L'ancien président russe Boris Eltsine est mort, a annoncé un responsable du Kremlin. Il avait 76 ans. Selon des sources médicales, sa mort est due à un brusque arrêt cardiaque.
Le chef du centre médical de l'administration présidentielle russe, Sergueï Mironov, a attribué le décès à une insuffisance cardiovasculaire. Le décès, constaté à 15h45 heure de Moscou, à l'Hôpital-Clinique central de la capitale, « a été causé par une insuffisance cardiovasculaire polyorganique évolutive », a-t-il déclaré à l'agence de presse russe Itar-Tass.
Durant sa présidence (juin 1991-décembre 1999), Eltsine avait déjà souffert de graves problèmes cardiaques.
Quelques minutes seulement après l'annonce du décès, le premier message de condoléances est venu de Mikhaïl Gorbatchev, qui lui a rendu un hommage plutôt mitigé. Le dernier président soviétique dit garder de Boris Eltsine le souvenir d'un chef d'Etat « sur les épaules duquel reposent à la fois de grandes actions pour le pays et de graves erreurs ».
Boris Eltsine avait été le premier président de la Russie après l'effondrement de l'Union soviétique. Il avait démissionné le 31 décembre 1999, plusieurs mois avant le terme prévu de son mandat. Après cette démission, c'est son Premier ministre d'alors, Vladimir Poutine, qui est devenu président par intérim avant d'être élu à ce poste au printemps 2000.
Né le 1er février 1931 à Sverdlovsk dans l'Oural, Boris Eltsine rejoint le parti communiste relativement tard, à 30 ans, après une carrière dans le bâtiment. Son ascension sera rapide et, en 1985, le chef de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev le nomme à la tête du PC moscovite.
Trop critique envers les conservateurs du parti, l'« enfant terrible de la Perestroïka » est limogé en novembre 1987. Mais, sa popularité le fait élire au Parlement soviétique en mars 1989. Deux ans plus tard, en juin 1991, il remporte la première élection présidentielle russe au suffrage populaire.
Au mois d'août de la même année, il fait échec à la tentative de coup d'Etat de la frange dure du Parti communiste (18-21 août) et émerge comme le plus puissant homme politique du pays. En décembre, le président russe signe l'effondrement de l'URSS, proclamant la Communauté des Etats indépendants (CEI) avec l'Ukraine et la Belarus. M. Gorbatchev cède sa place.
Boris Eltsine s'attaque à mettre en pièce 75 ans de communisme, introduisant les principes démocratiques et libéralisation d'économie de marché. Dans le même temps, il envoie les chars en octobre 1993 pour réprimer l'opposition des plus radicaux des parlementaires russes.
En décembre 1994, il demande à l'armée d'étouffer l'indépendance tchétchène. Ce conflit long et sanglant qui fera 50.000 morts entame fortement sa popularité. Malgré les difficultés de la population qui paie les frais de la libéralisation de l'économie, Boris Eltsine parvient à se faire réélire président le 3 juillet 1996.
A partir de 1987, les problèmes de santé de Boris Eltsine et son penchant pour la boisson font parler d'eux. Le 5 novembre 1996, il subit un quintuple pontage coronarien. Les deux années qui suivent, il est hospitalisé ou envoyé en maison de repos à plusieurs reprises : grippe, fatigue, pneumonie, ulcère hémorragique enfin en janvier 1999.
La situation économique empire et une profonde crise, qui voit le rouble en chute libre, éclate à la fin de l'été 1998. Dans l'année, Boris Eltsine limoge par deux fois le gouvernement, alors que l'opposition réclame sans cesse le départ d'un président qui semble de moins en moins dans l'état de gouverner.
Poutine et Chirac présentent leurs condoléances
Le président russe Vladimir Poutine, ancien dauphin et successeur du premier président russe Boris Eltsine, décédé lundi, a présenté ses condoléances à sa famille, a annoncé le service de presse du Kremlin. « Le président russe a téléphoné aujourd'hui à Naïna Eltsine (NDLR : l'épouse de Boris Eltsine) et a présenté ses condoléances les plus sincères à elle et à tous les proches du premier président de Russie après son décès », a précisé le Kremlin.
Jacques Chirac a rendu hommage lundi à Boris Eltsine, qui « a su faire triompher la liberté et engager la Russie sur la voie de la démocratie ». Dans une lettre adressée à l'épouse de M. Eltsine, Naïna, et rendue publique par l'Elysée, le président français fait part de sa « profonde émotion ». « Ses compatriotes et le monde garderont du président Eltsine la mémoire d'un homme qui, par son courage, sa ténacité et son sens politique, a su faire triompher la liberté et engager la Russie sur la voie de la démocratie », écrit-il.
« Au-delà de l'homme d'Etat particulièrement attentif au développement des relations franco-russes, Boris Eltsine restera dans ma mémoire l'ami chaleureux que j'avais tant de plaisir à rencontrer », ajoute M. Chirac.
Dans une autre lettre adressée au président russe Vladimir Poutine, le chef de l'Etat estime qu'il « avait mis toute son énergie, toute sa générosité, toute sa volonté à engager la transformation de la Russie afin de construire un Etat démocratique moderne, de rétablir les droits de l'Homme et la liberté, de reconstruire l'économie ». « Attaché à la paix, il restera aussi dans les mémoires comme l'homme d'un nouveau partenariat avec l'Europe », selon Jacques Chirac.
Le Soir, d'après AP & AFP
Le chef du centre médical de l'administration présidentielle russe, Sergueï Mironov, a attribué le décès à une insuffisance cardiovasculaire. Le décès, constaté à 15h45 heure de Moscou, à l'Hôpital-Clinique central de la capitale, « a été causé par une insuffisance cardiovasculaire polyorganique évolutive », a-t-il déclaré à l'agence de presse russe Itar-Tass.
Durant sa présidence (juin 1991-décembre 1999), Eltsine avait déjà souffert de graves problèmes cardiaques.
Quelques minutes seulement après l'annonce du décès, le premier message de condoléances est venu de Mikhaïl Gorbatchev, qui lui a rendu un hommage plutôt mitigé. Le dernier président soviétique dit garder de Boris Eltsine le souvenir d'un chef d'Etat « sur les épaules duquel reposent à la fois de grandes actions pour le pays et de graves erreurs ».
Boris Eltsine avait été le premier président de la Russie après l'effondrement de l'Union soviétique. Il avait démissionné le 31 décembre 1999, plusieurs mois avant le terme prévu de son mandat. Après cette démission, c'est son Premier ministre d'alors, Vladimir Poutine, qui est devenu président par intérim avant d'être élu à ce poste au printemps 2000.
Né le 1er février 1931 à Sverdlovsk dans l'Oural, Boris Eltsine rejoint le parti communiste relativement tard, à 30 ans, après une carrière dans le bâtiment. Son ascension sera rapide et, en 1985, le chef de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev le nomme à la tête du PC moscovite.
Trop critique envers les conservateurs du parti, l'« enfant terrible de la Perestroïka » est limogé en novembre 1987. Mais, sa popularité le fait élire au Parlement soviétique en mars 1989. Deux ans plus tard, en juin 1991, il remporte la première élection présidentielle russe au suffrage populaire.
Au mois d'août de la même année, il fait échec à la tentative de coup d'Etat de la frange dure du Parti communiste (18-21 août) et émerge comme le plus puissant homme politique du pays. En décembre, le président russe signe l'effondrement de l'URSS, proclamant la Communauté des Etats indépendants (CEI) avec l'Ukraine et la Belarus. M. Gorbatchev cède sa place.
Boris Eltsine s'attaque à mettre en pièce 75 ans de communisme, introduisant les principes démocratiques et libéralisation d'économie de marché. Dans le même temps, il envoie les chars en octobre 1993 pour réprimer l'opposition des plus radicaux des parlementaires russes.
En décembre 1994, il demande à l'armée d'étouffer l'indépendance tchétchène. Ce conflit long et sanglant qui fera 50.000 morts entame fortement sa popularité. Malgré les difficultés de la population qui paie les frais de la libéralisation de l'économie, Boris Eltsine parvient à se faire réélire président le 3 juillet 1996.
A partir de 1987, les problèmes de santé de Boris Eltsine et son penchant pour la boisson font parler d'eux. Le 5 novembre 1996, il subit un quintuple pontage coronarien. Les deux années qui suivent, il est hospitalisé ou envoyé en maison de repos à plusieurs reprises : grippe, fatigue, pneumonie, ulcère hémorragique enfin en janvier 1999.
La situation économique empire et une profonde crise, qui voit le rouble en chute libre, éclate à la fin de l'été 1998. Dans l'année, Boris Eltsine limoge par deux fois le gouvernement, alors que l'opposition réclame sans cesse le départ d'un président qui semble de moins en moins dans l'état de gouverner.
Poutine et Chirac présentent leurs condoléances
Le président russe Vladimir Poutine, ancien dauphin et successeur du premier président russe Boris Eltsine, décédé lundi, a présenté ses condoléances à sa famille, a annoncé le service de presse du Kremlin. « Le président russe a téléphoné aujourd'hui à Naïna Eltsine (NDLR : l'épouse de Boris Eltsine) et a présenté ses condoléances les plus sincères à elle et à tous les proches du premier président de Russie après son décès », a précisé le Kremlin.
Jacques Chirac a rendu hommage lundi à Boris Eltsine, qui « a su faire triompher la liberté et engager la Russie sur la voie de la démocratie ». Dans une lettre adressée à l'épouse de M. Eltsine, Naïna, et rendue publique par l'Elysée, le président français fait part de sa « profonde émotion ». « Ses compatriotes et le monde garderont du président Eltsine la mémoire d'un homme qui, par son courage, sa ténacité et son sens politique, a su faire triompher la liberté et engager la Russie sur la voie de la démocratie », écrit-il.
« Au-delà de l'homme d'Etat particulièrement attentif au développement des relations franco-russes, Boris Eltsine restera dans ma mémoire l'ami chaleureux que j'avais tant de plaisir à rencontrer », ajoute M. Chirac.
Dans une autre lettre adressée au président russe Vladimir Poutine, le chef de l'Etat estime qu'il « avait mis toute son énergie, toute sa générosité, toute sa volonté à engager la transformation de la Russie afin de construire un Etat démocratique moderne, de rétablir les droits de l'Homme et la liberté, de reconstruire l'économie ». « Attaché à la paix, il restera aussi dans les mémoires comme l'homme d'un nouveau partenariat avec l'Europe », selon Jacques Chirac.
Le Soir, d'après AP & AFP