Kaman
Elite
Je ne sais pas si je fais bien de faire un deuxième thread sur le sujet mais je préfère le mettre en drehors de l'autre vu qu'il y a des choses qui n'ont rien à voir avec le film en lui-même je préfère ne pas pourir le thread de Stefany, qu'un modo verrouille si c'est ce qui lui semble le plus juste, après tout je prends un risque...
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Si je devais qualifier ce film en un mot ce serait: Chef d’œuvre.
Oui, j'ai adoré ce film!
Premièrement le visuel est tellement génial qu'aucune image sur deux heures de métrage n'est à jeter, on a l'impression que ce film n'est constitué que de tableaux de maîtres!
Deuxièmement l'ambiance sonore, aussi bien la musique que les dialogues, est parfaitement nuancée. L'utilisation de langues mortes n'est pas dénuée d'intérêt, elle permet une plus grande authenticité et si on y prête attention on remarque quelques subtilités du fait de l'utilisation de deux langues différentes. Et la musique vaut plus que le détour, sans exagérer aucunement, la musique à elle seule aurait pu justifier l'absence de dialogues (grâce à la prestation remarquable des acteurs bien sûr).
En parlant des acteurs...Jésus de Nazareth en particulier, je ne vois aucun mot pour qualifier une prestation aussi remarquable, son silence est tellement éloquent que j'en suis resté bouche-bée et ai poussé ma réflexion sur le sens de sa vie plus loin que je ne l'avais jamais fait auparavant! Le personnage de Ponce Pilate est également criant de vérité car il représente à lui seul toute l'injustice et l'incompréhension de cette torture. Les apôtres sont, eux aussi assez représentatif de ce tiraillement entre le "bien" et le "mal", il est impressionnant de voir à quel point leur psychologie est mise en avant et est authentique.
Quant au débat qui entoure ce film concernant le rôle des juifs dans l'histoire je m'abstiendrai de dire s’il est justifié ou non car ma connaissance de la vie du Christ et des tensions religieuses à l'époque n'est pas suffisamment approfondie. Je me permettrai juste une remarque les concernant. En effet, si dans le film ce sont les juifs qui se sont senti trahis qui ont poussé à la condamnation du Christ il est clairement montré que ce n'est pas une majorité, que la plupart des juifs était pour la libération du Messie. Je crois que ce qui a enflammé ce débat c'est la scène où Ponce Pilate dit son fameux "Ecce homo" (voici L'homme) en présentant Jésus aux juifs qui ne désirent qu'une chose, sa crucifixion, or il n'y a là que les détracteurs. On verra à plusieurs reprises par la suite que les juifs ne pensent pas tous de la même manière.
Autre controverse qui entoure le film : la violence. La question que se posent la plupart des spectateurs est de savoir si elle est justifiée. A mon sens la réponse est « oui », oui elle est justifiée. Bien que la flagellation du Christ dure 20 minutes je ne la trouve pas gratuite car non répétitive, il est clair que ça choque et à vrai dire ça m’a marqué au plus profond de moi-même. Je ne vais pas épiloguer sur l’histoire en elle-même mais encore une fois la psychologie des personnages, aussi bien les bourreaux que Ponce Pilate est impressionnante d’authenticité, à aucun moment ils ne tombent dans les stéréotypes de la violence.
Après un tel épanchement sur la forme il est temps de passer à l’histoire en elle-même. Bien sûr tout le monde connaît, ne serait-ce que dans les grandes lignes, le calvaire enduré par le Christ dans ses dernières heures. Mais Mel Gibson nous fait là une superbe démonstration du fait qu’une histoire peut-être racontée de cent façons différentes (un peu à l’instar de Big Fish…) et rester cohérente à chaque fois. Sa vision des évènements est vraiment bluffante, comme s’ il avait lui-même assisté au déroulement de l’histoire.
Ce film m’a donné envie d’en savoir plus sur la vie du Christ et le pourquoi de sa crucifixion, car j’avoue que pas mal de choses m’ont échappé du fait que je manquais de connaissances à ce niveau. Ce que j’en ai tiré, et là je m’éloigne du film en lui-même, c’est que si Jésus se dit fils du Père il ne dit pas une seule fois qu’il en est le seul fils. Selon moi lorsqu’il tend le pain et le vin aux apôtres en guise de corps et de sang il veut faire passer le message que nous sommes tous issus des mêmes origines, nous sommes tous les fils de Dieu. Une phrase que Jésus répète à plusieurs reprises me conforte dans ma conviction : « Pardonne-leur, ils ne savent pas », que j’interpréterais comme « pardonne-leur, ils ne savent pas…qu’ils sont eux aussi tes enfants ». Qu’on me corrige si mon interprétation est erronée mais j’essaie de combler mes lacunes en matière biblique…
Une telle œuvre doit être vue au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour sa portée philosophique. Que Jésus ait existé ou non, qu’il ait accompli des miracles ou non je m’en fiche pas mal dans le fond car j’ai vraiment tiré une leçon de vie de ce récit : « Ma chair tu abîmeras, mon âme tu n’atteindras » c’est ridicule mais c’est une phrase qui m’est venue à l’esprit lors du chemin de croix.
Que vous soyez croyant ou non, juif ou chrétien, cinéphile ou non, allez voir ce film et si vous n’aimez pas vous ne pourrez pas nier une chose : l’essence qui s’en dégage est incroyablement bouleversante.
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Si je devais qualifier ce film en un mot ce serait: Chef d’œuvre.
Oui, j'ai adoré ce film!
Premièrement le visuel est tellement génial qu'aucune image sur deux heures de métrage n'est à jeter, on a l'impression que ce film n'est constitué que de tableaux de maîtres!
Deuxièmement l'ambiance sonore, aussi bien la musique que les dialogues, est parfaitement nuancée. L'utilisation de langues mortes n'est pas dénuée d'intérêt, elle permet une plus grande authenticité et si on y prête attention on remarque quelques subtilités du fait de l'utilisation de deux langues différentes. Et la musique vaut plus que le détour, sans exagérer aucunement, la musique à elle seule aurait pu justifier l'absence de dialogues (grâce à la prestation remarquable des acteurs bien sûr).
En parlant des acteurs...Jésus de Nazareth en particulier, je ne vois aucun mot pour qualifier une prestation aussi remarquable, son silence est tellement éloquent que j'en suis resté bouche-bée et ai poussé ma réflexion sur le sens de sa vie plus loin que je ne l'avais jamais fait auparavant! Le personnage de Ponce Pilate est également criant de vérité car il représente à lui seul toute l'injustice et l'incompréhension de cette torture. Les apôtres sont, eux aussi assez représentatif de ce tiraillement entre le "bien" et le "mal", il est impressionnant de voir à quel point leur psychologie est mise en avant et est authentique.
Quant au débat qui entoure ce film concernant le rôle des juifs dans l'histoire je m'abstiendrai de dire s’il est justifié ou non car ma connaissance de la vie du Christ et des tensions religieuses à l'époque n'est pas suffisamment approfondie. Je me permettrai juste une remarque les concernant. En effet, si dans le film ce sont les juifs qui se sont senti trahis qui ont poussé à la condamnation du Christ il est clairement montré que ce n'est pas une majorité, que la plupart des juifs était pour la libération du Messie. Je crois que ce qui a enflammé ce débat c'est la scène où Ponce Pilate dit son fameux "Ecce homo" (voici L'homme) en présentant Jésus aux juifs qui ne désirent qu'une chose, sa crucifixion, or il n'y a là que les détracteurs. On verra à plusieurs reprises par la suite que les juifs ne pensent pas tous de la même manière.
Autre controverse qui entoure le film : la violence. La question que se posent la plupart des spectateurs est de savoir si elle est justifiée. A mon sens la réponse est « oui », oui elle est justifiée. Bien que la flagellation du Christ dure 20 minutes je ne la trouve pas gratuite car non répétitive, il est clair que ça choque et à vrai dire ça m’a marqué au plus profond de moi-même. Je ne vais pas épiloguer sur l’histoire en elle-même mais encore une fois la psychologie des personnages, aussi bien les bourreaux que Ponce Pilate est impressionnante d’authenticité, à aucun moment ils ne tombent dans les stéréotypes de la violence.
Après un tel épanchement sur la forme il est temps de passer à l’histoire en elle-même. Bien sûr tout le monde connaît, ne serait-ce que dans les grandes lignes, le calvaire enduré par le Christ dans ses dernières heures. Mais Mel Gibson nous fait là une superbe démonstration du fait qu’une histoire peut-être racontée de cent façons différentes (un peu à l’instar de Big Fish…) et rester cohérente à chaque fois. Sa vision des évènements est vraiment bluffante, comme s’ il avait lui-même assisté au déroulement de l’histoire.
Ce film m’a donné envie d’en savoir plus sur la vie du Christ et le pourquoi de sa crucifixion, car j’avoue que pas mal de choses m’ont échappé du fait que je manquais de connaissances à ce niveau. Ce que j’en ai tiré, et là je m’éloigne du film en lui-même, c’est que si Jésus se dit fils du Père il ne dit pas une seule fois qu’il en est le seul fils. Selon moi lorsqu’il tend le pain et le vin aux apôtres en guise de corps et de sang il veut faire passer le message que nous sommes tous issus des mêmes origines, nous sommes tous les fils de Dieu. Une phrase que Jésus répète à plusieurs reprises me conforte dans ma conviction : « Pardonne-leur, ils ne savent pas », que j’interpréterais comme « pardonne-leur, ils ne savent pas…qu’ils sont eux aussi tes enfants ». Qu’on me corrige si mon interprétation est erronée mais j’essaie de combler mes lacunes en matière biblique…
Une telle œuvre doit être vue au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour sa portée philosophique. Que Jésus ait existé ou non, qu’il ait accompli des miracles ou non je m’en fiche pas mal dans le fond car j’ai vraiment tiré une leçon de vie de ce récit : « Ma chair tu abîmeras, mon âme tu n’atteindras » c’est ridicule mais c’est une phrase qui m’est venue à l’esprit lors du chemin de croix.
Que vous soyez croyant ou non, juif ou chrétien, cinéphile ou non, allez voir ce film et si vous n’aimez pas vous ne pourrez pas nier une chose : l’essence qui s’en dégage est incroyablement bouleversante.