Ochinko
Jedi
Voici un petit texte que j'ai lu en parcourant le site de La Libre Belgique (lalibre.be). Il me semblait intéressant de l'exposer à tout un chacun et de lancer un petit débat en rapport avec le sujet abordé par ce blogueur : Quelle est réellement la valeur du web 2.0 ? Est-ce que le journalisme citoyen n'est pas un danger pour la qualité de ce dernier ? La "culture gratuite" signifie t'elle "culture en déclin" ?
Et vous, qu'en pensez-vous ?
La Libre a dit:"Je suis contre cette culture de l’amateurisme"
Mis en ligne le 23/08/2007
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"Cette supposée démocratie m’apparaît en réalité comme une oligarchie, le *résultat d’une alliance entre les anciens de la contre-culture et les fondamentalistes libéraux. "
«Je suis contre cette culture de l’amateurisme» Andrew Keen, blogueur britannique, dénonce dans un livre l’utopie de l’Internet participatif. Andrew Keen, baptisé «l’Antéchrist de la Silicon Valley», a publié début juin un brûlot, The Cult of the Amateur. Le sous-titre s’avère on ne peut plus clair : Comment Internet tue notre culture. Andrew Keen n’a pourtant rien d’un *allergique à la technologie : ce Britannique devenu entrepreneur californien avant la bulle, tient un blog - thegreatseduction.com - et produit un programme de *podcast sur AfterTV.
Dans un article publié en février 2006 dans The Weekly Standard, il partait en guerre contre le Web 2.0 en écrivant que le «grand mouvement utopique de notre ère contemporaine a son siège dans la Silicon Valley» et n’hésitant pas à rapprocher ce «cauchemar de Socrate» à l’idéologie communiste. Il étoffe cette thèse dans son dernier livre. A-t-il fini par prendre en grippe ce qu’il a adoré ? Non, répond-il, ce n’est pas la technologie en soi qui lui pose problème, mais plutôt ce qu’Internet est devenu, un marigot où baignent un maximum d’inepties, un tombeau de la culture de qualité, fossoyée par la gratuité. Il n’hésite pas à écrire que des millions de singes derrière leur clavier alimentent une jungle de médiocrité. Le journalisme citoyen, qui désigne la possibilité de tout un chacun de devenir cyberreporter, participe selon lui de cette idéologie de l’amateurisme. Le livre de Keen a évidemment généré un âpre débat.
Comment en êtes-vous venu à dénoncer l’envers d’Internet ? Quand je regarde le Web, j’y vois principalement un chaos culturel et éthique. J’observe le vol rampant de la propriété intellectuelle, le plagiat, la pornographie extrême, le spam incessant et l’inanité intellectuelle. Les sociétés du Web 2.0, les Youtube, Google ou autre Facebook, n’utilisent le contenu généré par les internautes que pour augmenter leurs bénéfices.
Tout le monde s’exprime certes, mais «narcissiquement», et la culture est de qualité de plus en plus médiocre. L’éthique de l’amateur est si dominante que l’expertise, le talent et le savoir perdent du terrain. Des analyses politiques superficielles, des vidéos pitoyables, des romans illisibles. Aujourd’hui, Internet ressemble à l’état de nature, plus proche de Hobbes que de Rousseau, où le comportement humain s’épanouit sans *règles sociales ni lois. L’anarchie. Il suffit d’aller surfer sur la blogosphère ou de lire ce qui se dit sur les forums.
Le Web 2.0 est en train de tuer notre culture, prendre d’assaut notre économie et détruire nos codes de conduite. Tout ça à cause de *cette foi utopique dans l’information technologique.
Internet ne permet-il pas justement une démocratisation de la culture ? Au XXe siècle, ce sont les médias qui ont démocratisé l’accès à la culture. La démocratisation portée par le Web, la soi-disant sagesse du public, est un leurre. *Wikipédia, l’encyclopédie en ligne collaborative en tête des recherches mondiales, n’a pas plus de valeur qu’un Trivial Pursuit, avec plein d’erreurs et de demi-vérités. La sacro-sainte communauté peut en arriver à décider, de manière consensuelle, que deux plus deux équivaut à cinq. Le pire, je crois, c’est l’anonymat qui règne en ligne.
On devrait être obligé de donner sa véritable identité. Cette supposée démocratie m’apparaît en réalité comme une oligarchie, le *résultat d’une alliance entre les anciens de la contre-culture et les fondamentalistes libéraux. C’est la nouvelle élite de la Silicon Valley, héritière de la culture hippie.
Et vous, qu'en pensez-vous ?