Ca change rien penalty ou pas a 2/0 sans toucher la balle et réduit a 10 il avais quand meme aucune chance
L’Espagne impressionne
Photo : Reuters
Football, Coupe du Monde 2006 - Journal du Mondial, Gr. H, Espagne-Ukraine, Compte Rendu
Vincent Duchesne, Sport24.com
L’Espagne a parfaitement réussi ses débuts dans le groupe H en atomisant une petite équipe d’Ukraine (4-0). Il faudra compter sur les Espagnols cette année !
Compte Rendu du match
Tout va trop vite pour l’Ukraine
Désireuse de faire enfin parler d'elle sur la scène internationale, l'Espagne, pour son entrée dans la compétition, passait un test intéressant face à une redoutable équipe ukrainienne, prête à jouer les trouble-fête pour sa première participation à une Coupe du Monde. Malgré la présence de Shevchenko dans le onze de départ, l'Ukraine souffrait d'entrée de match. Positionnés très haut avec un 4-3-3 très offensif, les Espagnols n’allaient pas tarder à trouver l’ouverture. Après une lourde frappe de Senna, dégagé en corner par Shovkovskiy (13e), Xabi Alonso, sur le corner, coupait parfaitement la trajectoire du ballon au premier poteau (1-0, 13e). Dépassée par la vivacité espagnole et surtout laissant beaucoup trop jouer Xavi et consorts, l’Ukraine allait être mise KO debout quelques minutes plus tard sur un coup franc enroulé de Villa, dévié par une tête ukrainienne qui ne laissait aucune chance à Shovkovskiy (2-0, 17e). Rapide, fringante, l’Espagne déroulait à tel point qu’après 30 minutes de jeu, les hommes de Luis Aragones totalisaient déjà 10 tirs contre seulement un pour les Ukrainiens. Face à la furia espagnole, les partenaires de Shevchenko bafouillaient leur football et abusaient de longs ballons. Et il fallait attendre la 32e minute pour apercevoir l’esquisse d’une réaction mais la frappe de Gusin se révélait beaucoup trop molle. La dernière opportunité de cette première période rythmée était à mettre à l’actif des Espagnols mais Shovkovskiy s’en sortait comme par miracle devant Villa (44e).
L’Ukraine réduite à 10
Oleg Blockhine décidait alors de modifier sa formation au retour des vestiaires avec les entrées de Vorobey et Shelayev. Des changements complètement inutiles puisque Vashchuk accrochait légèrement Torres dans la surface. Carton rouge et penalty pour l’Espagne ! Villa ne laissait pas passer l’occasion d’inscrire son 2e but de la journée en trompant une nouvelle fois Shovkovskiy (3-0, 48e). Réduits à 10, menés 3-0, c’était mission impossible pour les Ukrainiens tout près de couler quelques instants plus tard après un excellent travail de Luis Garcia (51e). L’Ukraine prenait l’eau et Luis Aragones en profitait pour faire tourner en faisant sortir les deux buteurs, Villa et Xabi Alonso, remplacés par Raul et Albelda (55e). Maitrisant parfaitement son sujet, la fin de match était une formalité pour les hommes d’Aragones. D’autant que côté ukrainien, la réussite n’était pas au rendez-vous. Voronin, d’une demi-volée magnifique était tout près d’enlever la toile d’araignée de la lucarne droite de Casillas (62e). Puis Rebrov, entré en cours de jeu, enlevait beaucoup trop sa frappe sur un bon travail de Vorobey (73e). Quand rien ne va… Et pour couronner le tout, Torres corsait l’addition à la suite d’une action collective de toute beauté orchestrée par Puyol (4-0, 81e). Après une dernière frappe d’Albelda, bien boxée par le portier ukrainien, monsieur Busacca pouvait siffler la fin du match. L’Espagne s’impose largement et se place comme un candidat sérieux à la succession du Brésil. Encore faudra-t-il confirmer face à la Tunisie le 19 juin à Stuttgart.
Joueurs clés et stats
Vifs, percutants, les Espagnols ont réalisé un match parfait. Positionnés dans un 4-3-3 proche de la tactique utilisée par le FC Barcelone, champion d’Espagne, les hommes de Luis Aragones ont confisqué le ballon aux Ukrainiens (54% de possession de balle contre 46%) et ont parfaitement quadrillé le terrain, empêchant l’Ukraine de poser son jeu et de trouver des solutions offensives. Avec un Xavi, omniprésent à la récupération ce qui lui vaut le titre honorifique d’homme du match par la FIFA et un trio offensif Torres-Luis Garcia-Villa très mobile et percutant sur le front de l’attaque, l’Espagne a fait forte impression. La preuve, l’Espagne a tiré 19 fois au but contre seulement 5 tirs ukrainiens. Attention tout de même à Sergio Ramos, peu habitué à évoluer dans le couloir droit et qui a souvent couvert Shevchenko et consorts. Sans dégâts.
Côté ukrainien, difficile de trouver des motifs de satisfaction tant l’équipe est passée totalement à côté de sa rencontre, la faute à vingt premières minutes catastrophiques. Shevchenko n’a été que l’ombre de lui-même et Voronin n’a pas eu l’opportunité de véritablement s’exprimer tant le jeu déployé par ses coéquipiers était famélique. Seul Shovkovskiy, abandonné par sa défense, a tiré son épingle du jeu, empêchant le score d’être beaucoup plus lourd.
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