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Elite
La Libre Belgique a publié un petit article révélateur il y a plus d'une semaine.
Les céréales, faux amis du déjeuner
Catherine Coroller (2005)
Mis en ligne le 04/01/2005
Trop de fer et de vitamines B 9 et B 6, trop de sucre, trop de sel, pas assez de fibres... Et un prix bien plus élevé au kilo que celui du pain. A en croire le magazine français «Que choisir», les céréales sont loin d'être la panacée que promettent les industriels. Dans son numéro de janvier 2005, l'association de consommateurs dissèque 17 céréales pour adultes et 15 pour enfants totalisant 80 pc du marché. Résultat? Rien ne vaut une bonne tartine. Si les céréales pour adultes offrent une qualité nutritionnelle à peu près correcte, tel n'est pas le cas de celles pour enfants. Sur les quinze testées, douze seulement obtiennent la moyenne. «Un enfant ne devrait pas dépasser l'équivalent de sept à huit morceaux de sucre par jour», rappelle ainsi le magazine. Or, «60 g de Chocapic apportent 4,5 morceaux de sucre. Beaucoup trop!» Presque aussi sucrés, les Smack's (4,4 morceaux de sucre) ou les Cookie Crisp de Nestlé (4 morceaux). A bannir également, les céréales fourrées au chocolat de Cora et les céréales fourrées tout chocolat de Carrefour, beaucoup trop riches en graisses.
Dans ce triste panorama, certaines céréales s'en tirent mieux que d'autres, en offrant une qualité nutritionnelle correcte. Ainsi les Quaker Oats, «pratiquement exempts de sucre et de sel et très bien pourvus en fibres et en protéines», ou les corn flakes de Kellogg's, produit «simple et bon»: «Presque pas de graisses, peu de sucres simples, des teneurs en protéines et fibres correctes...» «Seul le taux de sel, l'un des plus élevés du test, est à revoir par le fabricant», tempère toutefois le magazine.
Que choisir règle également leur sort aux biscuits de petit-déjeuner: «Ils sont en général extrêmement gras: environ cinq fois plus que les céréales pour enfants testées ici, même s'ils ont tendance à être un peu moins riches en sucres simples.»
Ce qui fâche le magazine de consommateurs n'est pas tant la composition des produits, que l'enrobage des industriels. «Désormais, tous les produits susceptibles d'être consommés au déjeuner, du cacao au Nutella (!) en passant par les biscuits, renchérissent sur le thème du nutritionnellement correct», observe «Que choisir». La vérité voudrait que ces céréales soient présentées pour ce qu'elles sont: des produits gourmands, à l'instar des truffes ou des papillotes de Noël. Et à consommer avec la même modération.