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Belgique: polémique autour du port de l'oreillette
BRUXELLES (AFP) - L'utilisation d'une oreillette en match officiel par Jan Moons, le gardien de Genk (1re div. belge), une première mondiale, cause un certain émoi dans le monde du football même si aucun règlement ne l'interdit officiellement.
La polémique fait en effet rage entre les partisans enthousiastes de "cette découverte révolutionnaire", selon le sélectionneur national Aimé Anthuenis, et ceux qui à l'image d'Alain Courtois, ancien directeur de l'Euro-2000, qualifient de "gadget ridicule" ce mini-téléphone mis au point par une firme flamande.
La Fédération belge de football (URBSFA) confirme pour sa part que "rien dans les règlements n'interdit l'usage d'un tel appareil" mais regrette de "ne pas avoir été consultée préalablement par Genk".
Pour sa part, le club a jugé le test concluant et est bien décidé à répéter l'opération. "Avant l'utilisation de cette oreillette, les ordres du coach nous arrivaient parfois avec cinq minutes de retard tant l'ambiance dans le stade est infernale", explique Jan Moons.
"Vendredi face au FC Bruges (victoire de Genk 1-0), nous avons pu instantanément modifier notre dispositif défensif lorsque l'entraîneur s'est aperçu que nos adversaires évoluaient avec un seul attaquant. La consigne m'a été transmise dans la seconde et j'ai pu repositionner mes défenseurs", poursuit le gardien.
Enthousiasme
Parmi les partisans de cette innovation, le sélectionneur national belge ne cache pas son enthousiasme.
"Cela va amener une véritable révolution dans le monde du foot. Si la Fédération internationale de football (FIFA) l'autorise, j'utiliserai l'oreillette à coup sûr", affirme Aimé Anthuenis qui prépare déjà le prochain match des Diables Rouges (face à la France, le 18 février à Bruxelles).
Pour l'instant la FIFA avoue ne pouvoir se prononcer dans la mesure où elle n'a pas été informée de cette expérience par la fédération Belge. Cependant, selon l'article 4 des lois du jeu, le règlement précise simplement que "l'équipement du joueur ne peut pas mettre en danger sa propre sécurité et celle d'un autre".
Selon Jan Moons, l'oreillette fabriquée sur mesure, fixée à l'intérieur du lobe et maintenue pas un sparadrap "n'est ni dangereuse, ni gênante".
Déjà très utilisée par les cyclistes, en sports automobiles ou encore au football américain, l'usage de l'oreillette pourrait donc s'étendre très prochainement au football.
"A Genk, nous avons commencé avec le gardien car il s'agit du joueur le plus disponible pour écouter sans être distrait de sa tâche et le mieux positionné. Mais j'étendrai le système à certains joueurs de champs", promet l'entraîneur néerlandais Sef Vergoossen.
Reste à évaluer les éventuels effets pervers du mini-récepteur. Alain Courtois, ancien secrétaire général de l'URBSFA et directeur de l'Euro-2000, juge son utilisation "ridicule", réclamant que sur les terrains de football "on laisse place à l'humain et non à la technologie". Cette position rejoint celle de la FIFA qui s'est toujours prononcée notamment contre l'utilisation de la vidéo dans le football.
Si cette technique se développe, on peut prévoir que, comme dans le sport automobile, les entraîneurs utiliseront tout un système complexe de scanners pour capter les consignes de l'adversaire, transformant un match de football en une partie d'échecs.
source:http://fr.sports.yahoo.com/040120/1/3llsl.html
BRUXELLES (AFP) - L'utilisation d'une oreillette en match officiel par Jan Moons, le gardien de Genk (1re div. belge), une première mondiale, cause un certain émoi dans le monde du football même si aucun règlement ne l'interdit officiellement.
La polémique fait en effet rage entre les partisans enthousiastes de "cette découverte révolutionnaire", selon le sélectionneur national Aimé Anthuenis, et ceux qui à l'image d'Alain Courtois, ancien directeur de l'Euro-2000, qualifient de "gadget ridicule" ce mini-téléphone mis au point par une firme flamande.
La Fédération belge de football (URBSFA) confirme pour sa part que "rien dans les règlements n'interdit l'usage d'un tel appareil" mais regrette de "ne pas avoir été consultée préalablement par Genk".
Pour sa part, le club a jugé le test concluant et est bien décidé à répéter l'opération. "Avant l'utilisation de cette oreillette, les ordres du coach nous arrivaient parfois avec cinq minutes de retard tant l'ambiance dans le stade est infernale", explique Jan Moons.
"Vendredi face au FC Bruges (victoire de Genk 1-0), nous avons pu instantanément modifier notre dispositif défensif lorsque l'entraîneur s'est aperçu que nos adversaires évoluaient avec un seul attaquant. La consigne m'a été transmise dans la seconde et j'ai pu repositionner mes défenseurs", poursuit le gardien.
Enthousiasme
Parmi les partisans de cette innovation, le sélectionneur national belge ne cache pas son enthousiasme.
"Cela va amener une véritable révolution dans le monde du foot. Si la Fédération internationale de football (FIFA) l'autorise, j'utiliserai l'oreillette à coup sûr", affirme Aimé Anthuenis qui prépare déjà le prochain match des Diables Rouges (face à la France, le 18 février à Bruxelles).
Pour l'instant la FIFA avoue ne pouvoir se prononcer dans la mesure où elle n'a pas été informée de cette expérience par la fédération Belge. Cependant, selon l'article 4 des lois du jeu, le règlement précise simplement que "l'équipement du joueur ne peut pas mettre en danger sa propre sécurité et celle d'un autre".
Selon Jan Moons, l'oreillette fabriquée sur mesure, fixée à l'intérieur du lobe et maintenue pas un sparadrap "n'est ni dangereuse, ni gênante".
Déjà très utilisée par les cyclistes, en sports automobiles ou encore au football américain, l'usage de l'oreillette pourrait donc s'étendre très prochainement au football.
"A Genk, nous avons commencé avec le gardien car il s'agit du joueur le plus disponible pour écouter sans être distrait de sa tâche et le mieux positionné. Mais j'étendrai le système à certains joueurs de champs", promet l'entraîneur néerlandais Sef Vergoossen.
Reste à évaluer les éventuels effets pervers du mini-récepteur. Alain Courtois, ancien secrétaire général de l'URBSFA et directeur de l'Euro-2000, juge son utilisation "ridicule", réclamant que sur les terrains de football "on laisse place à l'humain et non à la technologie". Cette position rejoint celle de la FIFA qui s'est toujours prononcée notamment contre l'utilisation de la vidéo dans le football.
Si cette technique se développe, on peut prévoir que, comme dans le sport automobile, les entraîneurs utiliseront tout un système complexe de scanners pour capter les consignes de l'adversaire, transformant un match de football en une partie d'échecs.
source:http://fr.sports.yahoo.com/040120/1/3llsl.html