Souvent placée, jamais gagnante, l'Espagne est l'éternel outsider de la Coupe du monde. Cette fois encore, la Furia a toutes les cartes pour aller loin dans la compétition. Mais elle doit déjà négocier au mieux son entrée, face à l'Ukraine, talentueux débutant, dans le choc au sommet du groupe H.
LES CLES DU MATCH
DEUX NAVIRES SANS CAPITAINE? Raul et Shevchenko ont beaucoup de points communs: ils sont capitaines en sélection, portent le numéro 7 aussi bien en club qu'en équipe nationale, possèdent un impressionnant vécu au plus haut niveau et sont l'image du football de leurs pays. Mercredi, ils en auront sans doute un de plus, puisque tous deux débuteront a priori sur le banc. A court de forme, Raul sort d'une saison très difficile avec le Real Madrid, la pire de sa carrière. Son influence sur le jeu de la Furia n'a cessé de décroitre. L'absence de Sheva, blessé, risque d'être plus préjudiciable à l'Ukraine que celle de Raul ne le sera aux Espagnols...
LA CONFIANCE ESPAGNOLE: Depuis sa prise de fonctions à la tête de l'équipe d'Espagne en août 2004, Luis Aragones n'a toujours pas connu la défaite. Même si elle n'a pas toujours convaincu depuis deux ans, la sélection ibérique reste tout de même sur une série de 22 matches sans le moindre revers. Des 32 équipes présentes en Allemagne, aucune ne peut se targuer d'une série d'invincibilité plus longue. Les Espagnols ne le cachent pas, cette constance dans els résultats leur donne une réelle assurance.
L'UKRAINE AURA-T-ELLE PEUR? C'est une des inconnues de la rencontre. Comment les Ukrainiens vont-ils gérer leur tout premier match de Coupe du monde? Inexpérimentés à ce niveau, en tout cas sur le plan du vécu collectif, ils n'ont même jamais disputé la moindre phase finale d'une compétition internationale. Pour autant, Blokhine n'est pas inquiet. Au contraire. Pour le sélectionneur ukrainien, ses joueurs ont suffisamment de bagage à titre individuel pour surmonter le poids d'un tel évènement.
L'ETAT DES TROUPES
ESPAGNE: Raul, qui avait déjà reçu un coup vendredi, a quitté l'entrainement dimanche en boitant, touché à la cheville droite. "Ce sont deux coups, seulement deux coups", a minimisé l'attaquant du Real. Néanmoins, cette blessure, conjuguée à un état de forme très précaire, va le contraindre à débuter la rencontre sur le banc. "Raul aurait du mal à tenir 90 minutes", a déclaré Aragones, qui devrait aligner un trio offensif formé de Fernando Torres, David Villa et Luis Garcia. Le défenseur d'origine argentine Mariano Pernia devrait quant à lui être titulaire au poste d'arrière gauche.
UKRAINE: Le sélectionneur ukrainien Oleg Blokhine a déclaré qu'il prendrait une décision mercredi concernant Andrei Shevchenko, convalescent. "On décidera mercredi", a-t-il assuré laconiquement lors d'une conférence de presse, mardi à Leipzig. Touché au genou, Sheva pourrait entrer en cours de jeu. "L'Allemagne a joué sans Ballack contre le Costa Rica et ça ne l'a pas empêchée de gagner (4-2)", a rappelé Blokhine. Du coup, Voronin devrait jouer plus haut que d'habitude et être associé au milieu Maksim Kalinichenko.
GROS PLAN: Xabi Alonso
Il est peut-être le milieu de terrain espagnol le plus complet depuis Michel. Xabi Alonso est en tout cas le poumon de l'équipe de Luis Aragones, qui a fait de lui un titulaire indiscutable, même après le retour du Barcelonais Xavi. Son volume de jeu a encore évolué depuis son départ de la Real Sociedad pour Liverpool. A 24 ans, il compte déjà plus de 20 sélections. Il a tout pour faire un grand Mondial. Sa complicité avec son partenaire de club Luis Garcia pourrait s'avérer un atout pour l'Espagne.
LA DECLA: Carles Puyol
"Les sensations sont bonnes. Nous avons travaillé très dur pendant toute la préparation. Maintenant le meilleur arrive. Nous allons jouer les matches. Cela va être très compliqué contre l'Ukraine et il serait bien de commencer par une victoire. L'Ukraine est une équipe forte, qui défend de manière compacte et qui va essayer de profiter de chaque contre-attaque. Je pense que Shevchenko va jouer. Je ne sais pas s'il sera à 100% car je ne m'entraîne pas avec lui. Mais c'est un joueur super important et dangereux. Il faut toujours se méfier avec lui."
®Eurosport.fr