, les réactions sont hystériques. A la première écoute, tout le monde danse, à la deuxième, tout le monde chante. La voix et la personnalité d'Isabelle sont les liens que Stéphane et François cherchaient pour cimenter cette envie de créer un groupe et donner un nouveau souffle à leur insatiable envie de faire de la musique. Sans trop réfléchir, ils écrivent Prototypes sur un CD : ce sera le nom du groupe. Les chansons s'articulent autour d'une écriture pop-rock carrée et efficace, poussée par des textes acides / acidulés ou le groupe critique en s'amusant, commente le monde qui nous entoure, tout en nous divertissant, nous parle de ce qu'il y a tous les jours sous nos yeux. Les téléphones mobiles qui ne marchent pas, les rencontres tard le soir, les médicaments, les tubes à la radio, le mal au ventre avant un rendez-vous : une collection de petits événements du quotidien grossis jusqu'au ridicule, que le groupe nous renvoie en pleine figure en s'en faisant le miroir. Pour ce qui est du son, Prototypes, à la manière de groupes comme Blondie, insuffle l'énergie et la fraîcheur de l'interprétation live dans une dynamique de son très travaillé en studio, un mélange de rock et de pulse dancefloor. Sur "Danse sur la merde" par exemple, on pense à un hybride de Elli & Jacno à qui on aurait greffé un riff de Joan Jett en guise de béquille bionique, ou aux Ramones et à leurs textes ultra simples baignant dans des mélodies "shamallow" à la Beach Boys. On retrouve bien sûr quelques influences déjà croisées dans les projets antérieurs de Stéphane et François, tel Devo ou Taxi Girl pour la rythmique robotique de certains titres, et les B-52's sur les voix d'un morceau comme "06 60 92 92". Sur scène, Prototypes va direct à l'essentiel ; le combo rock laisse la part belle aux chansons poussées par une énergie jouissive et communicative. Avec une musique pour la tête et les jambes, "Tout le monde cherche quelque chose à faire" s'inscrit dans le sillage tracé par des artistes comme les Rita Mitsouko, Starshooter ou Téléphone, et inaugure peut être une scène de groupes rock français, aussi à l'aise avec l'héritage des groupes années 80 (qui aimaient les groupes années 60), qu'avec les nouvelles technologies de la révolution numérique.
"Danse sur la merde"
Stéphane : "On allume la radio dans la voiture en allant au studio, ça nous a donné envie de faire cette chanson."
"Ici ou peut-être demain"
Isabelle : "Une jolie ballade pop, facile à chanter sous la douche."
"Fils de bourge"
Stéphane : "Juste une envie de gueuler dans le micro après quelques bières. C'est con et gratuit, mais ça fait du bien."
"Mes 10 calamants"
François : "Tout le monde en prend, personne le dit."
"Je ne te connais pas"
Isabelle : "Trop marre de faire la bise pour un oui ou pour un non."
"Total paranoïa"
François : "J'ai peur de mes amis."
la mode est lancéeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee :evil:
![[S4u]Sifu](/data/avatars/m/0/665.jpg?1404045266){kind=avatar}
