Entamer des études tout en travaillant : possible?

Bonsoir à tous.

Je suis une personne qui a eu un parcours bien tumultueux jusqu'à présent. A cause de certains problèmes, je n'ai jamais eu la possibilité d'aller à l'université. J'ai dû me lancer dans le monde du travail immédiatement après avoir obtenu mon CESS.

Cela fait 5 ans que j'ai obtenu mon CESS, et cela fait 5 ans que je travaille au Colruyt pour pouvoir boucler les fins de mois. Maintenant que ma situation est stable, je souhaiterais entamer des études à l'université. Je souhaiterais devenir avocat et je voudrais donc m'inscrire en droit.

Je viens à vous afin de vous demander conseils. Selon vous, peut-on travailler tout en suivant des études? Si oui, pensez-vous que je devrais demander à travailler à temps partiel afin d'avoir du temps pour pouvoir étudier? Si je passe à temps partiel, j'aurais tout juste de quoi tenir chaque mois à condition que je fasse très attention à l'argent. Mais est-ce que vous pensez que ce sera gérable?

Certains étudiants qui vivent avec leurs parents, qui n'ont pas besoin de travailler et qui peuvent donc étudier autant qu'ils le désirent finissent tout de même parfois par rater leur année. N'aurais-je pas un immense handicap comparé aux autres? Je vous avoue que je suis à la fois motivé et effrayé. J'ai peur de faire une bêtise.

Auriez-vous des conseils s'il vous plait? La majorité de ceux à qui j'ai demandé leur avis m'a dit que ce sera un véritable enfer vu la charge de travail conséquente qui m'attendra à la fois à l'université et au taff.

Merci.

Je te conseille le film "A la recherche du bonheur". C'est la clé de tes interrogations.

[Je précise que je n'ai pas effectué d'études à horaire décalé donc ce sont juste des remarques générales]

Les études à horaire décalé comprennent moins d'heure de cours et ont de la matière moins dense car effectivement, on ne sait pas étudier autant quand on travaille qu'en étant à la charge de ses parents, les études sont donc en partie aménager pour cela, il ne faut pas paniquer
Maintenant malgré cela, le tout constitue une charge de travail très importante ce qui fait qu'il n'est pas rare que des étudiants ratent ou allègent leurs années.

Si tu a "tout juste de quoi vivre" en passant à mi-temps, tu devrais être éligible à une allocation d'étude de la FWB(familièrement appelé bourse d'étude) qui devrait te permettre de vivre un peu plus tranquillement et par conséquent étudier dans de bonnes conditions, pour information le revenu à ne pas dépasser en 2019-2020 est de 21.030,65 EUROS lorsque le candidat pourvoit seul à son entretien

Si malgré tout, tu es intéressé de conserver ton temps plein, une bonne idée à mon avis serait (si possible) d'essayer la première année à mi-temps ainsi de voir comment tu t'en sors et d'adapter en fonction pour la suite (car vu la difficulté de la transition secondaire-supérieur, surtout en ayant quitté l'école depuis 5 ans, y a toujours le risque de se prendre une grosse claque et d'abandonner alors que c'est une question de prérequis ou d'adaptation…).

Moi je bosse à mi-temps (10-16h) et je fais un master à horaire décalé (17-21h du lundi au vendredi). C’était très dur car je rentrais tous les jours très tard et je n’avais pas de vie sociale pendant la semaine.

Les profs ont tendance à donner pleins de travaux donc au final tu fais que bosser mais t’as pas le temps de bosser vu que le lendemain tu bosses. Donc au final tu passes tes week-ends à faire tes travaux.
L’année prochaine j’aurais que mon mémoire a rédiger donc je serais tranquille.

Donc je serais que c’est très difficile mais pas impossible.

Pour ma part je vis encore chez ma mère donc le fait de travailler est un plus étant donné que ma mère ne peut pas assumer mes frais.

Ecoute, c'est possible en restant à plein temps, je suis passé par là
Par contre ce n'étaient que les années de master, pas du droit mais bien en cours du jour. Demande toi pourquoi tu veux être avocat car la raison que tu vas trouver est la seule chose à laquelle tu pourras te raccrocher.

Par contre tu dois être prêt aux sacrifices/démarches suivantes :

- pas/peu temps pour sociabiliser : que ce soit tes amis ou ta vie amoureuse
- périodes très difficiles : les périodes de travaux/examens sont un véritable enfer et tu devras sûrement griller des congés pour étudier. Je pense à Noël par exemple.
- l'échec n'est pas une fatalité: faudra te relever après chaque échec (et il y en aura)
- le regard des autres : même si globalement c'est accepté tu dois être prêt à devoir "justifier" ton âge. Si tu le fais en cours du soir, ce point ne devrait pas poser problème (on sait faire droit en cours du soir?)
- relation avec ton employeur : communique bien ta démarche avec ton boss, ça peut jouer en ta faveur, la démarche est noble.

Bonne chance à toi!

Jean Mourad a dit:

Dieu Bisounours

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Je suis tellement parfait.

J'ai aussi fait un master en horaire décalé tout en travaillant à temps plein en même temps.
50% des élèves qui commencent abandonnent (manque de motivation, etc etc). C'est un sacrifice au niveau de la vie sociale (j'avais cours le vendredi soir jusque 21h et le Samedi matin à partir de 8h30 par exemple), mais voila, ce ne sont que quelques années de ta vie, mais je ne regretted pas.
Pour moi la dernière année (avec le mémoire) a été la plus compliquée car travail + cours + mémoire + examens c'était vraiment compliqué …
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que continuer à avoir une vie active à côté c'est super important à trouver l'équilibre et ne pas être à 300% uniquement dans les études (sauf pendant les examens)

Je t'encourrage à te lancer dedans !
N'hésite pas à te renseigner également pour une bourse, c'est toujours une aide financière bienvenue suivant tes revenus !

On a droit à une bourse quand on fait de la promotion sociale en cours du soir ?

Je bosse à temps plein et je vais rentrer dans ma dernière année (sur 3).

Tout ce qui a été dit plus haut est vrai :

- Tu peux oublier ta vie sociale (cours le vendredi jusque 21h + le samedi matin à 8h30) ;
- La période de Noel, tu l’oublies ;
- Ça demande un investissement en temps énorme (cours + travaux + examens) ;
- Effectivement, mieux vaut avoir ton boss de ton côté. Perso j’ai pu bénéficier de congés éducation (+- 23 jours pour une année), à condition d’assister à au moins 90% des cours ;
- C’est un investissement pecunier (minerval + matériel + trajets) important.

Si tu es déjà en couple, sois sur que cette décision va avoir des conséquences sur les deux... tu embarques l’autre dans ce projet et c’est parfois pas fendard...

L'auteur n'est pas concerné mais du coup, ce n'est pas préférable d'être au chômage quand on reprends des cours du soir ?

Ou au pire faire un mi-temps.

Uldaman a dit:

L'auteur n'est pas concerné mais du coup, ce n'est pas préférable d'être au chômage quand on reprends des cours du soir ?

Ou au pire faire un mi-temps.

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Je trouve que c'est beaucoup plus valorisant vis-à-vis d'un futur employeur d'avoir une activité professionnelle en même temps. Si c'est pour être au chômage, fais des cours du jour. Et le mi-temps, il faut aussi un employeur qui accepte.
Car la question sera posée "pourquoi ne pas avoir travaillé pendant les cours du soir" ?
Il faut une bonne organisation, c'est pas non plus 8-17 travail, 18-21 Ecole, et 22-4 devoir/étude.
Perso moi j'avais cours 3x semaines, ca m'a laisse le temps de continuer à faire du sport, à sortir, etc. Oui certaines periode je n'ai pas eu de vie active (blocus etc) mais c'est pas comme cela toute l'année non plus. Et comme expliqué, tu as droit à des congés éducations pour étudier.
La dernière année, celle du mémoire, est, selon moi, plus difficile car tu passes beaucoup de temps sur le mémoire, mais encore une fois, si tu es bien organise et que tu passes du temps chaque semaines (1-2 par ex) c'est realisable

Je te fais un retour d'expérience qui vaut ce qu'il vaut. Car il ne s'agit pas des mêmes études, pas de la même université puis chaque individu reste différent.

J'ai effectué un bachelier en psychomotricité à Marie Haps, une passerelle à l'UCL puis un Master en psycho clinique dans la même université. Durant ces 6 années, j'avais une activité professionnelle au moins à mi-temps (21 à 24h semaine) à côté car nécessité de payer mon logement et d'autres frais. Il s'agissait d'études de plein exercice en journée, sans horaires décalés ou cours du soir.

J'ai transpiré quelques mois, me frappant la tête en me traitent d'idiot prétentieux avant de me rendre compte que de nombreuses choses pouvaient m'aider.

- Je suis sorti de la logique qui consiste à penser qu'arriver en session d'août est un échec. J'ai volontairement, à chaque quadrimestre, choisi de passer l'un ou l'autre cours (ou mémoire) en seconde session. Cela me permettait de gagner du temps en janvier et en juin pour être sûr de réussir les autres.

- Pour les options, j'ai dû faire le sacrifice de certains cours qui me plaisaient pour en choisir d'autres moins intéressants mais qui se combinaient bien avec mes horaires de boulot. Frustrant certes, mais au final, je ne regrette rien car ce que j'ai raté se retrouve dans un grand nombre de formations qui me sont accessibles aujourd'hui grâce à mon master.

- J'ai évidemment dû négocier avec mon employeur afin que mes horaires de boulot restent stables tout au long de l'année pour m'assurer de pouvoir être présent aux cours importants ou aux TP. J'ai eu la chance d'avoir un employeur très ouvert à l'idée de combiner des études à un boulot. Je n'avais malheureusement pas droit à des congés éducation mais cela pourrait fortement t'aider.

- Contrairement à ce que l'on peut penser, les professeurs à l'UCL (en psycho précisons) sont également très à l'écoute des étudiants dans cette situation. Certains m'ont autorisé à ne pas assister au cours ou à changer de groupe de TP pour en prendre un dont l'horaire était compatible avec mon job.

- Enfin, le décret Marcourt m'a pas mal aidé aussi car malgré toutes ces précautions, un échec inopiné peut arriver (fuck les statistiques). Le fait de pouvoir prendre avec soi l'année suivante quelques crédits supplémentaires m'a sauvé en MA1.

Voilà. Si le bilan te parait plus optimiste comme ça, je reste quand même d'accord avec ce qui a été dit plus haut. Faisable, oui. Mais certaines périodes seront difficiles. Arme toi de courage !

Au lieu de créer un nouveau sujet, je fais un sous sujet ici.
D'ici 1 an j'entammerais mon master en cours du soirs, je voulais savoir quels types de travail je pourrais trouver avec mon CESS et mon bachelier de transition (gestion d'entreprise)? Je vise un travail plûtot en tant qu'employé et se serait juste un travail durant les 2 ans de masters de quoi me remplir un peu les poches, Merci pour vos futurs réponses