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Dad of Twins
Il y a dix ans, la Belgique plongeait dans l'horreur de l'affaire Dutroux. Le 9 août 1996, Laetitia était enlevée et retrouvée le 15 avec Sabine dans une cave à Marcinelle. Quelques jours après, les corps de Julie et de Mélissa étaient retrouvés à Sars-la-Buissière.
Le 14 août 1996, Marc Dutroux, Michèle Martin et Michel Lelièvre sont placés sous mandat d'arrêt. Ils ont été interpellés la veille. Deux témoignages les accablent mais ils nient toujours toute participation à l'enlèvement de Laetitia Delhez. Les aveux n'interviendront que le 15 août. Marc Dutroux montre lui-même l'accès de la cache aux enquêteurs. C’était il y a dix ans. Ce jour-là, en soirée, Sabine et Laetitia étaient libérées. Elles étaient enfermées dans la cache aménagée par Marc Dutroux dans sa maison de Marcinelle. L'espoir subsiste encore de retrouver Julie et Mélissa vivantes. Mais le 17 août, les corps des fillettes sont retrouvés enterrés dans le jardin d'une propriété de Marc Dutroux à Sars-la-Buissière.
Le procès
Après, il faudra attendre l'issue d'une très longue instruction durant laquelle partisans de la thèse des réseaux et du prédateur isolé vont s'affronter pour que le dossier arrive enfin devant une cour d'assises. Cinq ans d’instruction et, en octobre 2001, le procureur général de Liège, Anne Thily, estime que le dossier est complet et peut être transmis au parquet général. Le procès Dutroux s'ouvre le 1er mars 2004 devant la cour d'assises d'Arlon. 450 témoins seront entendus. Le moment le plus poignant restant sans nul doute celui de la lecture des lettres de Sabine Dardenne écrites durant sa captivité.
Après 17 semaines de débats, le 22 juin 2004, la cour d'assises rend son arrêt, condamnant Marc Dutroux à perpétuité, Michèle Martin à 30 ans de réclusion et Michel Lelièvre à 25 ans d'emprisonnement. Quant à Michel Nihoul, acquitté de l'enlèvement de Laetita Delhez, il écope de 5 ans de prison pour trafic d'ecstasy. Bénéficiant d'une libération conditionnelle, il est sorti de prison en avril dernier.
Que reste-t-il?
Mais si les quatre accusés du dossier ont été jugés et leurs responsabilités pénales et civiles établies, le dossier Dutroux n'est toutefois pas clos. Un dossier bis est toujours ouvert au parquet de Neufchâteau. Il comporte essentiellement les cheveux et micro traces prélevés dans la cache de la maison de Marcinelle et dont une partie seulement a été analysée. Pour l'instant, ce dossier bis n'a pas fait l'objet de nombreux devoirs d'instruction et demeure encore bien ténu.
Et puis on se souvient que, dans la foulée des horribles découvertes, des mouvements citoyens se sont organisés. A Bruxelles, plus de 300.000 personnes ont défilé au cours de la marche blanche d'octobre 96. Une vague d'indignation qui, après les conclusions de la Commission d'enquête parlementaire, aura été le moteur d'une série de réformes sur le plan judiciaire et policier. En 2000, le ministre de la Justice, Marc Verwilghen, dépose un plan fédéral de sécurité et de politique pénitentiaire. En 1998 débute la réforme des services de police. La loi de février 1998, le Petit Franchimont, réforme le code de procédure pénale.
Enfin il reste le 128 de la rue de Philippeville à Marcinelle où se situait la cache aménagée par Marc Dutroux. Aujourd'hui les voisins directs ont préféré oublier, ils ont presque tous déménagé, et le quartier tente de revivre. Un mur de la civilité a été inauguré l'année passée et de nombreuses fleurs garnissent les façades. La maison de Marc Dutroux est recouverte d'une bâche sur laquelle est dessiné un enfant tenant un cerf-volant. Dix ans après les faits, les habitants de la rue de Philippeville ont définitivement décidé de tourner la page. Tous répètent inlassablement qu'ici ce n'est pas la rue de Dutroux mais un quartier qui revit et où des enfants rigolent et s'amusent à nouveau…
source www.rtbf.be
juste pour ne pas oublier
Le 14 août 1996, Marc Dutroux, Michèle Martin et Michel Lelièvre sont placés sous mandat d'arrêt. Ils ont été interpellés la veille. Deux témoignages les accablent mais ils nient toujours toute participation à l'enlèvement de Laetitia Delhez. Les aveux n'interviendront que le 15 août. Marc Dutroux montre lui-même l'accès de la cache aux enquêteurs. C’était il y a dix ans. Ce jour-là, en soirée, Sabine et Laetitia étaient libérées. Elles étaient enfermées dans la cache aménagée par Marc Dutroux dans sa maison de Marcinelle. L'espoir subsiste encore de retrouver Julie et Mélissa vivantes. Mais le 17 août, les corps des fillettes sont retrouvés enterrés dans le jardin d'une propriété de Marc Dutroux à Sars-la-Buissière.
Le procès
Après, il faudra attendre l'issue d'une très longue instruction durant laquelle partisans de la thèse des réseaux et du prédateur isolé vont s'affronter pour que le dossier arrive enfin devant une cour d'assises. Cinq ans d’instruction et, en octobre 2001, le procureur général de Liège, Anne Thily, estime que le dossier est complet et peut être transmis au parquet général. Le procès Dutroux s'ouvre le 1er mars 2004 devant la cour d'assises d'Arlon. 450 témoins seront entendus. Le moment le plus poignant restant sans nul doute celui de la lecture des lettres de Sabine Dardenne écrites durant sa captivité.
Après 17 semaines de débats, le 22 juin 2004, la cour d'assises rend son arrêt, condamnant Marc Dutroux à perpétuité, Michèle Martin à 30 ans de réclusion et Michel Lelièvre à 25 ans d'emprisonnement. Quant à Michel Nihoul, acquitté de l'enlèvement de Laetita Delhez, il écope de 5 ans de prison pour trafic d'ecstasy. Bénéficiant d'une libération conditionnelle, il est sorti de prison en avril dernier.
Que reste-t-il?
Mais si les quatre accusés du dossier ont été jugés et leurs responsabilités pénales et civiles établies, le dossier Dutroux n'est toutefois pas clos. Un dossier bis est toujours ouvert au parquet de Neufchâteau. Il comporte essentiellement les cheveux et micro traces prélevés dans la cache de la maison de Marcinelle et dont une partie seulement a été analysée. Pour l'instant, ce dossier bis n'a pas fait l'objet de nombreux devoirs d'instruction et demeure encore bien ténu.
Et puis on se souvient que, dans la foulée des horribles découvertes, des mouvements citoyens se sont organisés. A Bruxelles, plus de 300.000 personnes ont défilé au cours de la marche blanche d'octobre 96. Une vague d'indignation qui, après les conclusions de la Commission d'enquête parlementaire, aura été le moteur d'une série de réformes sur le plan judiciaire et policier. En 2000, le ministre de la Justice, Marc Verwilghen, dépose un plan fédéral de sécurité et de politique pénitentiaire. En 1998 débute la réforme des services de police. La loi de février 1998, le Petit Franchimont, réforme le code de procédure pénale.
Enfin il reste le 128 de la rue de Philippeville à Marcinelle où se situait la cache aménagée par Marc Dutroux. Aujourd'hui les voisins directs ont préféré oublier, ils ont presque tous déménagé, et le quartier tente de revivre. Un mur de la civilité a été inauguré l'année passée et de nombreuses fleurs garnissent les façades. La maison de Marc Dutroux est recouverte d'une bâche sur laquelle est dessiné un enfant tenant un cerf-volant. Dix ans après les faits, les habitants de la rue de Philippeville ont définitivement décidé de tourner la page. Tous répètent inlassablement qu'ici ce n'est pas la rue de Dutroux mais un quartier qui revit et où des enfants rigolent et s'amusent à nouveau…
source www.rtbf.be
juste pour ne pas oublier