José Bové entre en campagne
L'homme du Larzac entre en campagne. L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne annonce officiellement sa candidature à l'élection présidentielle pour proposer une alternative au duel Sarkozy-Royal et "donner le choix à tout le monde de voter".
Le leader altermondialiste français José Bové, 53 ans, s'est déclaré jeudi officiellement candidat à l'élection présidentielle, lors d'une conférence de presse en banlieue parisienne à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Il devient ainsi le cinquième représentant de la gauche antilibérale à briguer les suffrages des Français.
Dans les colonnes du "Parisien/Aujourd'hui en France" de jeudi, José Bové explique qu'il veut être le candidat de la "France invisible". "Tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le duel Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy doivent pouvoir s'exprimer", déclare l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne. Pour lui, "il existe une France citoyenne, une France qui bouge, dans les quartiers, dans les villages, un peu partout. Des tas d'actions y sont menées, mais elles restent méconnues". "C'est pour tous ces gens-là, cette France invisible, que j'annonce ce matin que je suis candidat", dit-il.
La candidature de trop pour la gauche?
Reste que la candidature du leader altermondialiste divise encore un peu plus la "gauche de la gauche", où il sera en compétition avec la communiste Marie-George Buffet et les trotskistes Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Gérard Schivardi. Un sondage Ifop pour "Paris Match" publié mercredi crédite José Bové de seulement 3% des intentions de vote. La candidate communiste Marie-George Buffet a ainsi déjà regretté lundi sur France-Inter "une candidature de plus dans l'émiettement de la gauche". Mme Buffet est d'autant plus en colère que les refondateurs du parti, derrière Patrick Braouezec, soutiennent la candidature Bové. L'altermondialiste fait aussi des vagues chez les Verts, où l'on craint que sa candidature ne nuise à celle de Dominique Voynet.
Après avoir jeté l'éponge fin novembre, José Bové est revenu en janvier dans la course à la suite de la pétition lancée en faveur de sa candidature. "Aujourd'hui, ils sont à plus de 32.000 signatures", explique-t-il dans le "Parisien". "Quelque chose s'est passé".
Jeudi, José Bové sera entouré de toutes les personnalités qui soutenaient une candidature antilibérale à l'élection présidentielle, excepté Marie-George Buffet. "Ma candidature est une candidature collective", assure-t-il. "Dans cette affaire, je ne suis qu'un porte-parole".
Parmi ses trois priorités, il cite "donner la parole aux Français", "l'écologie et la mondialisation libérale". Quant à la crainte d'un nouveau 21 avril, il explique que "notre travail est de rendre crédible la gauche alternative", dit-il. "Après plus il y aura de voix à gauche, plus nous compterons de voix contre la droite. Car le deuxième objectif est d'empêcher Nicolas Sarkozy d'être élu".
Reste que sa candidature consacre l'éclatement de la gauche de la gauche, qui n'est parvenue à s'entendre sur une candidature unique dans la lancée de sa victoire au référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne. La confirmation en décembre de la candidature de Marie-George Buffet et celle d'Olivier Besancenot pour la LCR ont sonné le glas de la démarche des collectifs antilibéraux.
L'éleveur de brebis du Larzac, qui tiendra son premier meeting le 7 février à Aubagne (Bouches-du-Rhône), doit aussi trouver les 500 signatures nécessaires pour se présenter. Il disposerait déjà de 200 promesses de parrainage, selon M. Mérieux.
José Bové devra enfin composer avec son agenda judiciaire. Il est en effet sous la menace d'une nouvelle incarcération pour la destruction d'un champ de maïs OGM à Menville (Haute-Garonne) en juillet 2004. La chambre criminelle de la Cour de cassation doit rendre son arrêt le 7 février. José Bové a été condamné à quatre mois de prison ferme par la cour d'appel. "S'ils veulent me mettre en prison, qu'ils m'y mettent", dit-il dans le "Parisien", rappelant que "dans tous les cas", il peut se présenter n'étant pas privé de ses droits civiques.
Quant à ses brebis, "là pendant la campagne, je serai entièrement libéré des activités de la ferme".
(D'après AFP, AP)
Le Soir - Rédaction en ligne, jeudi 01 février 2007.
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Louable intention de sa part, mais je doute que ça change quoi que ce soit... à part peut-être accroître les chances de Le Pen de passer au second tour, malheureusement... L'éparpillement de vote de gauche n'est pas une bonne chose, surtout au vu du système français.
Enfin, peut-être qu'un vote massif en sa faveur pourra attirer l'attention sur les problèmes d'écologie et la volonté de l'électorat de se pencher sur certaines problématiques.
J'y crois à mort...
L'homme du Larzac entre en campagne. L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne annonce officiellement sa candidature à l'élection présidentielle pour proposer une alternative au duel Sarkozy-Royal et "donner le choix à tout le monde de voter".
Le leader altermondialiste français José Bové, 53 ans, s'est déclaré jeudi officiellement candidat à l'élection présidentielle, lors d'une conférence de presse en banlieue parisienne à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Il devient ainsi le cinquième représentant de la gauche antilibérale à briguer les suffrages des Français.
Dans les colonnes du "Parisien/Aujourd'hui en France" de jeudi, José Bové explique qu'il veut être le candidat de la "France invisible". "Tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le duel Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy doivent pouvoir s'exprimer", déclare l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne. Pour lui, "il existe une France citoyenne, une France qui bouge, dans les quartiers, dans les villages, un peu partout. Des tas d'actions y sont menées, mais elles restent méconnues". "C'est pour tous ces gens-là, cette France invisible, que j'annonce ce matin que je suis candidat", dit-il.
La candidature de trop pour la gauche?
Reste que la candidature du leader altermondialiste divise encore un peu plus la "gauche de la gauche", où il sera en compétition avec la communiste Marie-George Buffet et les trotskistes Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Gérard Schivardi. Un sondage Ifop pour "Paris Match" publié mercredi crédite José Bové de seulement 3% des intentions de vote. La candidate communiste Marie-George Buffet a ainsi déjà regretté lundi sur France-Inter "une candidature de plus dans l'émiettement de la gauche". Mme Buffet est d'autant plus en colère que les refondateurs du parti, derrière Patrick Braouezec, soutiennent la candidature Bové. L'altermondialiste fait aussi des vagues chez les Verts, où l'on craint que sa candidature ne nuise à celle de Dominique Voynet.
Après avoir jeté l'éponge fin novembre, José Bové est revenu en janvier dans la course à la suite de la pétition lancée en faveur de sa candidature. "Aujourd'hui, ils sont à plus de 32.000 signatures", explique-t-il dans le "Parisien". "Quelque chose s'est passé".
Jeudi, José Bové sera entouré de toutes les personnalités qui soutenaient une candidature antilibérale à l'élection présidentielle, excepté Marie-George Buffet. "Ma candidature est une candidature collective", assure-t-il. "Dans cette affaire, je ne suis qu'un porte-parole".
Parmi ses trois priorités, il cite "donner la parole aux Français", "l'écologie et la mondialisation libérale". Quant à la crainte d'un nouveau 21 avril, il explique que "notre travail est de rendre crédible la gauche alternative", dit-il. "Après plus il y aura de voix à gauche, plus nous compterons de voix contre la droite. Car le deuxième objectif est d'empêcher Nicolas Sarkozy d'être élu".
Reste que sa candidature consacre l'éclatement de la gauche de la gauche, qui n'est parvenue à s'entendre sur une candidature unique dans la lancée de sa victoire au référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne. La confirmation en décembre de la candidature de Marie-George Buffet et celle d'Olivier Besancenot pour la LCR ont sonné le glas de la démarche des collectifs antilibéraux.
L'éleveur de brebis du Larzac, qui tiendra son premier meeting le 7 février à Aubagne (Bouches-du-Rhône), doit aussi trouver les 500 signatures nécessaires pour se présenter. Il disposerait déjà de 200 promesses de parrainage, selon M. Mérieux.
José Bové devra enfin composer avec son agenda judiciaire. Il est en effet sous la menace d'une nouvelle incarcération pour la destruction d'un champ de maïs OGM à Menville (Haute-Garonne) en juillet 2004. La chambre criminelle de la Cour de cassation doit rendre son arrêt le 7 février. José Bové a été condamné à quatre mois de prison ferme par la cour d'appel. "S'ils veulent me mettre en prison, qu'ils m'y mettent", dit-il dans le "Parisien", rappelant que "dans tous les cas", il peut se présenter n'étant pas privé de ses droits civiques.
Quant à ses brebis, "là pendant la campagne, je serai entièrement libéré des activités de la ferme".
(D'après AFP, AP)
Le Soir - Rédaction en ligne, jeudi 01 février 2007.
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Louable intention de sa part, mais je doute que ça change quoi que ce soit... à part peut-être accroître les chances de Le Pen de passer au second tour, malheureusement... L'éparpillement de vote de gauche n'est pas une bonne chose, surtout au vu du système français.
Enfin, peut-être qu'un vote massif en sa faveur pourra attirer l'attention sur les problèmes d'écologie et la volonté de l'électorat de se pencher sur certaines problématiques.
J'y crois à mort...