KShinouu
Elite
La commissaire en chef de la zone de police de Charleroi Francine Biot a été privée de liberté vendredi après-midi, après avoir été entendue à domicile, et au terme d'une perquisition, apprend-on de source judiciaire. Francine Biot est arrivée peu après 13h30 au palais de
justice de Charleroi, dans une voiture occupée par des enquêteurs de la police judiciaire fédérale. Elle doit être entendue par la juge d'instruction France Baeckeland.
"Pas de décision administrative, dans l'attente d'une décision judiciaire": c'est la position qu'a prise samedi matin le collège communal de Charleroi. Le bourgmestre Jean-Jacques Viseur (cdH), entouré des échevins Paul Ficheroulle (PS) et Philippe Sonnet (MR), après avoir rappelé l'indépendance des pouvoirs judiciaire et communal, a estimé "qu'on ne se trouve pas actuellement dans une situation où on doit intervenir".
Pour le bourgmestre, aucune décision ne doit être prise sur le plan administratif, aussi longtemps qu'aucune décision n'est intervenue sur le plan judiciaire: "Nous verrons comment réagir aussitôt qu'une décision sera intervenue sur ce plan là", a-t-il indiqué. Le bourgmestre Viseur a encore expliqué que le dossier juridique relatif à la commissaire en chef Biot avait été examiné, et que le pouvoir communal était prêt à réagir, dès qu'une évolution sera intervenue sur le plan judiciaire, quelle qu'elle soit. Mme Biot doit être entendue dans la journée de samedi par la juge d'instruction Baekeland.
De son côté, et sans faire de rapprochement entre la situation de Mme Biot, le premier échevin Ficheroulle a rappelé que le dossier relatif aux travaux de reconstruction du commissariat de police de Marcinelle avait été transmis depuis plus d'un an à la juge d'instruction France Baekeland: "Certains éléments ont amené le service juridique de la ville à considérer que le marché relatif à cette reconstruction ne s'était pas passé régulièrement", a ajouté l'échevin PS.
Le bureau de la chef de zone de police locale de Charleroi Francine Biot avait été perquisitionné, tout comme son domicile privé, vendredi, et elle avait été privée de liberté dans l'après-midi. Ces devoirs judiciaires ont été menés dans le cadre du dossier à l'instruction à propos de la reconstruction du commissariat de police de Marcinelle.
Incendié volontairement en 2004, il a fait l'objet en 2005 et donc sous l'ancienne majorité communale socialiste monocolore de Charleroi, d'un dossier de reconstruction. Ces travaux ont alors été attribués, sans appel d'offres semble-t-il, à la société Vandezande, de Gilly, une entreprise considérée depuis plusieurs années comme proche du pouvoir socialiste à Charleroi. L'entrepreneur Michel Vandezande a quitté peu avant 14h00 le palais de justice de Charleroi, dans une voiture des enquêteurs de la police judiciaire fédérale. On ignore sa destination et la suite donnée à son audition par la juge Baeckeland.
Des irrégularités auraient été commises dans la facturation de ces travaux de reconstruction, telle qu'elle a été fournie à la compagnie d'assurance Ethias. On y aurait mentionné des travaux de "techniques spéciales" non effectués, ce qui aurait permis de surfacturer d'autres postes, les "techniques spéciales" devant ensuite être effectuées par les services communaux.
Enfin, la construction s'est faite pour partie sur un terrain n'appartenant pas à la ville, mais bien à la société de logements sociaux le "Foyer marcinellois", ce qui nécessite un échange de terrains toujours en négociations actuellement. Quant aux travaux de reconstruction, ils ne sont toujours pas terminés: le bâtiment a bien été fermé, le gros oeuvre étant terminé, mais les parachèvements n'ont pas été menés à bien, la Ville ayant décidé de suspendre les travaux en raison des irrégularités constatées par ses services juridiques. En attendant, c'est dans des containers provisoires que la police de Marcinelle a été réinstallée. (belga)
justice de Charleroi, dans une voiture occupée par des enquêteurs de la police judiciaire fédérale. Elle doit être entendue par la juge d'instruction France Baeckeland.
"Pas de décision administrative, dans l'attente d'une décision judiciaire": c'est la position qu'a prise samedi matin le collège communal de Charleroi. Le bourgmestre Jean-Jacques Viseur (cdH), entouré des échevins Paul Ficheroulle (PS) et Philippe Sonnet (MR), après avoir rappelé l'indépendance des pouvoirs judiciaire et communal, a estimé "qu'on ne se trouve pas actuellement dans une situation où on doit intervenir".
Pour le bourgmestre, aucune décision ne doit être prise sur le plan administratif, aussi longtemps qu'aucune décision n'est intervenue sur le plan judiciaire: "Nous verrons comment réagir aussitôt qu'une décision sera intervenue sur ce plan là", a-t-il indiqué. Le bourgmestre Viseur a encore expliqué que le dossier juridique relatif à la commissaire en chef Biot avait été examiné, et que le pouvoir communal était prêt à réagir, dès qu'une évolution sera intervenue sur le plan judiciaire, quelle qu'elle soit. Mme Biot doit être entendue dans la journée de samedi par la juge d'instruction Baekeland.
De son côté, et sans faire de rapprochement entre la situation de Mme Biot, le premier échevin Ficheroulle a rappelé que le dossier relatif aux travaux de reconstruction du commissariat de police de Marcinelle avait été transmis depuis plus d'un an à la juge d'instruction France Baekeland: "Certains éléments ont amené le service juridique de la ville à considérer que le marché relatif à cette reconstruction ne s'était pas passé régulièrement", a ajouté l'échevin PS.
Le bureau de la chef de zone de police locale de Charleroi Francine Biot avait été perquisitionné, tout comme son domicile privé, vendredi, et elle avait été privée de liberté dans l'après-midi. Ces devoirs judiciaires ont été menés dans le cadre du dossier à l'instruction à propos de la reconstruction du commissariat de police de Marcinelle.
Incendié volontairement en 2004, il a fait l'objet en 2005 et donc sous l'ancienne majorité communale socialiste monocolore de Charleroi, d'un dossier de reconstruction. Ces travaux ont alors été attribués, sans appel d'offres semble-t-il, à la société Vandezande, de Gilly, une entreprise considérée depuis plusieurs années comme proche du pouvoir socialiste à Charleroi. L'entrepreneur Michel Vandezande a quitté peu avant 14h00 le palais de justice de Charleroi, dans une voiture des enquêteurs de la police judiciaire fédérale. On ignore sa destination et la suite donnée à son audition par la juge Baeckeland.
Des irrégularités auraient été commises dans la facturation de ces travaux de reconstruction, telle qu'elle a été fournie à la compagnie d'assurance Ethias. On y aurait mentionné des travaux de "techniques spéciales" non effectués, ce qui aurait permis de surfacturer d'autres postes, les "techniques spéciales" devant ensuite être effectuées par les services communaux.
Enfin, la construction s'est faite pour partie sur un terrain n'appartenant pas à la ville, mais bien à la société de logements sociaux le "Foyer marcinellois", ce qui nécessite un échange de terrains toujours en négociations actuellement. Quant aux travaux de reconstruction, ils ne sont toujours pas terminés: le bâtiment a bien été fermé, le gros oeuvre étant terminé, mais les parachèvements n'ont pas été menés à bien, la Ville ayant décidé de suspendre les travaux en raison des irrégularités constatées par ses services juridiques. En attendant, c'est dans des containers provisoires que la police de Marcinelle a été réinstallée. (belga)