F
Fozzie
ex membre
Dans la DH aujourd'hui
BRUXELLES Nous n'allions pas voir Michel Heydens pour parler du beau temps. Mais pour lui demander s'il est un chauffard? S'il se sent responsable de l'accident (2 morts) survenu le mois passé sur l'autoroute de Liège? D'où vient son argent? Ce qu'il fricote à Monaco? S'il collectionne les P.-V? S'il les paie? S'il est fréquent, dans sa Porsche GT 3 RS, de foncer à 200 km/h? Et, dans la mesure où la DH/Les Sports a reçu du courrier anonyme réclamant sa peau, mais qui donc lui en veut? Et pourquoi?
Heydens pouvait se défiler: c'est pas son genre. On peut sans doute lui reprocher beaucoup de choses, mais pas de fuir ses responsabilités. «Je roulais vite, d'accord, mais je ne suis pas le premier. Deux hommes sont morts. L'un d'eux était un ami. C'est atroce mais je ne me sens pas responsable, non, pas même à 1 sur 10».
Les deux Porsche se faisaient-elles la course à qui serait la première à Francorchamps?
Seule à posséder tous les éléments en main, la justice, par deux fois, a déjà décidé que rien, à ce stade, ne permettait de l'affirmer.
On a prétendu que Michel Heydens - dans la GT 3 - suivait René Willaerts - en GT 2 - et donc, que Heydens avait vu l'accident mais avait continué sans s'arrêter. On a prétendu aussi qu'il y avait eu touchette. C'est deux fois faux.
On a prétendu que Heydens connaissait l'endroit dangereux sur l'E 40 et pas René Willaerts qui aurait ralenti si Heydens le lui avait dit? » Je pensais et reste persuadé que René le connaissait comme tous ceux qui font l'autoroute de Liège un peu vite».
Les deux pilotes s'étaient donnés rendez-vous à Bertem.
«Il n'a jamais été question de course. Il n'y a rien eu dans le regard. On s'est tapé dans les mains et j'ai encore dit à René: » On se voit au Box 3 (ou 9?) du Pit Formule 1.»
Il y avait un témoin-clé, son passager, Ian Khan, mais il... dormait? «Dormir? On ne dort pas dans le baquet d'une Porsche mais Ian (Khan) somnolait. Il avait mal à l'estomac depuis le matin. Et puis, je pilotais: il avait confiance.»
Comment expliquer que Heydens n'ait rien vu de l'accident dans son rétro? «L'arceau croisé à l'arrière réduit la visibilité à quasi rien. Ajoutez les vibrations...»
Le compteur bloqué à 250 km/h? «L'importateur Porsche me certifie que ça ne signifie rien et qu'on ne peut en déduire que René faisait du 250». Heydens accepte de parler de son passé d'automobiliste. Son permis lui a été retiré une fois, il y a 15 ans. En 2004, les Français l'ont flashé à 124 km/h (au lieu de 90) sur une autoroute. Son dernier accident? Un petit dégât matériel en 2001 à Bruxelles. Mais pourquoi rouler si vite? Pressé? «Pas spécialement. Il était 10 h. Le briefing était à midi».
Mais alors? Michel Heydens répond comme tous les possesseurs de bolides. Sa Porsche GT 3 RS de 381 CV atteint les 306 km/h. Avec 483 CV, la GT 2 de René pouvait monter à 315. Un danger public? Un chauffard. Heydens admet que beaucoup le voient ainsi. «Mais pas en Allemagne (où la vitesse est libre)».
Deux morts? Que dira-t-il s'il croise les enfants, l'épouse, les parents de Marc Albertal et de René Willaerts qui, à ce stade, ne sont pas constitués parties civiles?
«Je ne connaissais pas Marc Albertal. Pour René, je m'étais promis en prison de téléphoner à sa soeur. Je l'ai fait. On s'est vus. On s'est parlés. Elle a eu ce dernier mot: Toi seul sais ce qui s'est passé».
Se sent-il responsable? «Si je me sentais responsable, j'irais me terrer dans un trou et ce serait profil bas.»
S'il avait le pouvoir d'arrêter le temps et revenir au matin du 12 septembre 2004? «Je ne prendrais pas la Porsche mais l'Audi A 8. Et je roulerais comme le chauffeur de Verhofstadt.»
La justice autorise Michel Heydens à récupérer sa Porsche GT 3 RS aujourd'hui. Son permis de conduire ne lui avait jamais été retiré.
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2004
Que Dire...
l'a trjs pas compris
la route c'est pas un circuit
Qu'on lui coupe les couille!!!!
BRUXELLES Nous n'allions pas voir Michel Heydens pour parler du beau temps. Mais pour lui demander s'il est un chauffard? S'il se sent responsable de l'accident (2 morts) survenu le mois passé sur l'autoroute de Liège? D'où vient son argent? Ce qu'il fricote à Monaco? S'il collectionne les P.-V? S'il les paie? S'il est fréquent, dans sa Porsche GT 3 RS, de foncer à 200 km/h? Et, dans la mesure où la DH/Les Sports a reçu du courrier anonyme réclamant sa peau, mais qui donc lui en veut? Et pourquoi?
Heydens pouvait se défiler: c'est pas son genre. On peut sans doute lui reprocher beaucoup de choses, mais pas de fuir ses responsabilités. «Je roulais vite, d'accord, mais je ne suis pas le premier. Deux hommes sont morts. L'un d'eux était un ami. C'est atroce mais je ne me sens pas responsable, non, pas même à 1 sur 10».
Les deux Porsche se faisaient-elles la course à qui serait la première à Francorchamps?
Seule à posséder tous les éléments en main, la justice, par deux fois, a déjà décidé que rien, à ce stade, ne permettait de l'affirmer.
On a prétendu que Michel Heydens - dans la GT 3 - suivait René Willaerts - en GT 2 - et donc, que Heydens avait vu l'accident mais avait continué sans s'arrêter. On a prétendu aussi qu'il y avait eu touchette. C'est deux fois faux.
On a prétendu que Heydens connaissait l'endroit dangereux sur l'E 40 et pas René Willaerts qui aurait ralenti si Heydens le lui avait dit? » Je pensais et reste persuadé que René le connaissait comme tous ceux qui font l'autoroute de Liège un peu vite».
Les deux pilotes s'étaient donnés rendez-vous à Bertem.
«Il n'a jamais été question de course. Il n'y a rien eu dans le regard. On s'est tapé dans les mains et j'ai encore dit à René: » On se voit au Box 3 (ou 9?) du Pit Formule 1.»
Il y avait un témoin-clé, son passager, Ian Khan, mais il... dormait? «Dormir? On ne dort pas dans le baquet d'une Porsche mais Ian (Khan) somnolait. Il avait mal à l'estomac depuis le matin. Et puis, je pilotais: il avait confiance.»
Comment expliquer que Heydens n'ait rien vu de l'accident dans son rétro? «L'arceau croisé à l'arrière réduit la visibilité à quasi rien. Ajoutez les vibrations...»
Le compteur bloqué à 250 km/h? «L'importateur Porsche me certifie que ça ne signifie rien et qu'on ne peut en déduire que René faisait du 250». Heydens accepte de parler de son passé d'automobiliste. Son permis lui a été retiré une fois, il y a 15 ans. En 2004, les Français l'ont flashé à 124 km/h (au lieu de 90) sur une autoroute. Son dernier accident? Un petit dégât matériel en 2001 à Bruxelles. Mais pourquoi rouler si vite? Pressé? «Pas spécialement. Il était 10 h. Le briefing était à midi».
Mais alors? Michel Heydens répond comme tous les possesseurs de bolides. Sa Porsche GT 3 RS de 381 CV atteint les 306 km/h. Avec 483 CV, la GT 2 de René pouvait monter à 315. Un danger public? Un chauffard. Heydens admet que beaucoup le voient ainsi. «Mais pas en Allemagne (où la vitesse est libre)».
Deux morts? Que dira-t-il s'il croise les enfants, l'épouse, les parents de Marc Albertal et de René Willaerts qui, à ce stade, ne sont pas constitués parties civiles?
«Je ne connaissais pas Marc Albertal. Pour René, je m'étais promis en prison de téléphoner à sa soeur. Je l'ai fait. On s'est vus. On s'est parlés. Elle a eu ce dernier mot: Toi seul sais ce qui s'est passé».
Se sent-il responsable? «Si je me sentais responsable, j'irais me terrer dans un trou et ce serait profil bas.»
S'il avait le pouvoir d'arrêter le temps et revenir au matin du 12 septembre 2004? «Je ne prendrais pas la Porsche mais l'Audi A 8. Et je roulerais comme le chauffeur de Verhofstadt.»
La justice autorise Michel Heydens à récupérer sa Porsche GT 3 RS aujourd'hui. Son permis de conduire ne lui avait jamais été retiré.
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2004
Que Dire...
l'a trjs pas compris
la route c'est pas un circuit
Qu'on lui coupe les couille!!!!