Ochinko
Jedi
Voila ce que je viens de lire sur le site du soir, et franchement ca me coupe les jambes :shock:
http://www.lesoir.be/articles/a_0445B2.asp
Les kamikazes du sexe défient le sida
Jeune homme négatif cherche homme positif pour partager cadeau suprême.
Une phrase qu'on peut sporadiquement trouver sur internet. Sur des sites choisis. Phénomène plus que marginal en Belgique, les « Bugchasers » (ceux qui recherchent activement le virus du sida) et les « Giftgivers » (ceux qui le donnent) sont plutôt actifs aux Etats-Unis, plus particulièrement à San Francisco. On s'y intéresse depuis longtemps au phénomène : Louise Hogarth y a consacré un documentaire déroutant et révoltant, intitulé « The Gift ». Outre-Atlantique, les articles dénonçant ce genre de pratiques affluent.
En Belgique, les « Bugschasers » et les « Giftgivers » sont plus que rares. En revanche, une autre pratique, également venue des Etats-Unis, voit lentement le jour : le « barebacking » (littéralement, « monter à cru »). Les « barebackers » sont des hommes et des femmes qui ont délibérément décidé de ne plus utiliser de préservatifs lors des rapports sexuels, s'exposant évidemment au danger d'attraper l'une ou l'autre maladie sexuellement transmissible. Une société privée hollandaise a décidé d'importer ce phénomène, connu aux Pays-Bas, en organisant ce samedi une fête en petit comité sur un bateau, à Anvers.
Pourquoi prendre de tels risques ? C'est plutôt de l'ordre du fantasme, explique Rudi Bleys, de l'organisation flamande Sensoa, active dans la prévention des maladies sexuellement transmissibles. Encore faut-il voir s'ils recherchent activement ce virus. Ces personnes aiment l'extrême, c'est un phénomène de société, un peu comme les gens qui roulent à contre-sens sur l'autoroute. Ils jouent à la roulette russe et ne se rendent pas compte des conséquences.
Les hommes et les femmes ont de moins en moins de rapports protégés, ajoute Rudi Bleys. Le sida fait moins peur qu'au début des années nonante. Nous ne sommes plus bombardés de campagnes antisida.
Aux Etats-Unis, certains se plaignent de la discrimination qui règne au sein de la communauté homosexuelle : ceux qui ont le sida et les autres. Discrimination qui incite certains à se « convertir ». Je ne pense pas que ce soit vraiment le cas chez nous. Nous parlons ici d'une infime minorité de la population gay, nuance encore Rudi Bleys.
Pas d'amalgame
Que faire pour prévenir de telles pratiques ? Nous avons écrit de nombreux articles, diffusé des messages illustrés qui mettaient en garde les homosexuels, déclare Stefan Scheers, de gaybelgium, le site homosexuel bilingue le plus visité en Belgique.
Pas d'amalgame : le « barebacking » n'est pas une activité exclusivement homosexuelle et le sida n'est pas la maladie des homos. Au contraire, pour l'heure, en Belgique, ce sont les hétéros qui sont le plus atteints par la maladie.
Certains hétéros ont également des rapports sans aucune forme de protection. L'hebdomadaire flamand « P-magazine » de cette semaine livre le témoignage d'une prostituée qui affirme refuser en toutes circonstances d'employer un préservatif.
En dehors de ces pratiques, c'est la banalisation des maladies transmissibles qui inquiète. Au-delà du sida, il y a l'hépatite B, la syphilis, etc., qui font chaque année de nouvelles victimes.
Ariane Guelluy, présidente de l'association Act-Up Bruxelles, insiste : Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que le sida ne guérit pas. Il y a bien des médicaments, mais ceux-ci ne permettent que la survie des patients. Les effets secondaires sont très lourds : ils attaquent le foie, le cœur… Ces médicaments n'ont rien d'une sinécure. Il est incroyable de voir qu'aujourd'hui encore certaines personnes pensent qu'il suffit de prendre une douche pour se débarrasser de la maladie !
De là à criminaliser les séropositifs, il y a une marge. Ce sont des personnes solitaires qui demandent beaucoup d'amour. On n'attrape pas le sida en touchant une personne séropositive, répète Ariane Guelluy.
Du côté des pouvoirs publics, on assure que la prévention est assurée… Plus d'un million de préservatifs vont être distribués gratuitement en Communauté française. Mais il n'est pas question de campagnes ciblées sur l'émergence des nouvelles pratiques à risque que constitue, par exemple, le « barebacking ».·
C. V.C. (st.)
http://www.lesoir.be/articles/a_0445B2.asp
Les kamikazes du sexe défient le sida

Jeune homme négatif cherche homme positif pour partager cadeau suprême.
Une phrase qu'on peut sporadiquement trouver sur internet. Sur des sites choisis. Phénomène plus que marginal en Belgique, les « Bugchasers » (ceux qui recherchent activement le virus du sida) et les « Giftgivers » (ceux qui le donnent) sont plutôt actifs aux Etats-Unis, plus particulièrement à San Francisco. On s'y intéresse depuis longtemps au phénomène : Louise Hogarth y a consacré un documentaire déroutant et révoltant, intitulé « The Gift ». Outre-Atlantique, les articles dénonçant ce genre de pratiques affluent.
En Belgique, les « Bugschasers » et les « Giftgivers » sont plus que rares. En revanche, une autre pratique, également venue des Etats-Unis, voit lentement le jour : le « barebacking » (littéralement, « monter à cru »). Les « barebackers » sont des hommes et des femmes qui ont délibérément décidé de ne plus utiliser de préservatifs lors des rapports sexuels, s'exposant évidemment au danger d'attraper l'une ou l'autre maladie sexuellement transmissible. Une société privée hollandaise a décidé d'importer ce phénomène, connu aux Pays-Bas, en organisant ce samedi une fête en petit comité sur un bateau, à Anvers.
Pourquoi prendre de tels risques ? C'est plutôt de l'ordre du fantasme, explique Rudi Bleys, de l'organisation flamande Sensoa, active dans la prévention des maladies sexuellement transmissibles. Encore faut-il voir s'ils recherchent activement ce virus. Ces personnes aiment l'extrême, c'est un phénomène de société, un peu comme les gens qui roulent à contre-sens sur l'autoroute. Ils jouent à la roulette russe et ne se rendent pas compte des conséquences.
Les hommes et les femmes ont de moins en moins de rapports protégés, ajoute Rudi Bleys. Le sida fait moins peur qu'au début des années nonante. Nous ne sommes plus bombardés de campagnes antisida.
Aux Etats-Unis, certains se plaignent de la discrimination qui règne au sein de la communauté homosexuelle : ceux qui ont le sida et les autres. Discrimination qui incite certains à se « convertir ». Je ne pense pas que ce soit vraiment le cas chez nous. Nous parlons ici d'une infime minorité de la population gay, nuance encore Rudi Bleys.
Pas d'amalgame
Que faire pour prévenir de telles pratiques ? Nous avons écrit de nombreux articles, diffusé des messages illustrés qui mettaient en garde les homosexuels, déclare Stefan Scheers, de gaybelgium, le site homosexuel bilingue le plus visité en Belgique.
Pas d'amalgame : le « barebacking » n'est pas une activité exclusivement homosexuelle et le sida n'est pas la maladie des homos. Au contraire, pour l'heure, en Belgique, ce sont les hétéros qui sont le plus atteints par la maladie.
Certains hétéros ont également des rapports sans aucune forme de protection. L'hebdomadaire flamand « P-magazine » de cette semaine livre le témoignage d'une prostituée qui affirme refuser en toutes circonstances d'employer un préservatif.
En dehors de ces pratiques, c'est la banalisation des maladies transmissibles qui inquiète. Au-delà du sida, il y a l'hépatite B, la syphilis, etc., qui font chaque année de nouvelles victimes.
Ariane Guelluy, présidente de l'association Act-Up Bruxelles, insiste : Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que le sida ne guérit pas. Il y a bien des médicaments, mais ceux-ci ne permettent que la survie des patients. Les effets secondaires sont très lourds : ils attaquent le foie, le cœur… Ces médicaments n'ont rien d'une sinécure. Il est incroyable de voir qu'aujourd'hui encore certaines personnes pensent qu'il suffit de prendre une douche pour se débarrasser de la maladie !
De là à criminaliser les séropositifs, il y a une marge. Ce sont des personnes solitaires qui demandent beaucoup d'amour. On n'attrape pas le sida en touchant une personne séropositive, répète Ariane Guelluy.
Du côté des pouvoirs publics, on assure que la prévention est assurée… Plus d'un million de préservatifs vont être distribués gratuitement en Communauté française. Mais il n'est pas question de campagnes ciblées sur l'émergence des nouvelles pratiques à risque que constitue, par exemple, le « barebacking ».·
C. V.C. (st.)