Des boîtes à conserve et des TetraPak pour recréer un réseau

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RedCross

ex membre
:arrow: http://www.echonet.be/actualite/ligneinfo_fichenews.jsp?indice=16626
je vous mets l'integralité, passke fo etre loggé pour voir l'article...



La technologie "WiFi" de télécommunications sans fil mise au coeur d'une démarche citoyenne.
Des expériences sont menées à Bruxelles, Liège et Louvain-la-Neuve.


C'est au départ d'une démarche citoyenne prônant la réappropriation des télécommunications et de l'accès aux NTIC (nouvelles technologies d'information et de communication) qu'a été créé le réseau citoyen (http://reseaucitoyen.be). En caricaturant à peine, on pourrait affirmer que, du point de vue de la technologie, le réseau citoyen est à internet ce que Linux est à Windows (le système phare de Microsoft): une version technologique entièrement ouverte, développée par des bénévoles, donc gratuite et avec une forte dimension anti-consumériste.

Rétroactes
Ivan Markoff, un des fondateurs du réseau, situe l'origine de l'initiative dans le parcours citoyen organisé en 2000 à Ixelles. "Nous avons à l'époque débattu de l'accès aux réseaux informatiques, tels qu'internet, dans les pays d'Afrique. Ces derniers en auraient en effet grand besoin pour combler, par exemple, leur manque de bibliothèques, pour ralentir la fuite des cerveaux ou encore pour décentraliser l'information. Mais les infrastructures de télécoms y sont quasi inexistantes et recourir aux réseaux satellites est hors de prix." Une ASBL internationale (AISBL) se créée alors pour travailler sur cette question. Elle se nomme "Bombolong", du nom de certains tambours africains destinés à transmettre des messages.

Un travail de fond est entamé avec un premier objectif: développer une technologie qui assure un accès à internet pour un coût minimal. C'est ici qu'intervient Jean-Charles de Longueville. Ce chercheur de l'ULB propose de tester à grande échelle, sur Bruxelles, un système de communication en réseau basé sur des ordinateurs obsolètes, donc très bon marché, voire gratuits, et des antennes et relais bricolés à partir de matériaux de récupération tels que des boîtes à conserve ou des TetraPak.

Pour se lancer dans l'aventure, il faut disposer d'un vieil ordinateur du type 486 et le doter d'une carte réseau "WiFi" (Wireless Fidelity), la norme officielle de la technologie de réseau local Ethernet sans fil (ou WLAN, pour "Wireless Local Area Network"). Notons au passage qu'une telle carte, qui émet donc des ondes hertziennes, sort une puissance de 30 milliwatts, soit nettement moins moins qu'un GSM, dont la puissance est de 2 watts. Le coût de l'ensemble, ordinateur et carte de communication, doit tourner autour des 100 à 150 euros.

Ateliers de brousse
Reste à faire communiquer entre elles les machines ainsi configurées. L'imagination débridée des ingénieurs donne ici à plein pour construire des antennes de fortune: boîte à conserve traditionnelle ou boîte à sardine, conditionnement de chicorée ou TetraPak. Les matériaux de récupération les plus inattendus côtoient les PC pour en assurer la mise en réseau. L'objectif est de mettre au point un ou plusieurs types d'antenne pouvant être montées dans des ateliers en brousse.

Autre sujet de "bidouillage" pour bricoleur informatique de génie: le routage des données. "Nous visons à l'égalité des citoyens", assène Jean-Charles de Longueville, soulignant la nécessité de faire correspondre à cette égalité entre utilisateurs une égalité des outils technologiques. Aucun ordinateur du réseau citoyen ne pourra être prépondérant et ne pourra servir de point d'entrée privilégié dans le réseau. Tous les ordinateurs doivent donc être non seulement des machines de consultation, mais aussi des routeurs du réseau, ce qui constitue un véritable défi technologique.

Perturbations radio-électriques
Que l'on ne s'y trompe pas, même si la technologie le permet, il ne s'agit pas de mettre au point un accès internet gratuit en Belgique. Une première raison, d'ordre légal, veut en effet qu'une infrastructure donnant l'accès à internet soit déclarée à l'IBPT (Institut belge des postes et télécommunications) et devienne de ce fait fournisseur d'accès (ISP). Or une telle déclaration doit être faite par l'exploitant de l'infrastructure, dont le réseau citoyen est évidemment dépourvu en raison de sa nature égalitaire.

Mais surtout, souligne-t-on du côté de l'IBPT, le matériel utilisé par le réseau citoyen pour communiquer n'est pas conforme aux normes en vigueur. Les perturbations radio-électriques qu'il pourrait générer ne sont effectivement pas négligeables. La fréquence qu'il utilise est celle, notamment, des télécommandes de portes de garage ou de téléviseurs!

Test grandeur nature Quoi qu'il en soit, comme le souligne Jean-Charles de Longueville, le but est bien de tester une technologie en intranet, à l'échelle d'une ou plusieurs villes, pour éventuellement la porter ensuite dans des régions d'Afrique.

Aujourd'hui, plus d'une centaine de personnes participent au projet à Bruxelles et quelques dizaines de passionnés se sont lancés dans l'aventure à Liège et Louvain-la-Neuve. Les motivations des participant sont variées. Acte citoyen, partage de connaissances, loisir high-tech: autant de bonnes raisons pour entrer dans le réseau citoyen.

Le projet n'en est encore qu'à ses balbutiements et les connexions entre ordinateurs sont rares. Quelques expériences de communication "long shot", sur des distances assez longues, ont été menées, comme cette liaison entre la butte du Lion de Waterloo et Louvain-la-Neuve, soit 16 km, avec un débit de l'ordre de 300 ko/sec.
 

botumys

Démembreur
po moyen de jouer a counter sur ce truc, ca ne marchera jamais :)
 

Havane

Funky fresh Masta
C ABSOLUMENT GENIAL!!!!
moi personnellement je trouve cela assez gznial comm e idee et surtt tres utile... c'est vraiment une super initiativee! GG
 

admix

G!v3 m3 a 60v3rnm3n7
gg quand même
 
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