La dette et le narcissisme?

Carambar

Elite
Bien que les médias n'en parlent pas pour l'instant, la dette excessive est toujours d'actualité.

D'ailleurs, l'une des solutions du gouvernement durant la pandémie et les inondations est de nous porter garant pour des crédits à travers l'Etat et donc d'encore gonfler la dette publique qui pèse sur tout un chacun.

Mais l'immense dette équivalente à trois fois la masse monétaire (si on additionne le secteur privé) ne relève t-elle pas d'un rapport de force semblable à celle qui peut exister entre un pervers narcissique et sa victime?

La question est plus qu'intéressante et on peut se demander s'il n'y a pas de l'abus dans le sens où des entreprises commerciales dominent le marché du crédit d'où vient la majeure partie de la monnaie sous une forme électronique dont on a besoin pour vivre.

Alors que jusqu'en 1973 ou 1974 les banques publiques avaient le rôle tout à fait logique de soutenir le secteur publique - qui n'est pas vraiment supposé être soumis à un impératif de profit - ainsi que prêter directement aux gouvernements avec l'avantage d'une réinjection des intérêts perçus.

De fait, des peuples entiers sont tenus de croire qu'ils vivent au dessus de leurs moyens sans vraiment se poser la question du pourquoi et donc il y a une forme de culpabilisation de masse voire de soumission face un endettement qui peut servir d'instrument de manipulation politique.

Je vous laisse regarder cette vidéo publiée par un certain Gérard Foucher.

 

eGm_

Gibon Blasé
Non
 
la dette c'est juste un chiffre dans le cloud... un clic et on remet tout à zéro.
 

Thibz

Elite
Bien que les médias n'en parlent pas pour l'instant, la dette excessive est toujours d'actualité.

D'ailleurs, l'une des solutions du gouvernement durant la pandémie et les inondations est de nous porter garant pour des crédits à travers l'Etat et donc d'encore gonfler la dette publique qui pèse sur tout un chacun.

Mais cette immense dette ne relève t-elle pas d'un rapport de force semblable à celle qui peut exister entre un pervers narcissique et sa victime?

La question est plus qu'intéressante et on peut se demander s'il n'y a pas de l'abus dans le sens où des entreprises commerciales dominent le marché du crédit d'où vient la majeure partie de la monnaie sous une forme electronique.

Alors que jusqu'en 1973 ou 1974 les banques publiques ou coopératives avaient le rôle tout à fait logique de soutenir le secteur publique - qui n'est pas vraiment supposé être soumis à un impératif de profit - ainsi que prêter directement aux gouvernements avec l'avantage d'une réinjection des intérêts perçus.

De fait, des peuples entiers sont tenus de croire qu'ils vivent au dessus des moyens sans vraiment se poser la question du pourquoi et donc il y a une forme de culpabilisation de masse voire de soumission face un endettement qui peut servir d'instrument politique.

Je vous laisse regarder cette vidéo publiée par un certain Gérard Foucher.


Tout à déjà été dis sur le sujet btc:

U n intéressant message de Bruno Colman sur linkedin ajd :

La BCE gère l’euro de manière très fine. Les taux d’intérêt resteront bas dans un contexte légèrement inflationniste. La valeur réelle des dettes publiques en sera diminuée. Bref, tout se passe comme prévu. Enfin comme je l’avais prévu. Voilà ce que j’écrivais en 2010, il y a 11 ans : D’ailleurs, de manière cynique, on peut se demander si les États n’ont pas fait un calcul en deux, voire trois temps, qui consiste à baisser les taux d’intérêt au plus bas, afin de refinancer leurs dettes à des conditions exorbitantes tout en pouvant les escompter auprès des banques centrales, avant de voir l’inflation déprécier ces mêmes dettes et/ou permettre leur rachat à des conditions avantageuses, et d’appauvrir ses citoyens par un impôt inflationniste lancinant. Ceci ramène à l’acerbe postulat de Lénine qui avançait que « pour détruire le régime bourgeois, il suffit de corrompre sa monnaie ». Est-ce un scénario improbable ? Il ne faut pas l’exclure, d’un point de vue strictement théorique. Et lorsque l’inflation surgira, elle causera un appauvrissement insidieux, mais représentera aussi un défi à surmonter pour la population. Ce sera une sorte d’impôt implicite dont l’État pourra rejeter la responsabilité politique de la cause.
 
1er
OP
Carambar

Carambar

Elite
Tout à déjà été dis sur le sujet btc:

U n intéressant message de Bruno Colman sur linkedin ajd :

La BCE gère l’euro de manière très fine. Les taux d’intérêt resteront bas dans un contexte légèrement inflationniste. La valeur réelle des dettes publiques en sera diminuée. Bref...

C'est à la mode de tout blâmer sur l'entité fictive qu'est l'Etat sans considérer les influences du secteur privé et les banques centrales jouent plutôt un rôle de régulateur.

Bruno Colmant a été interviewé face à Bernard Lietaer par Trends-Tendance il y a quelques années à propos du référendum Monnaie Pleine en Suisse et les avis divergeaient.

Bernard Lietaer était suffisamment âgé pour avoir observé les effets de la monnaie fiduciaire depuis 1971 et était un expert en monnaies qui a conçu le mécanisme de convergence qui a donné l'euro.

Il aurait été de l'avis que le système actuel impose une espèce de cavalerie financière derrière cet impératif de croissance qu'on a depuis des décennies.

Les banques privées dans leur égoïsme fonctionnel - entendons par là surtout les grandes banques internationales qui se fichent du relationship banking - n'ont absolument aucun devoir de réinjecter les intérêts perçus dans les choses éssentielles et utiles.

Lorsque les banques créent l'argent, elles ne créent pas les intérêts. Elles vous envoient dans le monde pour rivaliser avec tout le monde pour obtenir le deuxième 100 000 $ qui n'a jamais été créé et le leur rapporter. Donc, si nous sommes dans un monde avec une croissance zéro de la population, des biens, des services et de l'argent, le problème serait évident.
 
1er
OP
Carambar

Carambar

Elite
la dette c'est juste un chiffre dans le cloud... un clic et on remet tout à zéro.
Pas à notre époque.

La deuxième guerre mondiale a eu lieu notamment à cause d'un endettement élevé des pays et le refus de la réforme proposée par l'économiste Irving Fisher.

Dans l'antiquité, il y avait des jubilés tous les cinquante ans qui servaient de remise à zero de l'économie en inspirant l'ONG anglaise Jubilee Debt Campaign UK.

Mais de nos jours les autorités ont tendance à refuser ce genre de solution avec les conséquences dangereuses que cela pourrait avoir comme on a vu avec la crise Européenne et la Grèce qui s'est retrouvée en difficulté.
 

Sig le Troll

Vî Troll
Dette = croissance.

Les dépenses des uns sont les revenus des autres, tu fais du profit sur les dépenses de ceux qui s'endettent dans l'espoir d'un profit futur.

C'est quand on doit rembourser sa dette sans en créer de nouvelle qu'un problème survient car il y a alors destruction monétaire.
 
Les gens qui rêvent à laver la dette par l’inflation, je serais curieux de savoir comment dans notre situation ils vont créer la dite inflation…

C’est du wishful thinking… (en plus l’inflation c’est volé les fourmis pour nourrir les cigales)
 
1er
OP
Carambar

Carambar

Elite
Les gens qui rêvent à laver la dette par l’inflation, je serais curieux de savoir comment dans notre situation ils vont créer la dite inflation...
L'inflation c'est un autre sujet.

Est-ce la planche à billets qui dévalue ou dilue le pouvoir d'achat de l'euro?

Ou est-ce que c'est le cumul des intérêts qui s'additionne aux prix comme le soutenait un auteur Allemand?

Je sais pas pour toi mais je ne vois pas d'excès d'argent en circulation parmi les gens ordinaires avec la mode du low cost.

Mis à part des marchés comme l'immobilier où les prix ont fort grimpé et ce sans doute à cause du crédit qui y a été introduit dans une plus grand proportion.
 

Fichiers joints

tifrit

13:37
Est-ce qu'aujourd'hui 1 de dette arrive à générer 1.xx de croissance ?
 

NeoGeek

Elite
Est-ce qu'aujourd'hui 1 de dette arrive à générer 1.xx de croissance ?
Dans la Zone euro en période d’intérêt au planchers oui ! Entre 1.6 et 2.8 d'après des chercheurs du FMI.

https://www.imf.org/~/media/Files/Publications/WP/2019/WPIEA2019133.ashx

"We build a factor-augmented interacted panel vector-autoregressive model of the Euro Area (EA) and estimate it with Bayesian methods to compute government spending multipliers. The multipliers are contingent on the overall monetary policy stance, captured by a shadow monetary policy rate. In the short run (one year), whether the fiscal shock occurs when the economy is at the effective lower bound (ELB) or in normal times does not seem to matter for the size of the multiplier. However, as the time horizon increases, multipliers diverge across the two regimes. In the medium run (three years), the average multiplier is about 1 in normal times and between 1.6 and 2.8 at the ELB, depending on the specification. The difference between the two multipliers is distributed largely away from zero. More generally, the multiplier is inversely correlated with the level of the shadow monetary policy rate. In addition, we verify that EA data lend support to the view that the multiplier is larger in periods of economic slack, and we show that the shadow rate and the state of the business cycle are autonomously correlated with its size. The econometric approach deals with several technical problems highlighted in the empirical macroeconomic literature, including the issues of fiscal foresight and limited information."
 

Sig le Troll

Vî Troll
Est-ce qu'aujourd'hui 1 de dette arrive à générer 1.xx de croissance ?
De dette pour qui?
edit : et en fait, la vraie question devrait être "à quel moment"?

Sinon, si l'argent est injecté dans l'économie réelle et non sur le marché secondaire, oui. C'est le principe même de ce truc, l'effet multiplicateur.
 

Thibz

Elite
De dette pour qui?
edit : et en fait, la vraie question devrait être "à quel moment"?

Sinon, si l'argent est injecté dans l'économie réelle et non sur le marché secondaire, oui. C'est le principe même de ce truc, l'effet multiplicateur.
Il faut aussi que ce soit fait a bon escient… prendre de la dette pour payer les fonctionnaires non-générateur de PIB, ce n’est pas la même chose que d’investir dans les infrastructures. Il faut pas oublier qu’on est une économie ouverte… la fuite des capitaux est bien réelle et on a laissé faire en faisant que des protestations plutôt que créer un terreau intéressant pour les entreprises (génératrices de PIB).

La conso c’est bien, mais il faut regarder la conso globale… et ce qui compte ce n’est plus que la production.
 
1er
OP
Carambar

Carambar

Elite
Il faut aussi que ce soit fait a bon escient… prendre de la dette pour payer les fonctionnaires non-générateur de PIB, ce n’est pas la même chose que d’investir dans les infrastructures.
Ca rejoint ce qui a été dit sur le fait que des grandes banques commerciales dominent le marché du crédit.

Non seulement le secteur privé a une dette haussière en louant en quelque sorte le moyen d'échange mais il doit supporter en plus les taxes haussières servant à principalement rembourser la dette publique à hauteur de 40% des dépenses avec le gouvernement ayant recours à du crédit supplémentaire pour règler le déficit.

Ce n'est évidemment pas tenable de soumettre tout à un impératif de remboursement d'intérêts sans que ceux ci soient réinjectés alors qu'il y a plein de choses qui ne sont pas productives.

Tout cela est à comparer à la Chine qui a le vent en poupe en étant devenu le manufacturier du monde et ce grâce notamment au fait que le secteur publique est soutenu par des banques publiques.

On pourrait se demander si la financiarisation de l'économie contribue à la disparition de l'industrie lourde dans les pays occidentaux.
 

Fichiers joints

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