Bon, c'est parti pour la tartine.
The Unit souffre d'un énorme problème à mon regard, il n'arrive pas à se positionner, il a le cul entre deux chaises. La série veut faire plaisir à deux publics et accumule les clichés tant d'un style que de l'autre. A savoir, d'un côté les militaires hyper-balaises qui s'en sortent toujours et qui, évidemment, sont les gros gentils chevalier noble blabla, et de l'autre côté, les histoires liées aux familles restées en arrière, sur la base ou dans leur vie quotidienne.
On se retrouve avec des situations à la Kim Bauer dans la saison 2-3, (d'ailleurs, la miss Kim Brown pour l'instant, elle me donne la même envie de lui foutre des torgnoles, saison 4) où les scénaristes partent un peu à la dérive et font subir un peu tout et n'importe quoi aux femmes, du moment que ce soit une situation lacrymogène pour le public féminin qui serait encore derrière le poste. C'est d'autant plus dommage qu'au début, c'était pas trop poussé, pas trop mis en avant, l'histoire de Tiffy / Mack étant un bon exemple de ce qui marchait. (Au passage, vivement qu'il se débarrasse de Miss Blane, son regard de mère poule hypertrophiée, j'en ai maaaaarre)
Niveau qualité, on sent pas mal de moyens derrière, mais on est fort en retrait de ce qui existe sur le marché en terme de scénario, profondeur et critique. J'entends par là que la plupart du temps, les petits gars ont un plan pré-maché, doivent vite fait appliquer une petite rustine quand ils sont sur place et voilà, c'est fini. Ce n'est qu'un show qu'on regarde, il n'en ressort aucune implication de la part du spectateur, aucun effort de compréhension, aucun bagage n'est requis, tout est fait pour que le p'tit gars assis dans le fauteuil soit pris par la main et surtout, on ne le lâche pas.
C'est d'autant plus frustrant quand, comme moi, on a dégusté et bavé dans la série Generation Kill d'HBO, mais bien entendu, c'est pas du tout le même style visé. Ici, on est dans la série pop-corn, au même titre que, par exemple, Eureka, on regarde son petit episode avant d'aller dormir et c'est tranquille, on a le cerveau qui s'est calmé.
Alors du coup, quand ils nous pondent un épisode du genre "Mission virtuelle" (saison 2) où on se retrouve immergé dans une compétition entre services secrets en pleine ville, où bien celui où ils se retrouvent retranchés dans un camp US et se prennent vague d'ennemis sur vague d'ennemis, on se demande pourquoi ils continue de trainer leurs casseroles, enfin les bonnes femmes, car ceux-ci sont bien plus immersifs, ne se prennent pas de cassure de tempo (40 minutes, c'est court) et surtout, se concentrent pleinement sur le sujet important, et c'est d'autant plus crédible.
Au final, je regarde, j'espère voir un tournant, j'ai cru qu'il viendrait à un moment mais ils n'ont pas osés continué sur la voix de la fin de saison 2, au contraire ils se sont empêtrés dans une situation bien plus chiante avec la Brown qui nous la joue fontaine. C'est une série dont les défauts sont souvent rattrapés par trois acteurs intéressant (le fameux T1000 Robert Patrick, Dennis "David Palmer" Haysbert et surtout Mack Gerhardt (l'acteur étant Max Martini) incarnant un vieux briscard aux problèmes relationnels et à la ferveur militaire tellement familière) et de temps à autre, qui nous sort des épisodes explosifs.