Réorientation post-bachelier?

Bonjour GamerZiens

J'observe (entre autres) ce forum dans l'ombre depuis un moment, en quête d'informations sur ma formation future. J'en ai déjà collecté pas mal, mais pas assez pour me décider totalement, je me permets donc de créer ce post

Je suis actuellement (mon dieu!) en troisième année de philo (philo philo), mais l'état académique de la branche me laissant assez triste (il m'aura fallu deux ans et demi pour m'en rendre compte), je compte me réorienter l'année prochaine. Pour faire bref, trop de consanguinité dans la philosophie contemporaine, trop de jeux sur le statut, l'appartenance à une école de pensée particulière, trop peu de spontanéité.

Me voilà donc face à un choix, terminer des études que je n'aime plus, pour avoir des métiers dans des domaines qui ne m'intéressent pas (consultance RH, journalisme, ...), ou me réorienter, le problème étant, je ne sais pas particulièrement où, probablement dans les sciences qui sont ma passion seconde, mais lesquelles?

J'ai une âme de spéculateur (je l'ai toujours eue, depuis la tendre enfance) et j'ai assez peu d'intérêt pour les carrières/les métiers à responsabilité ou prenants, ni véritablement l'argent en dehors de mon entretient personnel, mais la seule voie qui m'enthousiasme encore (la recherche) est un doux rêve, je l'ai bien compris désormais, ne fût ce que le financement pour la thèse est désormais difficile à obtenir (surtout dans les sciences humaines et la littérature).

Je suis, du coup, perdu, et ne sait pas vraiment où me diriger. J'ai envie de pouvoir vaquer à mes occupations (la lecture, l'écriture et l'apprentissage de nouvelles connaissances) autant que je peux, mais je n'arrive pas vraiment à trouver un métier qui permettre cela (impossible de faire cela sérieusement avec 45h/semaine, même 35h en réalité).

Je pense pour le moment (mais je suis instable) me réorienter pour le moment vers la physique, je ne sais pas vraiment si c'est une bonne idée n'ayant jamais travaillé mes maths jusqu'ici, et donc n'ayant aucune idée de mon niveau réel (je me contentais de relire la veille pour avoir 70% aux exams, en ayant une moyenne aux interrogations de 50% à partir de la 5e rénovée, et j'étais en math 4h un vrai glandeur, je regrette un peu avec le recul). Mais même là, pas de perspectives concrètes pour travailler dans du spéculatif pur mis à part la recherche, qui, je l'ai compris, arrive plus comme un accident que comme un objectif qu'on se fixe, sont très faibles (mais un peu meilleures qu'en philo). Mais cette matière m'a toujours fasciné, je l'ai un peu approfondie sur le côté avec Susskind notamment.

(Désolé, c'est longuet et inconsistant). Si vous avez eu le courage de me lire jusqu'ici, j'aimerais simplement un point de vue objectif extérieur pour un peu sortir de mon cas, un conseil sur une branche qui pourrait me plaire, ... J'y pense depuis plusieurs mois, me suis renseigné plus ou moins exhaustivement sur toutes les formations, et je n'arrive pas à tirer de conclusion, la moindre aide est donc particulièrement bienvenue ...

Merci d'avance!

Essaye déjà au moins de valider ton bachelier, ca sera déjà ça de pris, ce n'est jamais perdu.
Pour le reste, se remettre au math, c'est pas easy mais en bossant un peu, tout est possible. Essaye de voir un peu par toi même et de voir si ca te plait. Y a plein de cours/conférences, etc sur internet

Pour te donner une idée du niveau mathématique demandé ( à l'UMONS, mais c'est partout du même ordre) après 6 semaines, on te demande de maîtriser la matière des examens de fin octobre du site :
http://math.umons.ac.be/anum/fr/enseignement/mathelem/
Mais dans les cours, on sera déjà plus loin. C'est un cours commum aux sections physique, math et info (mais géré par les profs de maths).
Toutes les universités sont encore loin d'organiser 6 semaines de cours pour essayer que leurs étudiants atteignent ce niveau après 6 semaines s'ils viennent de math 4h (c'est un cours obligatoire) mais partout le niveau attendu sera au moins celui-là, sinon il ne faut pas espérer réussir les examens de janvier car on est largué dans les autres cours de mathématique.

Je ne comprends pas qu'on se sente l'âme d'un spéculateur. Qu'est ce ça veut dire ? Tu as l'âme d'un commerçant ou d'un salaud (bawi tu peux spéculer sur des vivres indispensables auprès de gens qui en ont besoin).

C'est donc finalement plus du commerce que tu souhaites faire ? Quel mode de vie voudrais tu ? Quel salaire espères tu ? Quels sont les efforts que tu serais prêt à fournir pour atteindre ces objectifs ?

Valider mon bachelier n'est pas un soucis, je ne compte pas lâcher, si ça se passe bien en physique pour la première je terminerai mon master en même temps que mon bachelier en physique (mais là je me projette, je sais pas si c'est ce qu'il me faut, je repousse plus le problème de 3 ans qu'autre chose).
Pour mon niveau en math, je compte m'y mettre des vacances et j'absorbe relativement vite, c'est plus une question d'habitude, que je n'ai pas, à jongler avec des concepts mathématiques, qui me fait peur. J'ai vraiment l'impression que c'est une habitude à prendre sur de longues années, et pas tout d'un coup en rattrapant le niveau des connaissances théoriques. Réussir n'est pas spécialement ce qui m'inquiète, je veux être bon En tout cas mes vacances seront dédiées au rattrapage de mes lacunes, si je me décide à partir en physique/math.

greg0h
La définition philosophique de spéculation C'est à dire une pensée transcendantale, purement théorique, invérifiable. Comme les maths, la métaphysique ... donc tout l'inverse de la spéculation financière, je hais tout ce qui est relatif au commerce (par contre, je trouve l'optimisation amusante).
Je souhaite un mode de vie calme. Il me faut de l'eau fraîche, de la musique, une liseuse, un ordi, word, et je suis bon.

D'accord je ne connaissais pas cette version là de spéculation.

Alors pourquoi crois tu qu'un parcours universitaire (ou étudiant bac) t'aiderai à mener ce style de vie?

Mener ce style de vie est impossible à peu de chose près, et avoir un double diplôme peut m'aider à traîner dans la recherche au moins quelques post-doc, et puis tout simplement ça me plaît d'apprendre, pour ça que je parle de retarder l'échéance, je pourrais étudier trois ans de plus avant d'être confronté à la réalité, quitte à n'avoir aucune solution. Alors les responsabilistes ne vont pas aimer ça, mais je ne me vois pas heureux, peu importe la situation que je pourrais avoir, alors grapiller un peu de terrain, c'est ce à quoi je me raccroche pour le moment (je l'ai pas dit, mais je suis en dépression à cause de ça, la moindre petite chose positive me permet me réveiller le lendemain). Eternel étudiant ça me plairait si j'avais les moyens, car au final c'est ça comme style de vie, apprendre des nouvelles choses quotidiennement sans obligation de rentabilité instrumentale derrière.