La Stib en grève à Bruxelles
Métro au ralenti, trams perturbés, bus à l’arrêt. Le personnel de la Stib est parti en grève pour protester contre une nouvelle agression commise mardi soir à Anderlecht, un cocktail molotov lancé contre un bus. Une réunion de crise est en cours.
Selon une porte-parole du réseau de transports bruxellois, un bus sur cinq et un tram sur trois roulaient mercredi en début d’après-midi.
Les métros roulent au ralenti à la suite d’une action de grève d’une grande partie du personnel de la Société des transports intercommunaux bruxellois pour protester contre une nouvelle agression, alors que syndicats et direction de la STIB ont pris part à une réunion de crise qui était toujours en cours peu avant 14H00, a indiqué la porte-parole de la STIB.
Alors qu’aucun bus ne circulait mercredi, les métros roulaient à une vitesse de 25 km/h, probablement pour marquer leur solidarité avec les chauffeurs de bus, dont l’un d’eux a été la cible d’un cocktail Molotov lancé par des jeunes dans la rue de Liverpool, à Anderlecht, a précisé la porte-parole, An Van Hamme. « Tous les métros roulent, mais plus lentement que d’habitude, ce qui entraîne des retards à certains endroits », a-t-elle ajouté.
Neuf lignes de trams étaient également perturbées, plus aucun véhicule ne sortant du dépôt d’Ixelles/Woluwe. La STIB a dit espérer que l’équipe de l’après-midi y prendra le travail.
Les syndicats et des membres de la direction de la STIB ont pris part à une réunion de crise qui était toujours en cours, peu avant 14H00, au dépôt Jacques Brel. Le bourgmestre d’Anderlecht, Gaëtan Van Goidsenhoven, et le chef de corps de la police de la zone Bruxelles-Midi (Anderlecht, Saint-Gille, Forest), Daniël Noens, ont quitté cette réunion vers 12H30.
L’action prévue mercredi matin, à 11 heures, devant le Palais de Justice de Bruxelles par les syndicats de la STIB a été reportée.
La grève, organisée par le front commun syndical, touche les dépôts de bus Jacques Brel, Haren et Delta. Le trafic des bus est totalement à l’arrêt depuis 6h30.
L’auteur de l’agression non identifié
L’auteur du jet d’un cocktail molotov n’est pas identifié selon la police de la zone de Bruxelles-Midi. D’après la police locale, les faits se sont déroulés chaussée de Mons à Anderlecht mardi soir peu après 20 heures.
Un jeune a traversé sur un passage pour piéton sur la chaussée et a volontairement ralenti à l’approche d’un bus de la STIB à hauteur de la rue Haberman. Le chauffeur du bus a freiné pour laisser passer le piéton.
Un autre jeune a alors lancé sur le bus un cocktail molotov. Le projectile a percuté la porte du bus avant de s’écraser au sol. La bouteille du cocktail molotov s’est brisée sans s’enflammer. Le bus n’aurait pas subi de dégâts.
Paniqué, le chauffeur a poursuivi sa route. Il n’aurait pas aperçu l’auteur du jet de cocktail molotov. Sur place, la police n’a pas retrouvé les deux suspects. D’après elle, les deux jeunes auraient pu chercher à se venger en raison de récents contrôles menés sur cette ligne et au cours desquels des jeunes du quartier ont été verbalisés. Une réunion relative à cet incident s’est tenue mercredi matin entre le service de la sécurité de la STIB et le service local de la police et entre celle-ci et une délégation de chauffeurs.
La police a indiqué qu’elle renforcera sa présence dans le quartier de Curegem. Elle souligne toutefois que de nombreux contrôles sont menés en collaboration avec la STIB dans les transports en commun.
Une opération visant à contrôler les tickets a encore été menée lundi. Une autre était prévue pour mercredi après-midi, a-t-elle précisé.
Le mouvement a été lancé par le dépôt de bus Jacques Brel mais il a rapidement été suivi par le personnel des deux autres dépôts.
La STIB conseille à ses voyageurs d’emprunter le métro.
LeSoir.be