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Ceci n’est pas un canular. Guy Nègre, un ingénieur motoriste issu du monde de l’aéronautique et de la F1 a mis au point une voiture qui roule grâce à de l’air comprimé.
Le concept en cours de commercialisation fait l’objet d’une quarantaine de brevets internationaux.
Le projet est plus que sérieux et mobilise une cinquantaine de personnes dans une usine à côté de Nice.
Malgré l’importance de l’info, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette révolution automobile n’enthousiasme pas les médias. Étrange ? Eh bien pas tant que ça !
Où en sommes-nous dans le domaine des voitures propres ? Avant de faire le point en bref, il est temps de tordre le cou à une idée trop répandue. Nombre d’entre vous (dont le gouvernement actuel) pensent que la voiture électrique est non polluante, alors que c’est tout le contraire.
Même s’il est vrai qu’elle ne dégage aucun rejet, il en est tout autre de ses batteries bourrées de produits chimiques très durs à recycler et très polluants à fabriquer.
Elle s’avère donc plus polluante que les voitures à essence. Quant au moteur à hydrogène et à la pile à combustible, ils ne sont pas prévus avant 2015 et de nombreux scientifiques doutent de leur faisabilité.
C’est certainement pour cela que le seul geste écologique de Debeuliou Bush a été de financer le moteur à hydrogène à fonds perdus pour se donner bonne figure. En plus, quand on sait que l’hydrogène se fabrique principalement à partir de gaz ou de pétrole, il y a de quoi rire…
À une époque où la pollution est un réel problème dans nos villes (n’est-ce pas Roselyne ?), pourquoi ce concept de voiture à air qui génère zéro pollution n’est pas relayé comme il se doit dans les médias ? Certaines mauvaises langues dont je fais partie pensent qu’avec ses brevets, MDI (la société de Guy) emmerde un maximum les constructeurs automobiles qui voient d’un mauvais œil ce nouveau venu. Ces derniers étant les plus gros annonceurs dans les médias, je vous laisse deviner le reste…
Et c’est vrai qu’ils peuvent s’en faire des cheveux, nos honorables constructeurs de voitures polluantes, car Guy a mis au point un principe de vente d’usines clé en main. L’intéressé investit dans une usine qui lui permet de fabriquer une dizaine de véhicules par jour, d’assurer l’entretien et de fournir un service de remplissage d’air. Il s’agit d’un partenariat et non d’une franchise. Là où le procédé prend toute son ampleur, c’est quand on l’applique aux pays du Sud. Ceux-ci deviendraient de facto des constructeurs automobiles. D’autant plus que les voitures peuvent être fabriquées par une main d’œuvre peu qualifiée moyennant un stage de courte durée.
Au début de l’année, à l’occasion de la préparation d’un documentaire, j’eus l’occasion de rencontrer Guy Nègre et de visiter ses installations. J’avoue qu’en y allant j’étais un peu perplexe, mais quand j’ai vu le sérieux de la chose je suis ressorti avec une rage au ventre pas possible. En plein déclenchement de la guerre en Irak où l’on se préparait à zigouiller des êtres humains pour du pétrole, venant d’un Marseille hyper-pollué… voir qu’une initiative comme celle-ci se passe dans l’indifférence presque la plus totale, j’ai trouvé ça vraiment révoltant. MDI a réussi son pari technologique sans l’octroi d’aucune subvention, alors que l’on donne de l’argent pour des projets qui ne verront sans doute jamais le jour. Pour en arriver là, il fallait certainement posséder un caractère en acier trempé comme celui de Guy.
MDI : http://www.mdi.lu/
Source : surrealiste.org